Lynchage à mort de «Mass»: Que s’est-il réellement passé la nuit du 21 juillet à Sotuba?

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La Police nationale est en deuil. Le Sergent Mohamed Diarra «Mass» n’est plus. Le policer a succombé à ses blessures survenues suite à un lynchage par une foule déchainée à Sotuba en commune I du District de Bamako. Le Sergent Diarra aurait été confondu à des bandits armés qui opéraient en ce moment-là.

-Maliweb.net- Cette question se pose alors que le corps sans vie du policier formole à la morgue  du CHU Gabriel Touré où, il a rendu son dernier souffle, ce mercredi 24 juillet 2019 aux environs de 14 heures.

Qualifié d’un élément «discipliné et disponible» par les services de communication de la police, Il a succombé à ses blessures suite à une agression. Ancien Secrétaire Général du Comité AEEM du Lycée Hamadoun Dicko de Sévaré (Mopti), Mohamed Diarra est de la Promotion 2015 de la Police Nationale. Dans la nuit du dimanche 21 juillet, le Sergent Mass se rendait à son domicile après son service lorsqu’il tombe sur un braquage à mains armées. Par des tirs de sommation, il arrive à mettre en fuite les bandits  au nombre de trois sur une moto Djakarta.

Ces derniers crient «au voleur! » avant de se volatiliser. La population, alertée, se rue alors sur le Sergent Mass aperçu avec une arme à feu. Il sera lynché par la foule sans aucune autre forme de procès. Laissé pour mort, il sera transporté aux urgences du CHU Gabriel Touré où il succombe suite à ses blessures.

Cette version de l’histoire largement partagée sur les réseaux sociaux a été reportée par une source policière. Contacté par Maliweb.net le Sergent-Chef de Police Bougouna Dembélé, le président du Syndicat Autonome de la Police nous a redirigé vers le Comité syndical GMS, «plus apte à caractériser le Sergent». Malheureusement, nous n’avons encore pu entendre, jusque-là, le responsable de ce comité syndical. Du côté de Sotuba, personne ne veut se hasarder à commenter l’affaire.

A suivre donc !

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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6 COMMENTAIRES

  1. Que Dieu nous garde d’être accuser de quelque chose qui ressemble à la vérité! Puisque des porteurs de tenue se mettent aussi au braquage, il va de soi que la population excédée ne fasse plus la part des choses. Sinon il y a peu de temps les voleurs couraient se confier aux policiers pour échapper au lynchage.

  2. Nous prions pour le repos de son âme, Amina,
    Suite a la lecture de cet article je me pose la question suivante, ou se trouvait la victime du braquage au moment du lynchage du police?

  3. ” … Le policer a succombé à ses blessures survenues suite à un lynchage par une foule déchaînée à Sotuba en commune I du District de Bamako. Le Sergent Diarra aurait été confondu à des bandits armés qui opéraient en ce moment-là… ” … /// …
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    L’ETAT devrait prendre des mesures pour sensibiliser les Populations sur ces questions de lynchages. Les truands en criant au truand sont entrain de retourner contre les Personnes honnêtes, la ” justice ” expéditive qu’est le lynchage des Populations.
    Les commerçants ont l’habitude de lyncher les voleurs dans les marchés. Dans les marché, les commerçants ne se trompaient pas quand ils criaient au voleur. Mais, ce n’est pas parce que ils ne se trompaient que leur expédition punitive est légale. Ce qui est maintenant inquiétant c’est de constater des voleurs crier aux voleur pour semer la confusion qui leur permet de s’échapper après leurs forfaits. C’est vicieux.
    Ce Policier aurait-il paniqué en voyant la foule hostile venir vers lui… ? Sinon, avec son arme de Service, il aurait pu tirer en l’air pour dissuader les assaillants furieux… !

  4. Dommage pour un Mali qui s’enlise du jour au lendemain dans une insécurité totale. Ça fait mal de le dire, c’est ce qui arrive dans un pays où les autorités ne prennent pas leurs responsabilités dans les domaines qui les incombent. Sans foi ni loi, le Malien régresse et dévient de plus inanimé de sensibilité. Un pays de “droit” si c’est le cas, des individus lambda ne peuvent s’octroyer le droit de juger des malfrats sans aucune forme. Le manque d’éducation est de plus en plus accru dans un pays qui en a tellement de se retrouver dans ses valeurs. Pauvre policier, paix à ton âme.

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