Le département d’Etat a annoncé vendredi l’inscription sur l’une de ses listes d’organisations terroristes du groupe islamiste Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest), l’un de ceux qui contrôlent le nord du Mali.
Ce classement survient deux jours après des sanctions prises par le Conseil de sécurité de l’ONU à l’encontre du Mujao, en tant qu’entité liée à Al-Qaïda.
“Le Mujao et deux de ses dirigeants, Hamad al-Khairy et Ahmed al-Tilemsi” sont dorénavant considérés par la législation américaine comme des “terroristes” ou comme des “soutiens à des terroristes ou au terrorisme”, selon le communiqué du département d’Etat.
Conséquences de ce classement, “tous les biens sous juridiction américaine dans lesquels le Mujao, MM. Khairy ou Tilemsi ont des intérêts sont bloqués et les ressortissants américains ont interdiction de mener des transactions avec eux”, conformément à la procédure américaine classique dans ce genre de cas.
Le Mujao est devenu l’un des maîtres du nord du Mali et s’est illustré par des prises d’otages. Il a revendiqué fin novembre le rapt d’un Français dans l’ouest du Mali. Cet enlèvement a porté à 13 le nombre d’otages étrangers détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mujao, dont sept Français.
Fondé par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, alias Abou Ghoum-Ghoum, Mujao s’est emparé il y a huit mois de la partie nord du Mali aux côtés d’Aqmi et d’Ansar Dine, adeptes d’une application rigoriste de la charia (loi islamique) dans tout le Mali.
Depuis lors, sa place forte est la grande ville de Gao (nord-est), dont il s’est rendu totalement maître en évinçant le mouvement sécessionniste touareg MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) à l’issue de violents combats fin juin.
La volonté de la France et des Africains d’obtenir rapidement le feu vert de l’ONU à l’intervention d’une force internationale au Mali se heurte au scepticisme de Washington, selon des diplomates.
Bamako et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) ont soumis à l’ONU des plans pour une force internationale de 3.300 hommes et demandent au Conseil de sécurité d’autoriser rapidement son déploiement. Le Conseil doit se prononcer sur la base d’une résolution préparée par la France, qui espère son adoption avant Noël.
Vraiment on dirait qu’il n y a plus d’hommes au Mali et d’amour pour la patrie quand on lit cet article.
Des poignets d’hommes qui font du Mali un passoire sans se faire bombarder par l’aviation et se faire traquer même par les civiles.
Voilà une indifférence qui n’existe pas avant ! Où l’amour est l’amour du Pays? Nous ne devons aimer la vie mieux que la dignité le patriotisme et et ce qui n’existe nulle part sinon nous serons la proie de tous les voyous.
Si Washington a sanction Mujao pour sa criminalité mais pourquoi Aqmi et Azawad pour leurs imbécillités?
Mes frères, nous devons user de tous les moyens pour mettre cette tendance en branle bas.
Et Ançardine ? 😈 😈 😈
Il faut beaucoup plus de 3.300 hommes pour combattre le mujao et son acolyte aqmi, eux, selon des dires, ils disposent de plus de 6000 djihadistes ultra entrainés, surarmés et parfaite maitrise du terrain.
Mujao sur la liste terroriste change quoi de la souffrance de populations du nord?
Les 2000 hommes du tape à l’œil de l’armée malienne.
Après le déblocage des armes achetées en dernière minute et dans la panique par ATT puis bloquée sur ordre de la Cedeao au port de Conakry après les événements du 22 mars 2012, l’armée malienne, huit mois après, lance aussi presque dans la panique et la précipitation comme lors de l’achat des armes bloquées, une opérations de recrutement de 2000 hommes dans l’armée, au moment où certains représentants de l’Onu parlent de septembre 2013 pour une intervention militaire au nord de notre pays.
Et pourtant les trois régions du pays sont tombées sous occupations islamistes et alliés depuis le 1 avril 2012, et les autorités transitoires ne jurent que pour l’intégrité du territoire national y compris par la force:
– “…Nous allons les traquer jusque dans leur dernier retranchement…” dixit le Capitaine Sanogo dans un communiqué Cnrdre mars 2012;
-“…une guerre implacable…” Dixit Dioncounda Traoré, lors de son investiture le 12 avril 2012;
-“…la guerre qui met fin à la guerre…”
Dixit Cheick Modibo Diarra, revue de troupes à Ségou.
La question qui nous vient à l’esprit est comment ces trois hommes, au sommet de l’état malien, peuvent affirmer avec force et sans ambiguïté le recours à la force pour récupérer nos terres et n’avoir pas lancé depuis huit mois aucune action de recrutement au sein de nos forces armées et de sécurité s’ils savaient qu’elles avaient un déficit réel en hommes sous le drapeau?
Ou bien en mars, avril et mai 2012, nos autorités n’avaient ils aucune idée de la capacité opérationnelle de l’armée et de ses besoins en hommes?
Qu’est ce qui se passe dans l’armée pour qu’on n’y ait aucune évaluation claire des besoins en termes d’équipements, d’hommes de toute grade, de formation, eu égard aux menaces qui nous guettent et ce, sous ATT comme sous la transition malgré une flopée d’officiers supérieurs?
Une chose est claire, une formation en centre d’instruction, C.I, prend normalement 6 mois de durée et un processus de recrutement massif avec les différents tests physiques, médicaux, psychologiques, et toutes leurs gestions administratives et les sélections qui y suivent peuvent prendre jusqu’à deux mois.
Donc recrutement et formation des 2000 jeunes dans l’armée, s’ils sont faits correctement prendront minimum 8 mois.
C’est à dire que nous ne pourrions voir les 2000 jeunes recrues, opérationnels qu’en fin juillet 2013, au plus tôt, dans le cas d’une formation bien faite.
Le temps d’intégrer leurs unités d’affectation et de s’accommoder d’un commandement unifié d’une éventuelle opération militaire étrangère pour une contre offensive contre les islamistes du nord, nous arriverons au mois de septembre 2013 de Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahel.
De deux choses l’une, soit l’armée malienne manque d’hommes et la réalité est cachée aux maliens (et nous devrons prendre le temps pour nous préparer comme le disent les américains et l’ONU), soit elle ne manque pas d’hommes, et la nouvelle campagne de recrutement des 2000 hommes est une opération de communication tape à l’œil sans réelle justification militaire pour une réelle reconquête immédiate des régions nord du pays.
Dans tous les cas, le ministre de la défense nationale et le chef d’état major général des armées doivent nous dire pourquoi ils ont mis autant de temps pour exprimer leurs besoins en hommes depuis la débâcle de l’armée malienne en avril 2012.
La dure réalité est que, que ce soit les commandes d’armes de dernière minute d’ATT, ou les recrutements de 2000 de dernière minute de Yamoussa Camara, l’armée malienne semble manquer cruellement de tout sens de planification et d’anticipation, et nos officiers supérieurs actuels comme les généraux du “repli tactique” d’ATT ont la même stratégie de gestion de crise, celle de la fuite en avant et du tape à l’œil.
Malheureusement cela se paie cash quand l’ennemi frappe à la porte.
Que Dieu sauve le Mali.
Tant mieux…
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