C’est dans ce paysage chaotique que se seraient repliés les islamistes, où seraient détenus les otages et où les difficultés pourraient commencer.
En plein désert, c’est là au nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, dans un paysage chaotique où se mêlent dunes de sable et massifs rocailleux, que se seraient repliés de nombreux combattants islamistes après leur déroute dans les grandes villes de Diabali, Gao et Tombouctou. Un no man’s land retient particulièrement l’attention, l’Adrar des Ifoghas, qui surplombe Kidal. Ce massif montagneux, granitique et volcanique abriterait, selon des témoignages et des sources de sécurité maliennes, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Iyad Ag Ghaly, le chef d’Ansar Dine et Abou Zeid, l’un des émirs d’Aqmi. Là, aussi, où pourraient être retenus les otages français, selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Enfin, c’est dans cette zone que les difficultés pourraient commencer pour les forces d’intervention de l’armée française.
Le berceau des mouvements séparatistes
Longtemps aux mains du groupe islamiste touareg Ansar Dine, allié d’Aqmi, Kidal, siège du gouvernorat de la région, venait de passer sous le contrôle des Touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et du MIA (Mouvement islamique de l’Azawad, dissident d’Ansar Dine) (et qui ont déposé les armes) quand les Français sont arrivés mercredi à l’aube.
La zone est le berceau traditionnel des mouvements séparatistes touaregs contre le gouvernement de Bamako. C’est de Kidal que sont parties toutes les rebellions, celle de 1963-1964, celle de 1990, celle de 2006 et enfin celle de 2012. C’est dans cette région que les terroristes du GIA (groupe islamique armé) algérien ont reflué au début des années 2000 après la guerre civile en Algérie, qu’ils se sont regroupé au sein du GSPC (groupe salafiste pour la prédication et le combat) et qu’ils ont ensuite prêter allégeance à Al-Qaïda, devenant Aqmi.
Des islamistes fondus dans le décor
Pendant une décennie, alors que presque tous les regards étaient tournés vers l’Afghanistan, les hommes d’Aqmi ont constitué un véritable arsenal de guerre grâce au trafic de drogues et d’otages d’abord, puis à la faveur de la guerre en Libye qui a laissé derrière elle de nombreuses armes incontrôlées et qui ont alimenté le marché noir. Ils ont caché des armes légères (kalachnikovs, mitraillettes, roquettes, batteries, grenades, explosifs…), mais aussi du matériel moderne et performant comme des jumelles à vision nocturne.
Ils ont côtoyé les populations locales des villes de Kidal, mais aussi de Tessalit et d’Aguelhok. “A partir de 2008, ils se sanctuarisent, se déplacent en toute liberté et en toute impunité. Certains d’entre eux ont épousé des femmes Maures et Berabiches, d’autres des femmes Touaregs. Ils commencent ainsi à s’insérer dans la nature environnante”, précise André Bourgeot, anthropologue, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de la région. Bénéficiant d’aides familiales ou de complicités souvent corrompues, des caches, des moyens de transports, de l’essence et de la nourriture leur sont fournis. “Ce n’est vraiment pas un problème pour eux de vivre dans ces montagnes”, assure André Bourgeot.
“Il semblerait même qu’ils ont creusé des tunnels.” De nombreuses grottes cachées par des buissons d’épineux parsèment le massif et permettent facilement de survivre caché. “Ils connaissent très bien ce terrain”, ajoute André Bourgeot. “Certains d’entre eux ont fait le coup de feu en Afghanistan, puis dans les maquis kabyles”. Très difficile d’accès, c’est un lieu idéal pour cacher des otages.
Difficulté militaire
Selon toute vraisemblance, l’objectif militaire français sur le terrain semble se dérouler sur le terrain du harcèlement pour épuiser et dissuader les djihadistes de combattre. L’aviation a procédé ces derniers jours à des frappes aériennes vers Aguelhok, au nord de Kidal. “Les objectifs visés étaient des centres de commandements, des dépôts logistiques, des centres d’entraînement”, a détaillé le colonel Thierry Burkhard, le porte-parole de l’état-major.
Cependant, du fait du relief hostile des Ifoghas, les bombardements aériens sur des mouvements, localisés par des satellites ou des drones, seront insuffisants pour reconquérir, tenir et stabiliser le pays. Les troupes au sol, nombreuses, seront sans doute nécéssaire. Au sol, les craintes exprimées résident dans la capacité des combattants djihadistes a mener une guérilla faite d’attentats.
Dans ce contexte, le MNLA veut jouer sa partition. Le mouvement a d’ores-et-déjà proposé son aide pour agir en éclaireur et épauler les forces militaires contre les djihadistes. Et ainsi reprendre la main sur les revendications politiques.
Négociations difficiles
Pour éviter l’enlisement, la France pourrait être prête à jouer les facilitateurs pour des négociations entre les Touaregs et Bamako. Jeudi, Jean-Yves Le Drian a souligné que “nous sommes dans une situation particulière à Kidal et nous faisons en sorte d’avoir des relations de bonnes intelligence avec les Touaregs”. La veille, Paris avait appelé le pouvoir malien à “s’engager sans plus attendre, des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord et les groupes armés non terroristes reconnaissant l’intégrité du Mali”. Le président malien par intérim, Diouncounda Traoré, de son côté, a estimé que “le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations c’est certainement le MNLA, à condition que le MNLA renonce à toutes ses prétentions territoriales”. Pas gagné, même si le mouvement a montré une volonté d’assouplir ses exigences.
Autre souci : le MIA, désormais allié du MNLA, tente depuis quelques jours une percée pour participer aux pourpalers. Une option inenvisageable pour le président malien qui estime faisant allusion à la dissidence que “Ansar Dine s’est disqualifié”. “Il n’est plus éligible au dialogue quel que soit par ailleurs le masque que certains d’entre eux ont décidé de porter”.
Seule solution politique qui se dégage actuellement : négocier avec le seul MNLA. Pour André Bourgeot, cette solution ne conduira pas à la paix et à la justice escomptée. “Le MNLA est ultra-minoritaire, il est autoproclamé et ne peut pas prétendre représenter les populations du nord”. Le nord Mali est en effet composé de Sanghaïs en majorité, puis de Maures, d’Arabes et de Peuls. “Aucune tribu touareg n’a soutenu le MNLA par écrit. Les Français et les Maliens vont donc négocier avec un groupe qui ne représente que lui-même. La France essaie de remettre le pied à l’étrier du MNLA, pour que ce dernier apparaisse comme un groupe avec qui on peut négocier. Mais c’est de l’ingérence. Le MNLA peut participer aux négociations mais pas tout seul. Il faut des représentants de la société civile, des chefs de tribus et de toutes les ethnies. Sinon, on va créer de nouveaux problèmes politiques et mettre de l’huile sur le feu. D’autant que la population malienne est très remontée contre le MNLA et ne pardonne pas aux Touaregs d’avoir initié l’offensive il y neuf mois. ”
Aucun calendrier n’a pour l’instant été ébauché pour cette réconciliation nationale. François Hollande est attendu samedi dans le pays, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian et du ministre chargé du Développement, Pascal Canfin. La présence de ce dernier pousse à dire que le président français ne fera pas que saluer les soldats français. Paris pourrait consolider son rôle de médiateur. A quelques kilomètres des otages.
Source: nouvelobs.com – 01-02-2013
Dites non aux castes bleues au Mali, si jamais les castes bleu sera déployé au Mali il aura jamais la paix, on a besoins uniquement la force CEDEAO et force Africaine, mais pas de castes bleu.
Vive le Mali
Vive la France
je ne dis pas que tous les Touaregs sont des rebelles mais tous les rebelles sont des Touaregs donc il faudra bien que les touareges soit bien matée
on sera pire que la radio de milles collines avec eux pour que sa soit la dernière qu’un touareg ce rebelle
Les touaregs sont chez-eux, tu vas les mâter toi bouffon, il faut d’abord qu’on te laisse faire !
@ samir:
Soyons raisonnables: il n’y a pas de solution militaire à ce conflit, c’est bien clair.
Le seul moyen de pacifier définitivement la région tout en coupant la route au narco-“Jihadisme” est d’engager le dialogue avec le peuple Touareg, comme le dit le président Traoré, en vue d’une réconciliation qui leur soit acceptable.
CES imbeciles soient dans le massif des ifoghas cela ne me dis absolument rien,car ils ont peur.l’endroit la est leur cimetiere ce tout.la guerre est deja finie.nous maliennes on connait que y a rien sinon ce l’homme qui a peur.YA FOHI,AN KANA SIRA.KELE BANA
@ MARIAM SACKO:
Oh, boy! Je lève les yeux au ciel…
on parle de 500.000 touaregs sur une population totale d’environ 16 millions d’habitants. C’est à cette population ultraminoritaire de s’intégrer et d’arrêtr des prétentions irrédentistes, de vouloir s’accaparer 2/3 du territoire malien. Les populations maliennes ne vont jamais accepter une quelconque faveur et les lobbys pro touaregs dans les salons des grandes villes européennes qui crient à la chasse à l’homme, de génocide etc. sont retsés muets quand les populations négro=africaines subissaient meurtres, viols, tortures. C’est curieux de constater que personne ne s’émeut vraiement quand les populations noires se font massacrer (plus de 5 millions de morts en RDC…et ça continue), mais le noir n’ a pas le droit de se défendre (il est aussitot accusé de génocide, etc.). Si c’est pas du racisme, c’est à ne rien comprendre.
Des négociations avec le MNLA qui etait l’allié des djihadistes et des narcotrafiquants et qui ne representent même pas 4% de la population est ridicule.
Merci mon frère, Ces Européens là ne maitrisent pas nos communautés, prémièrement, les touaregs auront du mal aujourd’hui à vivre avec le reste de la population noire majoritaire, vu les exactions qui ont fait, viol, massacre des femmes. La population ne va jamais les pardonner et les accepter, ces touaregs se sont des féneants, ils n’aiment pas travailler.
@ Chasseur, quand vous écrivez: “….ces touaregs se sont des féneants, ils n’aiment pas travailler….”
Sachez que les Touaregs pensent exactement la même chose des Bambaras. Avant de trouver un terrain d’entente, il faudra se départir de clichés aussi primitifs.
Bonjour,
Merci, Talbot et Chasseur, pour vos commentaires.
Sachant que la justice va faire son travail en mettant en avant la non impunité, en jugeant les actes et crimes commis par les uns et les autres, dont le MNLA, les Maliens sauront prendre de la hauteur et dialoguer ENSEMBLE en EXIGEANT LE RESPECT de cet engagement responsable et en constituant cette commission nationale avec des ramifications régionales intégrant toutes les communautés du Mali (pas seulement celles du nord Mali).
En procédant méthodiquement, A TRAVERS LA NÉGOCIATION ET LE DIALOGUE, les Maliens arriveront à s’entendre en faisant valoir la loi et la justice. Ne soyons pas pressés. Avançons dans l’unité.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
M^me s’il y a un seul touareg, c’est sa terre, celle de ses ancêtres, il y a droit pour y vivre comme il l’entend ! Ils ne cessent de le crier et depuis la création du mali par cette même france, ennemie des peuples berbères !
@ YIWEN:
Pour moi, la France est NON PAS ennemie des peuples Berbères, d’ailleurs, mais bien plutôt amie de ses propres intérêts (tout comme le Mali, et tout comme les autres pays).
Mais nous avons maintenant atteint le point de non-retour, le point où quiconque souhaite une paix durable sait que les aspirations du peuple Touareg devront être prises en compte.
Cette partie du monde n’ira nulle part sans eux.
Oh la bamakoise, si tout le monde avait votre sagesse et votre clairvoyance, on ne serait certainement pas là où nous sommes présentement : guerres, racisme primaire, misère, sous développement et j’en passe !
Chère bamakoise,tes commentaires me reconfortent dans mes convictions,que le grand peuple du Mali,ne peut-être perçu sous l’angle de certains intervenants,raciste et haineux.Nous devrions savoir que nous sommes tous victimes au sahel de la barbarie des minables terroristes qui viennent de partout et principalement de mon pays la Mauritanie.Rassures-toi,l’histoire nous a appris que les grandes nations
comme le Mali de par son passé glorieux,et la richesse de sa diversité,ressortent aguerries des epreuves.Tous les maliens doivent dorenavant oeuvraient pour l’unité qui sera le gage de leur avenir.Courage.
Bonjour,
Comme je l’ai toujours dit, chaque Malien doit accepter L’ENGAGEMENT RESPONSABLE, constitué d’un ensemble de PRINCIPES (Refus du terrorisme, non impunité, respect des droits humains, coexistence pacifique et refus des amalgames) et de CONDITIONS (promouvoir la démocratie, déposer les armes, intégrité du Mali et laïcité).
CET ENGAGEMENT DOIT ÊTRE ACCEPTÉ PAR TOUT GROUPE CONSTITUÉ DE MALIENS (MNLA, Gandakoye, Ganda-Iso, MIA, …) POUR ÊTRE ADMIS A NÉGOCIER.
La commission nationale de négociation et de dialogue :
– doit être INCLUSIVE,
– doit avoir des RAMIFICATIONS RÉGIONALES et
– doit INTÉGRER TOUTES LES COMMUNAUTÉS du Mali (pas seulement celles habitant au Nord Mali),
AU RISQUE D’UN MÉCONTENTEMENT.
C’est à travers cet engagement responsable et une telle commission que les Maliens s’entendront, se réconcilieront et bâtiront ensemble, dans l’unité, le Mali de l’après-guerre.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-MAIL: Webanassane@yahoo.com
Oh mon Dieu, ces gens la ne sont pas des extra-terrestres. Cessez de faire peur a vous meme. Les seules differences seront la tactiques et les moyens militaires, sinon, ce sont des hommes comme vous et moi. De la meme maniere qu’ils ont accede a ces grottes, il est possible de les deloges.
Pour faire diversions, vous inonde un endroit de bombes. Ils se chercheront et entre temps, vous parachutes des commandos qui ouvriront des corridors pour les autres troupes.
DE MEME QU’ILS ONT ENCEINTES TOUTES LES FOLLES DE GAO, CE SONT CES MEME BESOINS QUI VONT LES FAIRE SORTIR DE LEUR TROU. OU SERVIRONT DE DINER AUS ANIMAUX SAUVAGES DU COIN
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