Mali. Comment la France peut-elle intervenir ?

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Si l’idée d’une intervention au Mali fait son chemin, un ex-directeur du collège Interarmées de la défense estime que la marge de manœuvre française est réduite.

Les islamistes tiennent désormais tout le nord du Mali. (STR/AP/SIPA)

Alors que les groupes islamistes tiennent tout le nord du Mali, l’idée d’une intervention fait son chemin. Laurent Fabius a évoqué l’usage probable de la force “à un moment ou à un autre” au Nord du pays, mais ne souhaite pas que la France soit en première ligne. L’ancien général et ex-directeur du collège Interarmées de la Défense, Vincent Desportes, estime que la marge de manoeuvre de la France est extrêmement réduite. Interview.

La diplomatie française est en première ligne sur le dossier du Mali, mais reste prudente. La France peut-elle intervenir militairement ?

– Tout dépend du projet stratégique. S’il s’agit de tenir l’ensemble du Mali, il faudrait projeter un contingent important au vu de l’étendue du pays. Difficile de dire combien d’hommes seraient nécessaires, mais il me paraît impossible pour la France d’intervenir. Nos troupes sont réduites du fait qu’elles sont déjà engagées sur d’autres théâtres d’opérations, en Afghanistan notamment.

Quelle est la particularité d’un terrain comme le Sahel ?

– Le premier problème que pose le Nord-Mali est la distance : elles sont gigantesques. Ce qui pose des problèmes en matière logistique car il faut des moyens de transports importants. Nous avons de nombreux hélicoptères mais ils sont limités car engagés ailleurs.

Ensuite, il y a l’extrême dureté du climat, surtout en ce moment, qui rend toute intervention sur le terrain très pénible.

Les troupes françaises sont-elles habituées à ce genre d’endroit ?

– Les forces spéciales par nature sont habituées mais elles ne partent pas en guerre. Celles qui sont le plus naturellement entraînées sont les forces de la brigade parachutiste.

Mais il est évident que l’ensemble des troupes françaises n’est pas apte à aller combattre au Mali. Elles sont entraînées en fonction des objectifs qu’elles préparent. Notre matériel a été adapté à la guerre en Afghanistan, nous avons modifié tous nos véhicules PC et de combats. Alors demander d’un coup à l’armée de basculer d’un conflit majeur à l’autre avec un climat et une configuration différente, c’est difficile. Une armée, comme la nôtre, ne peut préparer qu’une guerre à la fois.

Quelles sont les autres solutions ?

– Il n’y a que deux catégories d’actions qui me paraissent possible : soit une intervention directe des forces spéciales. Il y en a déjà sur le terrain qui aident les troupes légalistes de Bamako. Elles agiraient de manière très ponctuelle sur des objectifs d’opportunités qui viendraient à être dévoilés. Et cela, on sait le faire. Nous avons un dispositif de surveillance qui le permet. Nous avons tous les satellites d’observation avec des résolutions suffisamment fines qui peuvent nous aider à trouver des colonnes ou des PC intéressants à frapper grâce à des raids aériens. En revanche, cela me paraît compliqué de frapper dans les villes.

Soit une intervention indirecte qui pourrait passer par une livraison d’armes à l’armée malienne pour qu’elle puisse défendre Bamako et toute la région du sud.

Et comment peut-on s’y prendre pour chasser les islamistes qui occupent tout le Nord ?

– C’est une opération qui peut se mettre en place mais elle serait de longue haleine et ne pourrait se jouer que sur la durée. L’exemple du Tchad nous l’a enseigné. Tout est politique après. Notre gouvernement, alors qu’il se désengage d’Afghanistan, va-t-il s’engager dans une affaire longue et lourde ? Nous avons déjà plusieurs fers au feu : la Syrie, le Liban… On ne peut pas tout faire, d’autant que la crise économique réduit nos capacités d’action.

Et puis, le gouvernement actuel a reproché au précédent d’être trop interventionniste. Va-t-on de nouveau se laisser happer par cet appel permanent de l’intervention ? Cela reste à savoir.

Même avec l’aide et l’aval d’autres pays européens ?

– L’Europe n’a pas d’armée commune et dès qu’on intervient au niveau européen, cela devient plus compliqué au sol. Et surtout, c’est coûteux politiquement. La France a un intérêt au Mali, et comme ce pays a été chez nous à un moment, nous avons un devoir de responsabilité. Mais est-ce que les autres pays sont prêts à y aller ?

Pour mettre en place un contingent onusien de combat et non de maintien de la paix, ce serait très long aussi. Tout cela ne peut se mettre en place avant plusieurs mois.

Reste la solution de la sous-traitance du conflit aux pays voisins du Mali, comme semble l’envisager le gouvernement…

– La seule solution internationale, c’est l’Union africaine, C’est la voie la plus rapide et la mieux organisée, mais à condition de les aider. Et ce ne sont pas les Américains qui le feraient.

Nous avons encore des bases à Dakar, à Djibouti, mais surtout dans le golfe de Guinée et au Tchad. Après on relaie et on s’organise. Les conclusions du dernier Livre blanc de la Défense ont entraîné la diminution de notre présence en Afrique. Or on voit bien que nous y avons encore des intérêts et notamment d’ordre sécuritaire.

Par Sarah Diffalah
Créé le 16-07-2012 à 17h07 – Mis à jour le 17-07-2012
nouvelobs.com

 

Commentaires via Facebook :

35 COMMENTAIRES

  1. Cristiano Ronaldo:dieu m’a envoyé aux hommes pour leur apprendre le foot
    ball…
    Lionel n’ai jamais envoyé qui que ce soit pour apprendre aux hommes le football.

  2. IL y a de plus en plus de non Maliens sur Maliweb, en dehors de notre gendre national ” FOUKDG “. Notre gendre, lui au moins, il a le courage de ne pas utiliser nos patronymes maliens pour s’exprimer.

  3. les gars je vous ai laissé tranquille pendant mes vacances au soleil ,maintenant c’est la reprise du boulot à defaut de reprendre le Nord

    • Bokassa aurait du botter le cul de ses jardiniers ! tu as vu les mauvaises herbes dans le jardin ?? 😆 😆 😆 😆 😆

      • 😉 oui, c’ est vrai… 😆 MAIS LES CENTRAFIQUAINS LE CUL A TOUT FRANCAIS QU’ ILS RENCONTRERAIENT SUR LEUR CHEMIN… 😆 ❗

        😆 QU’ EN PENSES TU LE FOU ❓

  4. Comment la France peut elle intervenir ?? une bombe atomique pour vitrifier le Mali pour plusieurs siècles ……çà laissera le temps de voir

    • La france seule ne fait pas la guerre, sauf contre les noirs!!!!!!!!

      comme disait Cesar, le gaullois est couard dans la guerre des gueulllllesss!!

  5. pourquoi la france interviendrait elle alors qu’elle est complice de cette situation, il ne faut pas considerer les français comme des sauveurs , les africains eux mêmes le savent alors quoi !!! que chacun soit un minimum responsable et intelligent , allez demander de l’aide à votre bourreau !! il se fera passer pour votre meilleur ami et rira bien !! vous croyez au père noel !! à allah , a quoi d’autre encore !!

  6. Chers compatriotes,
    Je n’arrête pas de vous rappeler les conditions de réussite dans la gestion de cette crise :

    1- FORMONS UNE UNION SACREE DERRIERE LE PM AFIN QU’IL PUISSE MENER A BIEN SA MISSION.
    2- REORGANISONS ET EQUIPONS NOTRE ARMEE NATIONALE AFIN QU’ELLE PUISSE MENER CETTE GUERRE DEVENUE INEVITABLE. NOUS ACCEPTONS TOUT SOUTIEN LOGISTIQUE VENU DE PAYS AMIS.
    3- REFUSONS TOUTE FORCE ARMEE DE LA CEDEAO SUR NOTRE TERRITOIRE NATIONAL.
    4- REFUSONS TOUTE NEGOCIATION AVEC LES REBELLES TOUAREGS ET LES ISLAMISTES BARBUS.
    5- EXCLUONS LES DIRIGEANTS DU HAUT CONSEIL ISLAMISTE DE LA GESTION DE CETTE CRISE. SEPARATION DE LA RELIGION DE LA GESTION DE L’ETAT;

    QUE DIEU BENISSE LE MALI

  7. SORTIE HONORABLE POUR TOUS DE LA CRISE MALIENNE A TRAVERS LA NÉGOCIATION ET UNE GUERRE INFORMATIONNELLE

    Bonjour

    Il est vrai, que le peuple Malien mais aussi le monde entier sont aux pieds du mur à cause de la crise Malienne, et beaucoup de gens pensent à la guerre pour libérer le Nord Mali, mais une guerre non préparée et qui s’effectuera surtout dans les villes, générera une hécatombe, c’est-à-dire l’extermination ou le massacre de personnes, pouvant être innocentes, des fois sans atteindre la cible (les terroristes, …).

    C’est un déshonneur pour tous d’arriver à cette hécatombe car on se demande s’il n’y a pas une autre solution pour une sortie honorable pour tous de la crise.

    Comment éviter ce déshonneur tout en libérant les régions nord du Mali ?

    Dans le contexte du Nord Mali, vous savez les populations locales, en ville tout comme dans les campagnes ou brousses, sont aux mêmes endroits que les personnes non désirées (terroristes, …), souvent, d’ailleurs, sans le savoir.

    Ainsi, se pose le problème sérieux d’identification de ces personnes non désirées afin de les arrêter et de les empêcher de nuire ou de les tuer.

    C’est pourquoi, dans ces conditions, seule la guerre informationnelle est efficace et évite ce déshonneur.

    La seule chance de SORTIE HONORABLE POUR TOUS de cette crise sans trop de dégâts, c’est à travers une négociation entre communautés et entre Maliens non terroristes et une guerre informationnelle via une base stratégique, d’informations et de renseignements, vérifiés et sécurisés, d’intelligence collective.

    Cette base contiendra les renseignements fournis par la population et les partenaires (pays voisins de la zone sahel et au niveau international).

    L’intérêt de la guerre informationnelle, c’est que les actions seront ciblées, donc moins de dégâts collatéraux et moins de morts d’innocents, par rapport à une guerre classique qui est l’option militaire, si la négociation échoue, du gouvernement Malien, de la CEDEAO, de l’UA, de l’UE, en particulier de la France, des États Unies et de l’ONU.

    La guerre classique peut générer des conséquences imprévisibles, d’énormes dégâts collatéraux et d’énormes effets de bord (contagion de la sous-région ou de la région ou du monde).

    A travers une participation active de toutes les communautés Maliennes et une collaboration sérieuse avec tous les partenaires de la sous-région et au niveau international, cette crise sera résorbée en utilisant une solution négociée basée sur des conférences de compromis étendues aux régions du Mali et sur une guerre informationnelle.

    POUR UNE SORTIE HONORABLE POUR TOUS DE LA CRISE MALIENNE, IL SERAIT JUDICIEUX D’ASSOCIER A L’OPTION NÉGOCIATION DU GOUVERNEMENT MALIEN POUR LA RECONQUÊTE DES RÉGIONS DU NORD, UNE EXTENSION POUR L’IMPLICATION DES COMMUNAUTÉS VIVANT DANS TOUTES LES RÉGIONS DU MALI (PAS SEULEMENT AU NORD COMME LE PROPOSE LE GOUVERNEMENT DE TRANSITION) ET CELLE DES POPULATIONS LOCALES ET ÉLIMINATION DU TERRORISME PAR UNE GUERRE INFORMATIONNELLE TELS QUE JE LES PROPOSE DANS MA SOLUTION DE SORTIE DE CRISE.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

    • salut dr rhissa ct bien ta proposition mai on na plus de temps pour mettre tout en place sa prendre trocs de temps la population en souffre bcp ct dans l urgence qu il fous agir

      • LA RÉCONCILIATION NATIONALE EST INDISPENSABLE POUR GARANTIR UNE UNITÉ ET UNE PAIX DURABLES AU MALI

        Bonjour,
        Merci, Traoré, de votre contribution.

        Ce problème exige la participation de toutes les communautés pour garantir une réconciliation nationale qui est indispensable à une unité nationale et une paix durables au Mali.

        De ce fait, on ira plus vite en ayant l’adhésion de tous dès au départ.

        C’est aussi le gage de l’efficacité des opérations.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
        E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

    • 😉 OUI DOC. VOILA SEULEMENT QUE VOS JOURNALISTES N’ Y ONT PAS ETE FORMES, DU MOINS , ILS SAVENT DETRUIRE CEUX QUI VEULENT CONSTRUIRE POUR QU’ ON PARVIENNE JAMAIS A CE BUT; LES JOURNALISTES MALIENS N’ ONT PAS ETE FORMES POUR CA , ILS NE PARVIENNENT PAS A SE REGROUPER AUTOUR DE L’ ETAT MAIS A L’ INSTAR DES GRIOTS ILS CHANTENT DES LOUANGES DES MAITRES ET MAUDISSENT LES PAUVRES QUI VEULENT S’ EN SORTIR… ❗ ET FAIRE UN PAYS SOLIDE POUR TOUT LE PEUPLE… ❗

      ➡ LE JOURNALISME , LA GUERRE INFORMATIONELLE DONT VOUS PARLEZ EXISTE MEME DANS LES FORUMS DE DISCUSSIONS… VOYEZ …
      💡 CETTE GUERRE INFORMATIONELLE DEVRAIT ETRE EN LANGUES NATIONALES… ❗
      💡 CE JOURNALISME DOIT SE FAIRE EN LANGUES NATIONALES ET BIEN ORGANISEE PAR L’ ETAT MALIEN ❗
      💡 TOUTES LES VERITEES SONT A DIRE EN CETTE PERIODE DE CONFLIT, INTERNE COMME EXTERNE -C’EST AU PUISSANT PEUPLE DE FAIRELA PART DES CHOSES:!:
      💡 LES DIRRIGENTS MALIENS NE DEVRAIENT PLUS JAMAIS MACHER LES MOTS ET DIRE AUX MALIENS CE QUI SE PASSE AUTOUR ET DANS LE PAYS ❗
      💡 LES DIRRIGENTS MALIENS DOIVENT DECLARER HAUT ET FORT-OU NOUS ETIONS ET OU NOUS ALLONS. 😆

      😉 CAR… D’ AUTRES FONT DEJA DEPUIS LONGTEMPS AVEC DE PUISSANTS MOYENS -LA GUERRE DU COTE DE NOS ENEMIS…ON SEME LE DOUTE , LA DISCORDE, ON CHANTE LES LOUANGES DU MNLA “…AGUERRI A LA LUTTE…”…

      LE MALIEN QUI A ETE A L’ ECOLE (TRES FAIBLE MINORITEE DU PEUPLE)A 2 SOURCES D’ INFO:
      ➡ LA PRESSE MEDIOCRE QUI FOUILLE DANS SA CULOTTE 😆
      ➡ LA PRESSE OCCIDENTALE , QUI EST SPECIALISEE DANS CETTE GUERRE
      ➡ NOS MASSE POPULAIRES NE SONT PAS INFORMEES ❗ HEUREUSEMENT, HEUREUSEMENT, HEUREUSEMENT, CE VIDE DOIT ETRE LE TERRAIN DE NOS GOUVERNEMENTS ❗ ET DE MANIERE EFFECTIVE ❗

      ❗ ❗ BONNE CHANCE MALIENNES ET MALIENS ❗ ❗

        • Bonjour,
          Merci, Soleil, de vos commentaires.

          Comme vous dites la guerre informationnelle, EXISTE PARTOUT EN MINIATURE, elle se manifeste par le pouvoir de l’information.

          C’est pourquoi sa gouvernance est importante.

          Il faut vérifier sa pertinence de l’information, l’organiser, la lier à d’autres informations et tout sécuriser pour l’efficacité d’une telle guerre et pour la précision des actions futures.

          Nous sommes obligés de l’utiliser pour éliminer le terrorisme au Nord.

          C’EST LA SEULE VOIE EFFICACE CONTRE LE TERRORISME.

          Bien cordialement
          Dr ANASSER AG RHISSA
          EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
          E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

  8. Merci M L fabus l’armées préfère la deuxième
    Solution de donnent les matériels pour aller tenter
    Leurs pour déloger les terroristes la CDAO est entré de
    Formé une nouvelles MNLA Qui déchirent le pays

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