Mali: dans le cercle de Niono, des attaques quasi quotidiennes

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L’inquiétante dégradation de la situation sécuritaire dans le cercle de Niono. Dans la région de Ségou au le centre du pays, ce cercle – équivalent d’un département – avait été le théâtre en mars dernier d’un accord de cessez-le-feu inédit, conclu entre les jihadistes de la Katiba Macina, liés à Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique), et les chasseurs traditionnels dozos. Mais depuis le début du mois de juillet, cet accord est rompu et depuis la fin du mois dernier, les attaques meurtrières redoublent d’intensité.

Farabougou, Sokolo, Mariko, Songo, Dogofry… « On ne compte plus les attaques, on ne compte plus les morts, témoigne un élu local. C’est presque tous les jours. »

Selon les sources locales interrogées – élus, notables, religieux -, la situation s’est particulièrement dégradée depuis la fin du mois de septembre, tous parlent de « plusieurs dizaines de morts » en quelques semaines, sans pouvoir être plus précis.

Dans une localité, c’est un jeune qui partait chasser les oiseaux qui est tué par les jihadistes de la Katiba Macina. Dans une autre, des paysans qui se rendaient aux champs. Certains villages et hameaux sont sous blocus total, les habitants empêchés d’en sortir.

Les chasseurs dozos accusés aussi de violence

Les chasseurs traditionnels dozos, qui s’efforcent de tenir tête aux jihadistes, déplorent des victimes régulières. Mais eux aussi sont accusés de violence. Selon certains témoignages, ils pénètrent dans des villages pour exiger de l’argent et des jeunes hommes afin de combattre. Les têtes de bétail sont volées par centaines, les marchés désertés par les bergers qui se font attaquer en chemin et par les clients qui déplorent le manque de certaines denrées, comme le sucre.

Des milliers de déplacés ont quitté leurs hameaux isolés pour des localités plus importantes, logés tant bien que mal chez des proches ou dans des bâtiments publics. D’autres rejoignent des villes situées à l’extérieur du cercle.

Le Haut conseil islamique a bien repris sa médiation pour rétablir l’accord de cessez-le-feu conclu dans le cercle de Niono entre chasseurs traditionnels dozos et jihadistes de la Katiba Macina en mars dernier, et rompu il y a trois mois. Pour le moment, sans succès.

SOURCE: https://www.rfi.fr/fr/afrique

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1 commentaire

  1. Où est donc l’armée?
    Les Dozos n’ont aucune autre source de financement, tandis que les djihadistes reçoivent l’argent et les armes. On ne peut pas les mettre sur le même pied d’égalité. Dans une guerre contre l’invasion, et en l’absence des forces légales de l’Etat, tous les moyens sont bons pour se défendre.

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