Mali: les déplacés de Sadia (centre), ont trouvé refuge aux portes de Bamako

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Dans ce camp de déplacés originaires de Sadia dans le centre du pays
Dans ce camp de déplacés originaires de Sadia dans le centre du pays, aux portes de Bamako, la vie quotidienne s'organise tant bien que mal, décembre 2018 © RFI/Coralie Pierret

Au Mali, une centaine de déplacés de la crise sécuritaire que traverse le centre du pays se sont réfugiés à Bamako cette fin de semaine. Les hommes, femmes et enfants de Sadia, dans le cercle de Bankass, ont quitté leur village, détruit et pillé après une attaque la semaine dernière. Ils se sont installés dans un camp de fortune aux portes de la capitale.

Comme au village, Aminata fait sa lessive à la main. Elle vient de Sadia, un village peul de cultivateurs non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Jeudi 13 décembre, sa maison a été détruite dans un incendie après une attaque de chasseurs traditionnels dozos.

« Ils sont venus armés avec des véhicules et des tricycles, des motos à bennes. Aujourd’hui, j’ai les mêmes habits que le jour de l’attaque. Je n’ai rien récupéré. Nous n’avons même pas une natte pour dormir», nous raconte t-elle.

Selon les villageois 2 personnes sont mortes ce jour et un homme a disparu. Un doyen affirme avoir entendu des tirs d’armes automatiques. « Les dozos s’en prennent à nous les peuls parce que nous avons les bonnes terres. Ils profitent sous couvert de lutte antiterroriste pour nous chasser. Et aujourd’hui, ils ont atteint leur objectif. »

A Bamako, les déplacés de Sadia sont unanimes: les jihadistes ne menacent pas la zone et c’est la première fois que leur village se fait attaquer. Pourtant, un communiqué du ministère de la Défense évoque une embuscade le 6 décembre. 1 soldat est décédé et 6 « terroristes » ou « porteurs d’armes » ont été neutralisés, explique le gouverneur de Mopti.

Aux portes de la capitale, au marché de bétail, Boukary Hamidou Bah, le président de la jeunesse de Niamana a pris en charge les réfugiés de Sadia, entassés sous trois cabanes en taules. « Ce ne sont pas les premiers. D’autres du cercle de Koro, touché il y a huit mois, sont venus ici. C’était la première vague. Puis, c’était 1 ou 2 personnes qui arrivaient chaque jour. Ceux de Sadia, c’est le 2e groupe. »

En 2018, selon l’ONU, la crise du centre du Mali a provoqué le déplacement d’au moins 3000 personnes.

Par RFI Publié le 20-12-2018

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1 commentaire

  1. Bonjour

    Toujours dans les loi$irs et les diverti$$em€nts,
    les Atlantistes (qui prennent deja beaucoup de vacances plusieurs fois dans l’année à la neige, à la piscine, au ski ) commencent deja à s’inquieter pour se déplacer à leur vacances “adorées” …

    https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/greve-le-president-de-la-fnaut-appelle-a-une-treve-pour-les-vacances-de-noel-1208897.html

    Pendant ce temps ils laissent les plus démunis et les plus vulnérables sur le carreau!, un sans abris est décédé hier dans la rue près d’un hopital pendant ces grandes vacances cet été!

    leprogres.fr/rhone-69/2019/07/24/un-sdf-trouve-mort-dans-la-rue
    Mais c’est toute l’année et pas que quand il faut chaud ou froid ou pendant les fêtes qu’il faut être solidaire avec les plus démunis et les plus vulnérables!

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