Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a assuré dimanche 6 septembre, dans l’émission “Questions politiques” sur France Inter, franceinfo et Le Monde, qu’il “n’est pas question de lever la garde” au Mali, après la mort de deux militaires français de l’opération Barkhane samedi. Le ministre a salué l’héroïsme de ces soldats tout en estimant que “leur combat doit continuer”.
Jean-Yves Le Drian estime que la stratégie de renforcement de l’action au Mali “commence à donner ses effets significatifs” :
“Il y a eu au cours de ce semestre des reconquêtes de territoires en particulier dans la région des trois frontières, c’est-à-dire dans la zone entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères à franceinfo
“Des territoires sont revenus à la vie civile, des villageois sont retournés chez eux, la présence de l’État revient, a poursuivi le ministre. C’est un long combat difficile, d’autant plus que nous sommes dans une région grande comme l’Europe. Nous avons affaire à des groupes jihadistes extrêmement volatiles, extrêmement agiles, mais nous progressons et nous sommes là pour défendre notre sécurité”, continue-t-il.
Jean-Yves Le Drian appelle à de nouvelles élections
Le ministre des Affaires étrangères assure que cette opération dans le Sahel n’est pas vaine, car la France forme les armées de cinq pays pour qu’ils assurent ensuite leur propre sécurité, et réfute l’idée qu’un sentiment anti-français monterait au Mali.
Deux semaines après le coup d’État militaire contre l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, Jean-Yves Le Drian dit ne pas reconnaître l’autorité de la “junte” au pouvoir. Il déclare qu’il est “nécessaire et souhaitable” que les militaires “assurent la transition civile et la transition tout court pour permettre de nouvelles élections” au Mali.