Mali : les représentants en exil demandent un nouvel organe pour représenter les déplacés

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La région de Kidal est située au Nord-Est du Mali. Latifa Mouaoued/RFI

Les ressortissants de Kidal se sont réunis ce dimanche 26 août, au Stade du 26 mars, à Bamako. Tous les représentants politiques en exil de la région étaient présents et ils ont décidé de la formation d’un nouvel organe pour représenter les déplacés et mieux leur venir en aide. Une réunion, alors que les négociations avec les groupes armés qui occupent le Nord sont en cours.

 « Trop de silence, trop d’attentisme », voilà ce que dénoncent les ressortissants et les déplacés de Kidal, qui espèrent beaucoup de la relance des discussions qui occupent le nord du pays.

Aycha Belko Maïga, est la présidente du Conseil du cercle de Tessalit, dans la région de Kidal. Pour elle, les discussions sont impératives, car les maîtres des lieux, Ansar Dine, ne peuvent, ni ne doivent être chassés.

« Je ne peux pas m’opposer à leur présence, ce sont des gens de la région de Kidal, explique-t-elle. Ce ne sont pas des gens qui sont venus d’ailleurs. Mais ce que moi je souhaite, c’est qu’ils donnent aux gens le temps de comprendre leur objectif, pour qu’on sache comment il faut faire désormais, pour cohabiter avec eux. Et ensuite, peut-être que je lance un appel aussi, à tous ceux qui peuvent intervenir, pour qu’un processus de médiation se mette en place».

Et cela, même si les populations continuent de rejeter en bloc les exactions commises par Ansar Dine.

« Il s’agit de la lapidation, il s’agit de crimes horribles ! Couper la main des gens, peut-être même leurs oreilles. Ce que moi, je demande, c’est qu’ils écoutent la population, parce qu’aujourd’hui, il y a des choses qui sont difficilement acceptables par ces populations. Il faut négocier pour trouver un terrain d’entente. Moi, je crois que  dans la région de Kidal chacun doit pouvoir y trouver sa place ».

« Vivre ensemble, à nouveau, comme avant », des mots qui reviennent toujours à la bouche des ressortissants de Kidal réfugiés dans la capitale.

 

RFI /  lundi 27 août 2012

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5 COMMENTAIRES

  1. Le gouvernement doit laisser les populations de Kidal entre les mains des salafistes, puisque eux mêmes ne veulent pas qu’on les chasse. Vous imaginez un peu les propos de la dame, elle veut qu’on donne du temps à ces gens. N’importe quoi. Vous voulez qu’on accepte des gens qui pactisent avec le diable AQMI qui n’a jamais caché ses activités terroristes. C’est le comble. On les chassera même si tes parents en font partie.

  2. Ces volontés de “négociations” avec ces tarés qui ne représentent finalement pas grand monde me rappellent l’époque où les Français proposaient de négocier avec les nazis quand ces derniers ont envahi la Pologne dans les années 30 ; on connait la suite.
    Trop de faiblesse du gouvernement de l’époque.
    A agir avec faiblesse, les décideurs ne feront que repousser l’inévitable. Et la fin sera d’autant plus tragique

  3. Bonjour les forumistes,

    Je voudrais provoquer mon cousin ZAS en lui objectant deux contradictions fondamentales dans deux assertions graves de la part d’un professeur sorti de l’ENSUP de Bamako:

    1. Quand ZAS affirme que la notion de minorité se définit surtout par rapport à la langue et à la culture, je lui dis non; selon les définitions scientifiques, philosophiques, anthropologiques et historiques, la notion de minorité se définit surtout par rapport au nombre d’individus d’une communauté ethno-spécifique précise dans un grand ensemble composé de différentes communautés; en occurrence, la communauté ethno-spécifique “touarègue+arabe” au Mali l’est plus par le nombre (2 à 5% de la population totale du Mali); les mêmes chiffres signifient aussi que la communauté ethno-spécifique “teint clair” (touarègue+arabe) du Nord Mali est hyper minoritaire dans le fameux territoire AZ…….

    2. Quand ZAS affirme que “L’Azawad a pour lui la même dénomination et la même sémantique que le Khasso, que le Bélédougou, que le Mandé. C’est un terroir, qui peut être à la fois un terroir limité par une zone déterminée et qui peut par expansion devenir un terroir interrégional.”, je lui dénie cette contre-vérité géographique et historique; en effet, en ma qualité de spécialiste de l’aménagement du territoire et des terroirs au Mali, l’Azawad n’est que la zone agro écologique “désertisée” (non habitée et “désertifiée” (sans potentiel biologique) qui ne couvre que le seul terroir de la vallée fossile du Sahara central; la comparaison avec le Khasso, le Bélédougou et le Mandé ne tient pas la route pour des raisons historiques et géographiques; ce sont des régions naturelles qui ont hérité leurs dénominations géographiques de leurs histoires politiques (royaumes et cantons); alors que l’Azawad politique de ZAS n’a ni “queue, ni tête”.

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