Bamako a abrité hier 8 janvier 2018, une réunion ministérielle sur l’opérationnalisation de la force conjointe du G5.
Les mécanismes pour l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel prennent corps peu à peu. Après la réunion de haut niveau des pays membres de l’organisation à la Celle Saint-Cloud en France, le 13 décembre 2017, une nouvelle rencontre s’est tenue hier 8 janvier 2018 à Bamako, les ministres des affaires étrangères, de la défense, des ministres de tutelle et des experts du G5 Sahel. Cette rencontre, selon le secrétaire permanent du G5 sahel, Najim El Hadj Mohamed, a examiné, entre autres, les mécanismes de création de mobilisation des contributions à la force conjointe, le projet portant organisation et fonctionnement du comité de soutien et de contrôle de Force conjointe(FC), la mise en place d’un mécanisme de communication et d’information, la préparation de plusieurs autres rencontres à venir. Il a indiqué qu’à ce jour, la G5 Sahel a enregistré plus 280 millions d’euros, sur un budget prévisionnel de 423 millions, soit plus 62, 5% pour l’opérationnalisation de cette force conjointe.
Selon M. Najim, ce financement permettra, une fois le mécanisme de la mobilisation et de la bonne gestion définie, d’assurer la pleine opérationnalisation de la force.
«Nous avons certes des problèmes de sécurité. Nous devons cependant redoubler d’efforts, ne pas oublier les problèmes de développement qui sont les plus pressants», a averti le secrétaire permanent.
Il a souligné qu’une fois la sécurité assurée, le développement devrait suivre pour en assurer la durabilité et la fiabilité, d”où la nécessité de la prise en compte des questions de jeunesse, des femmes, de la gouvernance, de la réalisation d’infrastructures accompagnée d’un programme d’investissement prioritaire.
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, Tiéman Hubert Coulibaly, la démarche commune du G5 Sahel devrait s’articuler autour des leviers de maintien de la paix dans la préparation et le développement opérationnel de la force conjointe, du développement continu de l’interopérabilité des forces de défense et de sécurité d’une part et le maillage de partenariat avec les autres armées amies opérant dans la bande sahélo-saharienne.
Il a également fait savoir que les défis sécuritaires invitent la force conjointe à continuer d’être davantage au rendez-vous et à traduire sur le terrain sa capacité à restaurer la paix et la sécurité dans l’espace sahélien.
Pour le ministre des affaires étrangères, Tieman Hubert Coulibaly, cela passe par des méthodes plus pragmatiques et rapides parce que l’urgence sécuritaire est indescriptible.