Mali: les enquêteurs se succèdent sur le lieu de l’attentat à Bamako

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Mali: la vie reprend timidement son cours à Bamako
Restaurant La Terrasse à Bamako, le 8 mars 2015.
RFI/Marie-Pierre Olphand

Samedi, le groupe islamiste al-Mourabitoune, dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué l’attaque survenue dans le quartier de l’Hippodrome, dans un établissement de la rue surnommée « Princesse », très prisée par les expatriés européens. La fusillade du bar-restaurant La Terrasse a fait cinq morts : trois Maliens, un Français et un Belge.

Mais ce dimanche,  moins de 48 heures après la tuerie, les lieux ne sont plus surveillés ; pas un policier dans les environs, pas de cordon de sécurité dans la rue. Au premier étage de La Terrasse, tout est resté en l’état depuis samedi matin : une marre de sang séché au pied du bar, des chaussures abandonnées par terre, du verre brisé un peu partout au sol et sur le comptoir, un sac à main renversé et des assiettes qui n’ont toujours pas bougé sur les tables depuis la nuit fatidique. Le temps s’est figé sous les ventilateurs qui eux continuent de tourner.

«On va rouvrir, c’est notre façon à nous de combattre ceux qui nous ont attaqués»

Des experts maliens étaient samedi sur place en blouse blanche, mais l’enquête n’est pas encore terminée. Ce dimanche, des policiers belges se sont rendus sur les lieux en présence du patron de l’établissement. Les enquêteurs français eux sont attendus demain. Le bar restaurant qui est resté sans surveillance policière ce dimanche a de nouveau ce soir été clôturé pour éviter toute pollution supplémentaire de la scène du drame, déjà foulée par plusieurs journalistes et curieux.

Ce n’est qu’après les derniers relevés que le feu vert sera donné au gérant et au patron de tout nettoyer. « On n’a rien touché, explique le gérant, parce que la police scientifique est passée hier ici. Ils ont relevé les empreintes, ils ont dégagé les douilles qui étaient déjà là et ils nous ont demandé de laisser l’état actuel des choses, parce qu’il y a une autre structure qui va arriver pour son enquête. »

Et de continuer : « On a laissé le tout en l’état actuel : les taches de sang, les verres cassés, les sacs qui ont été abandonnés, même la nourriture qui a été abandonnée, parce qu’il y a d’autres clients qui étaient en train de manger à ce moment, quand il y a eu ce tohu-bohu. Donc, on a tout laissé en l’état actuel. On attend tout simplement les derniers ordres pour pouvoir balayer, chercher l’autorisation des autorités et rouvrir. Forcément, on va rouvrir. »

Pas plus de policiers qu’un jour normal

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