Mali : Le gouvernement approuve l’envoi de 1000 soldats tchadiens pour renforcer la Minusma

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Alors que la France réorganise son dispositif militaire au Sahel, le Tchad est prêt à envoyer un millier de soldats pour renforcer la MINUSMA. Une proposition officiellement acceptée, hier, vendredi par le gouvernement malien.

Le pouvoir malien a donné son accord au déploiement de 1000 soldats supplémentaires dans le cadre des opérations de la MINUSMA sur son sol. Ces troupes seront fournies par le Tchad pour soutenir la mission onusienne de maintien de la paix, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

« Le déploiement s’inscrit dans un cadre bilatéral, à la demande du gouvernement tchadien pour le renforcement de son contingent dans le nord du Mali suite à la reconfiguration de la force Barkhane », précise le communiqué du ministère.

Ces renforts tchadiens seront particulièrement utiles pour combler le vide de 2000 à 2500 hommes laissé par l’arrêt de l’opération Barkhane. Comme annoncé, la France a en effet entamé la réorganisation de son action militaire au Sahel, incluant la réduction de ses effectifs et la cession à la MINUSMA des bases stratégiques de Kidal, Tombouctou et Tessalit.

Une stratégie qui intrigue, malgré les déclarations rassurantes de diverses autorités politiques et militaires, alors que le statut sécuritaire de la région des trois frontières et du Mali ne s’est pas amélioré.

Malgré les problèmes politiques, sécuritaires et sociaux qu’il a traversés lui-même ces derniers mois, le Tchad s’affiche plus que jamais comme le leader régional de la lutte contre le djihadisme. Ce nouveau déploiement, une fois effectif, fera passer ses effectifs au sein de la MINUSMA à 1600 soldats.

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Covid-19: Emmanuel Macron annule son déplacement au Mali à cause de la crise sanitaire

Le président français Emmanuel Macron a finalement renoncé à se rendre au Mali du 20 au 21 décembre en raison de la situation sanitaire liée au covid-19, selon les autorités françaises.

Le président français Emmanuel Macron a annulé, le vendredi 17 décembre dernier, le voyage qu’il devait effectuer au Mali pour rencontrer le président de la transition et célébrer Noël avec les troupes françaises, en raison de la crise du Covid-19, selon l’Elysée. Selon la présidence française, «cette décision a été prise dans un souci de cohérence entre les mesures annoncées au niveau national et l’agenda international du président, et dans un souci de ne pas exposer notre dispositif militaire dans un moment de dégradation de la situation sanitaire en métropole.» L’annonce de ce volte-face d’Emmanuel Macron a été faite à l’issue d’un conseil de défense sanitaire en France qui s’est réuni pour examiner de nouvelles mesures face à la cinquième vague fulgurante de Covid-19 et au variant Omicron très contagieux. Le déplacement est aussi annulé pour des raisons diplomatiques, car il existe des divergences avec la junte au pouvoir.

Le ton était monté entre Paris et Bamako après le discours du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le 25 septembre dernier, à la tribune des Nations Unies. Le chef du gouvernement du Mali a accusé la France d’un « abandon en plein vol » avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d’engager des discussions avec la société paramilitaire russe Wagner. L’annonce d’un possible accord entre les autorités maliennes et  la société russe privée Wagner inquiète les autorités françaises qui ont menacé de retirer leurs militaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Mali si les autorités maliennes passent des accords avec le groupe Wagner.

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