Bamako, 7 oct 2019 (AFP) – Les corps de deux soldats maliens morts dans la récente attaque du camp de Boulkessy (centre) ont été découverts, ce qui porte à 40 le nombre de militaires tués au cours du plus important revers de l’armée malienne depuis des années, a-t-on appris lundi de source gouvernementale. “Lors d’un ratissage dans la zone de Boulkessy, nous avons retrouvé deux autres corps. Le bilan provisoire est donc désormais de 40 militaires tués”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de la Défense.
“Les opérations continuent. Nous avons l’intention de rester à Boulkessy et nous faisons tout pour mettre sur place les moyens humains et matériels nécessaires”, a ajouté ce responsable.
L’armée malienne a essuyé ses plus lourdes pertes depuis des années dans deux attaques menées par des jihadistes le 30 septembre et le 1er octobre à Boulkessy et Mondoro, près de la frontière du Burkina Faso.
Le bilan gouvernemental est soupçonné d’être largement en deçà de la réalité car des dizaines de soldats ont été portés disparus après la bataille.
Un certain nombre ont depuis été retrouvés vivants, selon les autorités.
Le camp de Boulkessy, occupé par un bataillon relevant de la Force conjointe du G5 Sahel, avait été détruit lors de l’attaque, avant d’être repris par les forces maliennes avec l’appui d’avions de chasse et d’hélicoptères de la force antijihadiste française Barkhane.
Quinze jihadistes avaient été tués, selon le gouvernement malien.
Un responsable du ministère de la Défense a précisé lundi que les deux “Cougar” endommagés dont il est question dans ce document désignent des “véhicules blindés roulants” (d’origine canadienne) et non des hélicoptères du même nom, de fabrication française.
Dans le nord-est, un Casque bleu tchadien a été tué dimanche et plusieurs blessés près d’Aguelhok quand un engin a explosé au passage de leur véhicule.
Un autre Casque bleu, de nationalité togolaise, a été grièvement blessé le même jour dans les environs de Bandiagara (centre), dans une attaque menée par un groupe armé non-identifié.
Ces attaques et l’impuissance imputée au pouvoir central à faire face à la détérioration de la situation ont réveillé le spectre d’un coup d’Etat semblable à celui mené par des officiers en 2012. Le président Ibrahim Boubacar Keïta a qualifié dimanche “d’élucubrations” ces spéculations.
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(SD = SERGE DANIEL)
C’est le Mali de Boua IBK, ou l’incompetence, l’incapacite, l’incoherance, la delinquence financiere et le mensonge d’Etat sont devenus rois!
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