Voilà six mois que cela n’était pas arrivé. Une voiture piégée, au bord de laquelle se trouvaient deux kamikazes, a explosé ce samedi 28 septembre à l’entrée du camp militaire de la ville de Tombouctou. Bilan : quatre morts, dont deux civils.
Les kamikazes à bord d’un véhicule ont pu pénétrer au cœur de la ville de Tombouctou en déjouant le système de sécurité mis en place par l’armée malienne et les forces internationales.
Une fois à l’intérieur de la ville, les kamikazes ont pris la direction du camp militaire, l’un des endroits les plus protégés de Tombouctou. A l’entrée même du camp militaire situé au centre de la ville, ils actionnent deux engins. Une grande détonation retentit, au moins deux kamikazes sont tués sur le coup ; deux civils qui sortaient du camp militaire assis sur une charrette sont également tués.
Le branle-bas s’installe dans le camp, les militaires maliens prennent position, le secteur est bouclé. D’après nos informations, l’engin ou les engins qui ont explosé ont également blessé deux militaires maliens, des blessés légers.
Depuis ce samedi après-midi, une patrouille de l’armée malienne est sur le pied de guerre pour voir si d’autres kamikazes ne sont pas embusqués quelque part. Les responsables de l’armée malienne à Tombouctou affirment que l’attentat est signé Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique. En effet, c’est leur mode d’opération.
Avant les événements de ce samedi, les derniers attentats de Tombouctou datent d’il y a six mois.
Le témoignage d’un habitant de Tombouctou
L’explosion a été terrifiante, les gens ont vraiment pris peur. Il n’y a pas un coin de la ville où elle n’a pas été ressentie. Toutes les maisons ont tremblé. |
Par RFI