Soumaïla Cissé est porté disparu depuis maintenant plus de deux mois et demi. Le chef de l’opposition malienne a été enlevé le 25 mars 2020 dans la région de Tombouctou dans le nord-ouest du pays par un groupe armé. Plusieurs institutions africaines s’inquiètent de cette situation qui dure.
L’Assemblée parlementaire de la Francophonie, le Parlement panafricain et l’Union parlementaire africaine lancent un appel aux autorités maliennes et aux forces de maintien de la paix comme la Minusma et Barkhane, afin qu’elles multiplient leurs efforts pour sa libération.
Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain, exprime son inquiétude pour Soumaïla Cissé, au micro de Lucie Mouillaud de la rédaction Afrique de RFI : « Nous sommes très inquiets en cette période très compliquée avec le Covid-19 qu’un parlementaire soit détenu. On ne sait pas dans quelles conditions. Et nous remercions le gouvernement malien pour les efforts qu’ils sont en train de mener pour la libération de Soumaïla. Mais nous pensons que ces efforts doivent se multiplier au regard du contexte actuel parce qu’il est quand même très difficile d’imaginer quelqu’un qui a été président de l’UEMOA [Union économique et monétaire ouest-africaine], quelqu’un qui a occupé de telles fonctions, être entre les mains de ces ravisseurs dans des conditions inhumaines et dégradantes telles qu’on peut l’envisager. »
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« L’enlèvement de Soumaïla Cissé risque de créer des précédents graves et préjudiciables à l’entrave de l’exercice de parlementaires ou bien d’hommes politiques, ajoute Roger Nkodo Dang. Je souhaite vivement que les autorités maliennes puissent s’investir davantage pour la libération de Soumaïla Cissé dont la famille doit vivre des moments très difficiles actuellement. »