Mali : de la sécession à l’autodétermination, la nouvelle stratégie du MNLA

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Des combattants touaregs du MNLA dans le nord du Mali.
RFI

Le chef de la diplomatie burkinabè, médiateur dans la crise malienne, a présenté au pouvoir malien le 9 octobre la plateforme politique présentée ce week-end par le MNLA qui réclame désormais «le droit à l’autodétermination» au lieu de la «sécession». Djibril Bassolé a déclaré que la médiation souhaitait utiliser comme «point de départ pour un dialogue fructueux» au Mali la plateforme de la rébellion touarègue. Ce changement de revendication du MNLA n’est pas passé inaperçu. Plus qu’une évolution sémantique, il s’inscrit en fait dans le cadre d’une stratégie politique mais aussi militaire.

Le MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, a fait un grand pas en arrière avec l’intention de faire deux bonds en avant. En proclamant l’indépendance de l’Azawad, les rebelles touaregs s’étaient fermés les portes des chancelleries occidentales et avaient anéanti toute possibilité de négocier avec le pouvoir malien.

Aujourd’hui, le changement de revendication, qui semble avoir été encouragé par certains conseillers extérieurs, leur ouvre une fenêtre de discussion.

Certes, personne à Bamako n’a encore pris la responsabilité d’engager des pourparlers avec le MNLA mais fin septembre le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, dans un entretien au journal Le Monde, s’était dit prêt à la négociation. Ensuite, ceux qui ont pris les armes contre le pouvoir central espèrent tirer un bénéfice militaire de leur volte-face.

Totalement balayé sur le terrain par les groupes salafistes, le MNLA entend bien devenir le bras armé d’une intervention pour faire la chasse aux groupes terroristes implantés dans le nord du Mali. Dans cette perspective, des contacts auraient été maintenus avec des services de renseignements français.

Comme l’explique une source militaire à Paris qui ne croit guère à une reconquête par l’armée malienne ou par les troupes de la Cédéao, Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest « la guerre dans le désert appartient aux gens du désert ». Aujourd’hui Iyad Ag Ghali, le leader d’Ansar Dine, demeure la personnalité la plus courtisée mais personne ne peut être sûr qu’il se retournera contre ses alliés d’Aqmi et du Mujao. Dès lors, le réarmement du MNLA apparait comme une alternative.

RFI / mercredi 10 octobre 2012

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2 COMMENTAIRES

  1. L’Algerie tire les ficelles de la situation du nord Mali
    1)Le but faire de cette zone un no mam’s LAND
    2)La raison l’Algerie pense que le gisement de petrole du nord Mali
    sous terre est relie au sien; d’ou selon leur analyse en cas d’exploitation sera alors partage.
    Et en reference a leur analyse pour garder le gateau il faut destabiliser cette region ainsi il a le magot a lui seul.
    Prenons ce ci au serieux d’ou ce ci est au peuple Malien de se dresser et defendre sa souverainete.
    Recenment la prise des hotages au consulat d’Alger au nord Mali etait un montage et le corps recencenment d’hotage execute n’a jamais ete retrouve et meme l’affaire s’est etoufee donc une pur montage Reveillez vous MALIENS et laisser tomber de cote vos divergences
    et reveilleZ vous POUR VOTRE PATRIE
    Et le comble ces NAIFS d’ANACRDINE ET DU MNLA d’ailleurs tres minoritaires au nord Mali se laissent manipuler et destabilisent le pays. 👿

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