Nord du Mali: des islamistes tirent des obus sur Gao, pas de victime (source militaire malienne)

BAMAKO – Des islamistes armés ont tiré mercredi des obus en direction de l’aéroport de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, sans faire de victime, a annoncé à l’AFP une source à l’état-major de l’armée malienne sur place.

“Les islamistes ont tiré des obus de loin vers l’aéroport de Gao” où sont stationnées les forces françaises et maliennes, a déclaré cette source. “Les obus sont tombés à proximité de l’aéroport” et “il n’y a pas de victime”, a-t-elle ajouté.

Selon cette source, “des hélicoptères de l’armée française ont décollé pour sécuriser la zone et engager des poursuites” et “la situation est sous contrôle”. C’est la cinquième attaque dans le nord du Mali depuis un mois, et la seconde fois que Gao est touchée par des tirs à l’arme lourde, malgré la présence de milliers de soldats français et africains depuis janvier pour traquer les groupes islamistes dans la région.

Le 28 septembre, un attentat-suicide à Tombouctou (nord-ouest) avait tué deux civils et quatre kamikazes et avait aussi blessé sept soldats maliens, selon les autorités maliennes. Cet attentat avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le 7 octobre, des roquettes avaient été tirées sur un quartier de Gao, tuant un soldat malien et endommageant plusieurs bâtiments. Cette action a été revendiquée par un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui avait également revendiqué l’explosion d’un pont le lendemain au sud de Gao.

Il y a une semaine, le 23 septembre, ce sont des soldats tchadiens de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) qui avaient été visés par des tirs à l’arme lourde et l’explosion d’une voiture piégée à Tessalit, dans l’extrême nord-est, près de la frontière algérienne. Cette attaque avait tué deux soldats tchadiens et un civil et fait plusieurs blessés. Elle avait été revendiquée par un petit groupe lié à Aqmi.

Cette nouvelle attaque sur Gao survient au lendemain de la libération dans la région d’Anefis (200 km plus au nord) de quatre otages français enlevés par Aqmi en septembre 2010 dans le nord du Niger.
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