Mali : la prochaine guerre

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Abdelmalek Droukdel, alias Abu Musab Abdul Wadud, chef d'Aqmi, sème la terreur au nord du Mali. © Al-Andalus / AFP

Le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait rapidement donner son aval à une intervention militaire africaine dans le nord du Mali.

Pendant que le Conseil de sécurité de l’ONU n’arrive pas à s’entendre sur le dossier syrien, il pourrait dans le même temps décider rapidement d’une intervention au Mali. Inquiet de l’installation de “troupes terroristes” dans le nord du pays, François Hollande a garanti, lundi, le soutien de la France à une opération militaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), sous l’égide de l’ONU. “Si une intervention est décidée, c’est aux Africains de la mener, la France comme d’autres puissances se mettant au service des Nations unies”, a précisé le président français.

“François Hollande se montre particulièrement prudent sur la question”, note Antoine Glaser (1). “L’Algérie, principal partenaire dans la région, ne veut pas entendre parler de forces françaises à ses frontières, d’autant plus que la constitution algérienne lui interdit d’intervenir chez ses voisins”, ajoute le spécialiste de l’Afrique. On se souvient, de la même manière, que l’Union africaine s’était fermement opposée à une action de l’Otan en Libye, avec le résultat que l’on connaît. Mais dans le cas du Sahel, l’adversaire comme le terrain demeurent autrement plus instables.

L’enfer du Sahara

Dans l’enfer du Sahara, un soutien international, tout du moins logistique, paraît indispensable. “Les moyens de la Cedeao ne sont pas appropriés à la région, au niveau tant matériel que financier”, explique Pierre Jacquemot, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). “Agir au Sahara suppose des moyens aériens, de petits équipements rapides au sol ainsi que des soldats aguerris : tout ce dont une armée africaine classique n’est pas dotée”, ajoute le spécialiste de l’Afrique subsaharienne. Une intervention africaine pourrait-elle dès lors ouvrir le chemin à un envoi futur de casques bleus ? Une hypothèse “crédible en cas de besoin”, juge le journaliste Serge Daniel (2). Un scénario qu’écarte de son côté Pierre Jacquemot, “étant donné les difficultés que connaît déjà l’ONU enCôte d’Ivoire (Onuci), où sept casques bleus ont été abattus vendredi dans une embuscade.

Une fois et demie plus grand que la France, pour une densité de population qui ne dépasse pas 1,2 habitant par kilomètre carré, le nord du Mali est historiquement revendiqué par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), un groupe touareg musulman – mais laïque -, qui lutte depuis cinquante ans pour arracher à Bamako l’indépendance de la région. “Il a été aidé dans ce sens par l’ex-gouvernement français de Nicolas Sarkozy, notamment pour contrer les ambitions du groupe touareg islamiste d’Ansar Dine (Défenseur de l’islam, en arabe, NDLR)”, indique Antoine Glaser. Ce dernier mouvement, proche d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), prône l’instauration de la charia.

État islamique

Or ces deux groupes touaregs, aux ambitions pourtant divergentes, se sont alliés au début de l’année dans leur lutte contre l’armée malienne. Leur percée explique en partie le coup d’État militaire du 22 mars dernier, qui a mis fin à dix ans de règne d’Amadou Toumani Touré. Les putschistes reprochaient notamment au président malien de ne pas assez oeuvrer pour remédier au chaos dans le nord du pays, qui a entraîné, selon l’ONU, la fuite d’au moins 126 400 Maliens à l’étranger depuis janvier dernier.

Or, bien loin de freiner l’avancée des rebelles, la faiblesse du nouveau pouvoir s’est révélée contre-productive. Privée de tout commandement, l’armée malienne n’a pu contenir les assauts touaregs, qui se sont emparés de Tombouctou, Gao et Kidal, les trois grandes villes du nord. Et coup de théâtre, le 27 mai dernier, les frères ennemis, le MNLA et Ansar Dine, ont annoncé leur fusion et proclamé la création de l’État islamique de l’Azawad. Une déclaration par la suite démentie par plusieurs ailes au sein du MNLA, faisant apparaître d’importantes dissensions sur l’application “pure et dure” de la charia.

Les erreurs afghanes

“On ne peut avoir de vraie collusion entre les deux tendances”, estime Pierre Jacquemot. “Les touaregs du MNLA n’accepteront jamais un État islamique sur leurs terres de Tombouctou, ni à Gao”, insiste le chercheur. Problème, selon le journaliste Serge Daniel, les forces du MLNA seraient pratiquement absentes sur le terrain face à Ansar Dine, allié à Aqmi. Prônant le djihad en Afrique de l’Ouest, la branche régionale d’al-Qaida aurait récemment enregistré l’arrivée de combattants venus tout droit d’Afghanistan et du Pakistan. “Aqmi a trouvé dans les pays pauvres du Sahel son nouveau fief”, affirme Antoine Glaser. “Une planque parfaite”, ajoute Serge Daniel.

L’organisation vit aujourd’hui principalement du trafic de drogue ainsi que de rapts de civils occidentaux, dont les six otages français toujours retenus au Sahel. Aqmi s’appuierait également sur des combattants binationaux, selon Serge Daniel, formés à perpétrer des attaques directement en France. À l’instar de l’Afghanistan, où les talibans avaient été armés par les États-Unis contre les Soviétiques, les djihadistes bénéficieraient de l’aide bien involontaire de l’Occident. “La chute de Kadhafi a provoqué la dispersion d’armement sophistiqué dans le nord du Mali, note Antoine Glaser. Nombre de touaregs travaillaient pour les forces de sécurité libyennes, qui leur assuraient un financement correct. Aujourd’hui, on les retrouve dans les rangs de la rébellion.”

Par ARMIN AREFI

(1) Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique, coauteur de Sarko en Afrique, avec Stephen Smith (éditions Plon)

(2) Serge Daniel, correspondant de l’AFP à Bamako, auteur de Aqmi, l’industrie de l’enlèvement(éditions Fayard)

 

Source: Le Point.fr – Publié le 13/06/2012 à 18:51 – Modifié le 13/06/2012 à 19:17

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15 COMMENTAIRES

  1. Je crois que Serge Daniel vient de franchir la ligne rouge. Etre journaliste n’est pas synonyme d’écrire des âneries dans les colonnes de journaux. Je lance un appel à tous les patriotes de chercher Serge Daniel partout où il se trouve et le mettre hors de nuire. L’argent qu’il a gagné sur le dos du peuple malienne ne sera pas dépensé comme il veut. Parole d’honneur. S’il ne connaît pas l’histoire du Mali, qu’il se taise à jamais. Sinon ses mensonges le rattraperont dans un bref délai. Entre la mort et la vie, il n’y a pas une grande distance.
    Si les français te poussent à écrire n’importe quoi dans le chiffon intitulé “Aqmi, l’industrie de l’enlèvement” pour qu’ils espionnent davantage le Mali, tu te trompes. Ces mêmes français se retourneront contre toi tôt ou tard, c’est moi qui te le dit. A partir d’aujourd’hui, Serge, tu es persona non grata sur le sol malien. Il vaut mieux que tu plies tes bagages à temps. Au revoir Serge.

    • si tu es un vrai ballo c’est que t’es un con de première. tu racontes plus d’annerie que Serge. alors tais toi tes menaces sont innopportunes.

    • C’est nul d’en vouloir a ce monsieur qui pour moi est plus utile que tous ces crocos qui detruisent le Pays. Lui au moins fait des recherches et cherche a comprendre pour donner son avis. C’est un bon journaliste et merite le respect. Il n’est pas toujours tendre d’entendre la verite quand elle parle de notre mediocrite.

  2. IL faut que les journalistes francais sachent que Gao et Tombouctou sont a majorite songhoi et arabes et non touareg. C’est la ou le MNLA a commis sa plus grave erreur. S’ils s’etaient limites aux territoires de l’AZAWAD (Kidal et Menaka), ils auraient eu beaucoup de soutien parmi les populations du sud qui ont marre des rebellions a repetitions! Pour la petite histoire, n’eut ete le poids de Modibo KEITA, le Roi Mohamed V du Maroc avait des pretentions sur toute cette partie du Sahara de Tombouctou a la cote atlantique! La Mauritanie n’aurait pas exister.

  3. Cette journaliste français veut dire que les noirs majoritaires dans le nord plus que 95% ne font pas parti dans l’histoire, alor que il n’ya aucune ville au MALI les touaregs sont majoritaire et ces seulemant les touaregs qui demandent l’indepandence en temps que minoritaires, les journalistes Maliens au lieu de demantir des faux articles comme cet ci, non ils ne font que copier coler sans recherse pour convaicre l’opinion international que ces bandits sont tous egeaux et lils n’ont aucune raison de agresser le peuple malien.
    Les bandits ont cesser le feu mais les journalistes français sont entrains de luter a leurs place a tous momant.

    • vrai, ils lachent me mot maintenant pour faire plaisir a Lyad. Moi je ne sais plus ce que veulent ces gens, que de volte-face.

  4. « On ne peut avoir de vraie collusion entre les deux tendances », estime Pierre Jacquemot. « Les touaregs du MNLA n’accepteront jamais un État islamique sur leurs terres de Tombouctou, ni à Gao », insiste le chercheur.

    ^^
    encore de la propagande pro-toureg venant des français
    depuis quand Tombouctou et Gao sont des terres touaregs ??

    LA GUERRE TOTALE POUR QU’ON EN FINISSE NE FOIS POUR TOUTE AVEC CES RATS

    • tu as raison c’est Pierre Jacquemot le menteur et traitre comme la plupart des journalistes francais mais pas Serge Daniel

  5. Serge Daniel doit etre considere coe personna non grata au Mali, il a trop durer ici et n’aide pas surtout le Mali dans sa politique d’information c’est un espion de la france, il faut lui reserver le sort de Moussa KAKa du Niger

    A bon entendeur salut

  6. Serges daniel, un nègre complexé il parle de GAO et tombouctou comme si les populations noires n’existent pas là-bas.
    Heureusement pour Le MNLA il a l’agérie et malhereusement pour les populations noires du Nord il n’ya pas de nation noire qui puisse les aider face à l’algerie. Tout le monde sait que sans l’algérie il n’ y aura ni AQMI, ni AN9ARDINE ni MNLA au Nord du MALI.

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