Mali du Nord: toujours pas de solution, mais plusieurs cadavres

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kidalTrois combattants du MNLA auraient trouvé la mort dans la zone de Ménaka dans l’Est nord du Mali sous les yeux de soldats français, selon le mouvement touareg.

 

 

Après la mort de Ghislaine Dupont et Guillaume Verlon, tués à Kidal, dans le nord Mali début novembre, le MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad, à dominante touareg) parle de nouveaux morts.

 

 

Je me suis laissé dire par le MNLA que le 8 novembre, en milieu de matinée, trois combattants du MNLA ont trouvé la mort dans la zone de Ménaka, dans l’Est nord-est du Mali, non loin de Inékar, dans le lieu-dit de Ghezraghen. Des combattants venus pour chasser des bandits dans la zone abandonnée de toute forme de force publique, à la demande de la population locale.

 

Comment sont-ils morts?

 

Une patrouille conjointe Minusma-Serval-FAMA se serait rendue sur place, toujours pour chasser le bandit, le MNLA étant déjà arrivé. C’est alors que des éléments des FAMA (Forces armées maliennes) se sont détachés, et ont capturé un peu plus loin sur zone quelques six MNLA passifs qui croyaient que tout se négociait tranquillement, vu qu’il y a un cessez-le-feu en vigueur entre FAMA et MNLA depuis le 18 juin.

Les six ont été ligotés, deux abattus sur le champ, les autres torturés dont un devait mourir par la suite, toujours aux mains de ces éléments des FAMA. D’autres éléments du MNLA, découvrant le massacre, ont engagé les FAMA et en ont tué. La source de cette information, encore une fois est le MNLA. Serval et la Minusma, arrivés sur les lieux après le repli des FAMA, auraient une complète connaissance, toujours selon le MNLA.

 

Pas d’éléments français selon l’Etat-major des Armées françaises

 

Côté État-major des Armées françaises, il n’y a pas d’éléments français dans la zone, ni forces conventionnelles Serval ni forces spéciales. Il est vrai que je n’ai jamais entendu parler de forces françaises vers Ménaka.

 

 

Toujours est-il que l’utilité d’avoir des journalistes dans des zones de guerre est de nouveau confirmée. Sans des centaines de Ghislaine Dupont, Claude Verlon, et tant d’autres avant eux, que saurons-nous de ce qui se passe vraiment? Et comme les tensions géopolitiques sont chargées de haines et de rancunes, comment faire le bilan si aucun journaliste n’est présent pour rendre compte de façon impartiale.

 

 

En épilogue, je rappellerai que les Accords de Ouagadougou, du 18 juin 2013, entre le gouvernement malien et les forces rebelles nordistes, dont le MNLA, stipulaient que les pourparlers pour une paix globale et définitive devaient commencer. Or voici: elles n’ont pas commencé. Les vengeances – celle-ci de Ménaka n’est pas la première du genre – ont elles bien commencé.

 

Source:  bfmtv.com/

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3 COMMENTAIRES

  1. Mr LE JOURNALISTE VOUS N’AVEZ PAS DIGERER LA MORT DE CES BANDITS ALORS QUE LA SEULE SOLUTION POUR VOUS JOURNALISTES QUI ACCEPTENT D’ALLER SUR LE TERRAIN DES CONFLIS PASSE PAR CE SYSTEME.CAR ILS Y’A PARMIS CES MEMBRES DU MNLA QUI NE VEULENT PAS DU TOUT UN CALME POUR LE MALI.ILS SONT IMPLIQUES DANS LA MORT DE NOS JOURNALISTES DE RFI SI NON.AVANT L’ASSASSINAT DE NOS HOTES CE QUE LE MNLA CONTROLAIT AUCUN DES FORCES ARMEES ENPRESENCE ACTUELLEMENT AU MALI NE CONTROLAIENT.VOUS SAVEZ AUSSI QUE APPAMENT LA VILLE DE KIDAL EST NETTOYE DES COMBATTANTS DU MUJAO ET D’AQUIMI ET NORMALEMENT CE QUI RESRE AUJOURD’HUI A KIDAL SONT DU MNLA.LE DERNIRE INTERLOCUTEUR DE NOS JOURNALISTES MORT A KIDAL RECONNAIT QUE LES RAVISSEURS S’EXPRIMAIENT EN LANGUE TAMASEQ DONC ILS NE SONT PAS SORHAI NI DES BOZO DOGON MALINKE MARAKA SENOUFO BOBO PEULH

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