Décidément, ce n’est pas une sanction injuste onusienne pour ‘’entrave à l’application de l’Accord de paix’’ qui découragerait le brave et infatigable élu Mohamed OuldMatali. Un homme qui a dévoué toute sa vie à la lutte pour la paix, la réconciliation et la résolution des conflits intercommunautaires. La semaine dernière, il a repris son bâton de pèlerin au côté des autorités intérimaires et de l’Agence de développement régional (ADR) de la région de Gao pour une tournée de sensibilisation de la promotion de la paix dans quatre cercles de la région de Gao.
La réconciliation nationale est un élément structurant de la stratégie de sortie de crise et de création des conditions de paix et de prospérité durable, sans lesquelles aucun développement n’est possible, et c’est dans cette dynamique que les élus de la région et du cercle de Gao et l’ADR de la région de Gao se sont engagés pour apporter une solution définitive aux problèmes qui devisent la population de la région d’une part, sensibiliser et informer sur le rôle des autorités intérimaires et celui de l’ADR d’autre part .
Cette mission, sous la houlette de l’honorable Mohamed OuldMatali qui entre dans le cadre de la résolution définitive des conflits intercommunautaires, du vivre ensemble, du développement et de la décentralisation, a pour objectif de sensibiliser et d’informer des leaders locaux et des populations de la région de Gao sur le rôle et la responsabilité des autorités intérimaires et les Agences de développement régional (ADR). La mission qui a commencé par Gao, s’est rendue successivement à Ansongo, Bourem, Almoustarat.
Composée par des préfets, des présidents des autorités intérimaires de Gao, Bourem, Almoustarat, Ansongo, du directeur régional de l’ADR, la délégation à la tête l’homme de paix, Matali, là où elle est passée a véhiculé des messages de vivre ensemble, de paix et de réconciliation, en présence des autorités administratives, politiques, coutumières, des jeunes, des femmes et des religieux de toutes les communautés.
Dans presque toutes les localités visitées, les communautés n’ont pas manqué de réitérer une fois de plus leur soutien total et massif à l’honorable Matali contre la sanction incompréhensible et injuste de l’ONU à son encontre.
« L’accord d’Alger, c’est Mohamed OuldMatali, la Plateforme c’est Mohamed OuldMatali », témoigne Seydou Alassane Cissé, vice-président de l’autorité intérimaire d’Ansongo. Même son de cloche pour Ibrahim Ag Mohamed, un responsable religieux d’Almoustarat : « Mohamed OuldMatali est un homme qui s’est toujours battu pour réconcilier les différentes communautés. Il est un pilier indispensable pour l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale…».
L’imperturbable Matali
Accusé injustement par l’ONU sur proposition de la France d’entrave à l’application de l’Accord pour la paix pour des desseins inavoués, l’honorable Mohamed OuldMatali qui a eu le soutien total et massif des communautés du nord, est resté imperturbable. Puisqu’au cours de la mission, comme il sait et n’a cessé de le faire, a prêché la paix, la cohabitation, le vivre ensemble et surtout l’engagement de toutes les communautés sans distinction de race ni de religion, seul gage d’une paix et d’un développement harmonieux. Dans toutes les localités visitées, il a invité les communautés à dépasser les clivages politiques ou d’appartenance à un groupe armé. « J’ai dédié toute ma vie à lutter pour la paix. Pour moi, la seule chose qui compte aujourd’hui, c’est le Mali », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter : « Il faut que les choses changent surtout la façon de faire des députés de la région de Gao qui au lieu de s’éloigner des populations doivent s’approcher et vivre en temps réel les réalités du terrain ». Et l’élu de Bourem de conclure : « La paix et la réconciliation au Mali ne sont possibles qu’à travers le dialogue social et les concertations entre les communautés ».
En tout cas, on dirait que brandir une sanction injuste pour des desseins inavoués ne perturbe pas d’un iota l’infatigable homme de paix, Mohamed OuldMatali.
A.Touré