Mali: flambée de violence dans le cercle de Bandiagara

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Dans le centre du Mali, le village de Sinikanda a été attaqué lundi 23 septembre, puis de nouveau ce mardi par des hommes armés non identifiés. Cette attaque est loin d’être isolée dans le cercle de Bandiagara en pays dogon.

Les braquages, vols, enlèvements, affrontements se multiplient ces dernières semaines. Comment expliquer cette flambée d’insécurité dans cette zone à une trentaine de kilomètres seulement de Mopti, la capitale du centre du Mali ?

Attaque à Sinikanda ce mardi, incendie à Baladjina la veille lundi, accrochage entre deux groupes armés à Toumpou samedi 21 septembre. Enlèvements, exécutions publiques, vols, braquages, les incidents sécuritaires sont désormais quasi quotidiens dans le cercle de Bandiagara. « On ne sait pas qui fait quoi ni qui est avec qui », explique, confus, un élu local.

S’il est difficile de dater cette flambée de violence, les bombardements du 5 septembre dernier par l’armée malienne d’un camp de Da Nan Ambassagou n’ont rien arrangé. « Les forces régulières ont pris leur distance par rapport à cette milice depuis l’arrivée du Premier ministre Boubou Cissé », résume un expert sécuritaire.

Ciblage ethnique

Aujourd’hui, ces chasseurs sont retranchés sur le plateau de Bandiagara. « Dans le reste du pays dogon à Koro, Bankass, Douenza, ce sont désormais les groupes jihadistes qui dominent, précise un autre spécialiste. Le rapport de force a changé. »

Certains habitants ont manifesté à plusieurs reprises leur soutien à Dan Nan Ambassagou, perçue comme le dernier rempart face aux jihadistes, pointant du doigt l’inaction de l’armée.

D’autres, au contraire, dénoncent le ciblage ethnique perpétré par ces hommes armés. Dans une vidéo du 14 septembre, leur chef Youssouf Toloba menaçait d’enlèvements des ressortissants appartenant à la communauté peule.

Par RFI Publié le 25-09-2019

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2 COMMENTAIRES

  1. RFI fait toujours des reportages tordus sans tête ni queue pour embrouiller l’opinion. Et c’est fait à dessein. Sinikanda administrativement appelé Simoye, un village dogon est la cible de plusieurs attaques (pour le moment au nombre de 7) par des peulhs de la localité aidés par des terroristes payés avec l’argent de la quête organisée par leurs cadres au niveau de 14 pays voisins et la diaspora. Tous les jours les hommes et les femmes et les enfants dogons sont tués. RFI connait plus que n’importe qui l’objectif de ce conflit qui est de chasser les dogons et s’accaparer de ses richesses minières. Les peulhs et leurs complices terroristes visent le but d’où leur collaboration active.
    A quoi l’enlèvement de personnalités peules va servir à Dana. Pour en faire quoi?
    Au niveau de l’Armée ce n’est pas de l’inertie seulement mais de la complicité active et de la complaisance. Les nids de regroupements de milices peuhles retranchées dans des petites forêts sont signalés, l’imminence d’attaques signalée, des attaques en cours de villages dogons sont signalées mais rien à faire, l’Armée ne vient jamais.

    Aujourd’hui, les peulhs et leurs complices terroristes sont en train de se donner à cœur joie aux tueries et aux saccages sans précédents des habitations dogons et personne n’en parle au plus haut niveau d’où la complicité de la hiérarchie du commandement militaire et civil envoyée pour donner des coups de pouce aux peulhs. Tout est clair.
    Les dogons doivent se lever comme un seul homme pour assurer leur survie puisque le reporter de RFI lui-même dit que : « Dans le reste du pays dogon à Koro, Bankass, Douenza, ce sont désormais les groupes jihadistes qui dominent, précise un autre spécialiste. Le rapport de force a changé. » C’est ce que tout monde cherche, la France, les peulhs, les terroristes, le Gouvernement à coloration peulh.
    Voilà la complicité et les mains invisibles intérieures et extérieures dans cette affaire.
    Dana doit reprendre du service pour bouter hors les terroristes et leurs complices peulhs. Il y a des questions que l’on doit se poser au lieu de détourner la conscience de vos auditeurs par des reportages bidons.
    Depuis le debut de ce conflit, une campagne a été rondement menée pour faire croire que ce sont les dogons qui les peulhs. Tout le monde sait que c’est le contraire car les premières attaques sont venues d’eux.
    La duplicité dans ce conflit est qu’aucun village peulh n’a été attaqué par les soit disant djihadistes dans la région de Mopti. Si la cause est l’expansion de l’idéologie salafiste, les dogons à 80% musulmans utilisent le soufisme de Sékou Amadou comme les peulhs sinon plus car de ce côté pour être pratiquant il faut avoir l’âge de 40-50 ans, en tout cas dans le Séno. La consommation de l’alcool et le libertinage sont passés par là.
    L’idéologie soufie, les peulhs ne l’ont pas abandonnée jusqu’ici et pourtant collaborent très bien avec les terroristes.
    La raison profonde du conflit dans la zone est la conquête du territoire du Séno jusqu’au Ghourma malien, burkinabé et nigérien. C’est simple comme de l’eau à boire. Les français complices dans cette affaire le savent bien car un Général à la retraite du nom de Pinnel a déjà annoncé la couleur il ya moins de 4 mois ” les touaregs et les peulhs ne vont se laisser gouverner par leurs esclaves du sud”. Voilà résumé le conflit dans le Région.

    • NO€L MAM€RATCAILLOCCID€NTAL€$
      Quatre députés en prison dont

      deux députés écologistes : Sergio Coronado (député EELV des français de l’étranger) et Noël Mamère (député ex-EELV de Gironde).

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