Mali: beaucoup de questions après la mort de 14 personnes à Dioura

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Des soldats maliens à bord d'un camion (photo d'archives). © AFP/Thomas Coex

Au Mali, beaucoup de questions se posent après que 14 personnes ont été tuées par les forces armées. C’était vendredi 6 avril dans la localité de Dioura, dans la région de Mopti. Selon la version officielle, il s’agit de « suspects terroristes » abattus par les forces armées alors qu’ils tentaient de s’échapper. Les proches des victimes parlent, eux, d’exécutions sommaires contre des civils. La justice militaire a donc été saisie, mais pour l’ONG internationale Human Rights Watch, l’Etat malien doit aller encore plus loin.

Pour Human Rights Watch, le ministère de la Justice doit lui aussi s’emparer du dossier.  « Si des groupes comme HRW et Amnesty International et les autres publient des allégations crédibles, explique depuis Washington Corinne Dufka, directrice adjointe en charge de l’Afrique de l’Ouest, le ministre de la Justice doit ouvrir des enquêtes, ils ne sont pas là pour protéger certains soldats qui ont fait certaines bavures. »

En attendant les enquêtes, l’organisation préconise la suspension des agents impliqués dans de tels abus. Elle demande une enquête élargie sur les événements de Dioura, mais également sur la mort en détention de 27 personnes et 2 cas de tortures. Des faits qui se sont produits entre février et avril 2018 dans la région de Mopti.

Selon Human Rights Watch, les enquêtes précédemment annoncées n’ont donné que peu de résultats. Mais l’organisation salue des efforts de l’armée en matière de transparence. « Aujourd’hui, le plus important, c’est que la volonté politique y est, dit Amadou Koita, le porte-parole du gouvernement malien. Le plus important, c’est que nous sommes respectueux des droits de l’homme et dès que les résultats seront disponibles, le rapport sera publié. »

S’il y a eu bavure, assure le porte-parole du gouvernement, les responsables devront en répondre devant la justice.

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Ou étaient ces institutions depuis la rébellion jusqu’aux djihadistes.
    Je pense que c’est très simples, au lieu de demander au ministère de la justice du Mali de faire des enquêtes, pourquoi vous n’envoyez pas des missions vous même.
    Human Rights Watch, Amnesty International, vous êtes coul, il faut venir sur le terrain, ces salops qui semblez défendre vont vous montrez des choses que vous allez raconter a l’au-delà.
    Quand je lis certains compatriotes je me mare. Soyons très prudent, ceux qui sont dernière tout cela seront démasqué.
    N vous laissez pars distraire chers Malien, faite une revue de l’histoire du Mali.

    Merci

  2. AUJOURD’HUI le centre du pays est plus dangereux que le nord du pays la seule réponse les FAMA ne tolèrent pas à l’égard des ces voyous .

  3. La seule réponse possible à la guérilla, c’est tuer, tuer, tuer, après on demande pardon. Puisque ce sont des gens qui cachent leur arme sous le boubou. Dès que tu tournes le dos issara.

  4. QUAND DABI ENVAHIT MATELAS, ON FAIT QUOI SI LA PULVERISATION NE DONNE PAS DE RÉSULTAT ?

  5. Qui a dit que les Fama ne montaient pas en puissance. 14 présumés terroristes…désarmés tués d’un coup, depuis le début de la crise on avait jamais vu ça de la part de nos vaillants soldats. Mais il faut leur reconnaitre que nos Fama ne sont jamais aussi puissants que face à des hommes désarmé, fussent-ils présumés terroristes. Mais bon, on ne peut pas leur en vouloir de tirer dans le dos de fugitifs, pour une fois ce ne sont pas eux les gibiers.

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