Lutte contre le terrorisme : Les incohérences d’IBK

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Ibrahim Boubacar Kéita

Le président malien se montre très souvent incohérent dans ses déclarations. Il a déclaré à la presse française qu’il est hors de question de négocier avec les djihadistes. Au même moment, il y a une loi amnistiante dans les circuits de l’Etat. Ledit projet appelé «Loi d’entente nationale » promet l’abandon des poursuites judiciaires contre leur désengagement des groupes impliqués dans la violence.

IBK a peut-être cédé à l’émotion. Il s’exprimait en France dont les troupes engagées au Mali venaient de perdre 2 soldats fauchés par un engin explosif. Ce qui est étonnant est l’incohérence des attitudes du président malien. Tantôt il donne l’impression d’être à l’écoute des Maliens qui veulent d’un dialogue avec les djihadistes, notamment ceux affiliés à Amadoun Koufa dont les agissements bouleversent le centre du Mali.

Fin 2017, la presse malienne faisait ainsi écho de la volonté de nombreux jeunes combattants ayant fait le choix d’abandonner le djihad dans la région de Mopti. Et le président malien ne s’était pas opposé à la mission de bons offices du président du Haut Conseil islamique, l’imam Mahmoud Dicko. IBK n’a pas hésité à récuser ce dernier dans une interview accordée au journal Le Monde le 22 février 2018.

Pourtant, le président malien avait mis les moyens financiers qu’il faut pour prendre langue avec les djihadistes. L’imam Dicko avait reçu mandat de l’ancien premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga de conduire une mission de bons offices dans le centre et le nord du pays. «Je l’assume en tant que chef de l’Etat, mais j’étais bien loin de l’approuver. Nous avons mis fin à cette mission », a affirmé le chef de l’Etat au journal Le Monde.

Cela démontre l’incohérence des choix du président IBK et le pilotage à vue qui caractérise la lutte contre le terrorisme au Mali. Il a joué avec l’argent du contribuable pour financer une mission inutile, bien qu’il s’agisse d’un sujet sensible. L’on comprend tout le sens de la dernière sortie de Mahmoud Dicko qui ne s’était pas gêné a déclaré récemment à Bamako qu’il n’y a pas d’hommes d’Etat parmi les politiciens maliens.

Le sort réservé à la mission de bons offices de Mahmoud Dicko pourrait aussi être celui du  projet de loi d’entente nationale. Les mérites de ce projet ont été vantés par le nouveau Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à Mopti la semaine dernière. Tout avait l’air d’une main tendue aux militants des groupes djihadistes qui pourraient bénéficier d’une amnistie en contrepartie de l’abandon de la violence.

M.K. Diakité

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5 COMMENTAIRES

  1. Les incohérences dans vos esprits tordus. Tout le monde entier connaît la position du président IBK sur le dialogue avec les djihadistes avant même qu’il soit président de la république. Il le répète à chaque fois qu’il ne négociera pas avec des djihadistes. Pour ce qui est la loi d’entente cela consiste à récupérer les combattants qui voudraient volontairement déposer les armes et adhérer au processus de paix. Mais à conditions qu’ils n’aient pas sang sur les mains. Cela est très bien signifié dans cette loi. Et c’est la même parole que le premier ministre boubèye a tenu à Mopti en ces termes: Nous ferons tout pour récupérer tous ceux qui sont récupérables et nous combattrons ceux qui devront être combattu. C’est le moment de choisir son camp. C’est dans la même logique.

  2. Ce n’est que la vraie nature d’un bouffon: adapter son discours à son auditoire. Comment accorder du crédit à un tel homme. Voilà pourquoi il est devenu le maillon faible: une pirouette qui va au gré des circonstances.

    • C’est le maillon fort qui était au pouvoir et les djihadistes ont foutu une bonne raclée à l”armée malienne et qu’en homme forts,les maliens ont crier au secours pour que la france viennent les protéger. Vraiment il y’avait vraiment des hommes forts avant IBK. Et l’autre homme fort Aya qui vient faire descendre le général fort qui avait installé les djihadistes au nord par la colline. Et le putschiste fort fait un replie stratégique laissant le pays sont défense. Vous étiez trop fort dans ce pays avant l’arrivée du président IBK.

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