Lutte contre le terrorisme : Le Mali, pieds et mains liés !

0
Des rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), ici photographiés à Kidal dans le nord du Mali AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

Il n’est point besoin de dire que c’est un phénomène qui concerne toute la planète terre. Cependant, chacun fait sa lutte selon ses moyens matériels, ses hommes et ses stratégies. Considéré à tort ou à raison d’être le maillon faible de la sous-région, le Mali est en train de faire d’énormes sacrifices avec la mort en cascade de militaires et de civils. Non sans peine ! Mais, l’Etat joue-t-il réellement son rôle ?

L’attaque d’Almoustrat continue de susciter des commentaires et des mécontentements à divers niveaux. Ainsi, en plus de l’Etat mis en cause, les Chefs militaires sont pointés d’un doigt accusateur.

Depuis cette barbarie perpétrée contre nos forces, les commentaires vont bon train. Favorables et défavorables à l’Etat, à l’Armée et ses chefs, ces tueries suscitent des interrogations.

En effet, en dehors de la grande contradiction ou confusion autour des chiffres, des questions fusent de partout. Ainsi, pour avoir le cœur net et de savoir réellement ce qui se passe au nord, au centre et sur le reste du territoire concernant la lutte contre le terrorisme, nous avions enquêté.

De ce fait, sans rentrer dans tous les détails, nous nous sommes intéressés à Almoustrat. Il nous revient que les enfants ont été jetés à la boucherie. Sinon, après qu’ils aient fait neuf (09) mois dans cette zone, le groupe de l’Armée dénommée ETIA avec plus de quatre cents hommes (400) a été appelé à plier bagage et armes. Normal certainement. Et puis, il fut remplacé par le régiment RN7 avec 100 combattants de Kidal et 25 de Ségou. Depuis, les mouvements ont commencé au vu et au su de la Minusma et Barkhane. Pourtant, des forces considérées comme des soutiens. Malheureusement, il faut le dire sans ambages, elles attisent le feu. Bras croisés dessus dessous, le peuple reste le bec cloué. Alors, elles font leur loi. Le Mali, donc demeure pieds et mains liés. Sans effectif adéquat, sans armes voulues, presqu’aucun de nos postes ne peut monter à l’offensive. Ceux qui veulent agir pour défendre la patrie sont contraints. Où allons-nous ? Pourquoi les bloque-t-on ? Qui fait finalement quoi ?

Des armes à leur disposition seraient-elles de la poudre aux yeux ?

En attendant, que chacun médite ”Abondance de parole ne signifie pas puissance”.

B. DABO

 

Commentaires via Facebook :