Les responsables de l’Association pour le développement du cercle de Ténenkou (région de Mopti) ont exprimé leur “préoccupation” pour la “transhumance des animaux vers la Mauritanie” en demandant aux autorités de sécuriser ladite transhumance, suite à l’insécurité née de l’occupation des régions du nord du Mali par les groupes armés.
Le président de cette association, Dr. Témoré Tioulenta (par ailleurs député à l’Assemblée nationale) et ses camarades ont exprimé cette préoccupation lors d’une conférence de presse ce dimanche. Ceux-ci ont “déploré” le fait que les populations de ce cercle sont “oubliées” au profit de celles des trois régions à savoir Gao, Tombouctou et Kidal, sous contrôle armé du Mouvement national de libération de l’ Azawad (MNLA), d’ Ançar Dine d’ Iyad Ag Ghaly et leurs alliés.
L’ un des objectifs de cette conférence est ” informer” l’ opinion publique et nationale sur les “souffrances” que subissent les populations du cercle de Ténenkoun, “un terroir qui se meurt de la rébellion dans l’ oubli” . Le même cercle a fait l’ objet d’ attaque des “bandits armés le 2 mars dernier” , ont-ils rappelé. “Comment faire pour que la transhumance (en aller et retour) des animaux s’ effectue comme d’ habitude vers la Mauritanie.
Telle est l’ une de nos préoccupations majeures”, a déclaré de façon insistante l’ honorable Tioulenta, président de l’ ADCT. Raison pour laquelle, dit-il, l’ ADCT a adressé une “invitation aux autorités maliennes afin qu’ elles engagent des négociations avec leurs homologues mauritaniennes pour la sécurisation des animaux en territoire mauritanien”.
De l’ intervention de l’ ancien ministre malien des mines, M. Amadou Cissé, qui est l’ un des responsables de l’ ADCT, on note que la transhumance consiste en un mouvement cyclique conduisant le gros des animaux, en début d’ hivernage, vers les terres exondées où ils se nourrissent d’ herbacées exotiques et d’ arbustives, s’ abreuvent d’ eau de mares jusqu’ à la décrue, au moment où les eaux commencent à se retirer.
Evoquant d’ autres préoccupations, les responsables de l’ ACDT ont signalé l’ “absence totale” d’administrations, le “rançonnement des forains” sur les principaux axes de communication. Ils ont aussi exprimé les difficultés relatives à la situation scolaire des enfants dudit cercle.
BAMAKO, 18 juin (Xinhua)