Le jihadiste français Gilles Le Guen, capturé par l’armée française dans le nord du Mali, a été transféré dimanche à Bamako où il doit être remis à l’armée malienne, a annoncé lundi à l’AFP le capitaine Modibo Naman Traoré, un des porte-parole de l’armée malienne.
“Le jihadiste français a été transféré du Nord à Bamako et il se trouve avec la force (française) Serval qui le mettra à la disposition de l’armée malienne”, a déclaré le capitaine Traoré. “C’est à l’armée malienne d’engager sa procédure d’extradition vers la France”, a-t-il ajouté.
Gilles Le Guen, qui se fait appeler Abdel Jelil, a été transféré à Bamako depuis Gao (nord-est) où il avait été amené par l’armée française depuis son arrestation il y a une semaine par les forces spéciales françaises dans une région désertique au nord de Tombouctou (nord-ouest).
Sa femme maghrébine et leurs cinq enfants ont été évacués en France la semaine dernière.
Installé au Mali avec sa famille après avoir vécu en Mauritanie, il avait été repéré en septembre 2012 dans les rangs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur un cliché récupéré par les services secrets français.
Un membre de la sécurité malienne avait alors expliqué qu’il vivait avec sa famille dans le nord du Mali avant l’arrivée des islamistes et qu’il avait “épousé leurs idées”, mais que l’engagement réel de cet aventurier breton était loin d’être avéré.
Dans une vidéo mise en ligne début octobre 2012 sur le site d’information mauritanien Sahara Media, il avait mis en garde “les présidents français, américain” et l’ONU contre une intervention militaire au Mali en préparation contre les groupes islamistes armés qui contrôlaient alors le nord du pays.
Ils en ont, depuis, été en partie chassés par l’armée française qui intervient militairement au Mali depuis le 11 janvier aux côtés d’armées africaines.