Lutte contre le terrorisme : La Guinée et le Mali vers une interopérabilité des forces

1

Le ministre de la défense de la Guinée, le Dr Mohamed Diané, accompagné par son chef d’Etat Major adjoint des armées, le général Mohamed Bangoura a eu une séance de travail avec son homologue Malien, Hubert Tiéman Coulibaly, le lundi 14 mars 2016, au ministère de la Défense. Objectif : comment mettre en pratique l’accord signé entre les deux pays en 2015 dans le cadre d’une interopérabilité des deux armées dans la lutte contre le terrorisme.

Dans son intervention, le ministre de la défense de Guinée a indiqué que sa mission s’inscrit dans le cadre de la visite du contingent guinéen déployé à Kidal au sein de la MINUSMA suite aux différentes attaques terroristes qu’il a enregistrées ayant entraînées neuf(9) morts et plusieurs blessés ainsi que la dynamisation des liens de coopération militaire entre les armées maliennes et Guinéennes. Il a rappelé que le professeur Alpha Condé, le président de la Guinnée, dès le début de son mandat, a affiché sa ferme volonté d’assurer le retour de la Guinée sur la scène internationale. «  la Guinée is back d’où l’inscription de la sécurité en priorité. Et, grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers notamment la France et les Etats-Unis, cette reforme a permis la participation de l’armée Guinéenne dans les opérations de maintien de la paix au Mali sous mandat des Nations-Unies et conformément à la résolution 2100 du Conseil de Sécurité portant création de la MINUSMA », a-t-il déclaré. Selon lui, depuis Juillet 2013, suite à la confiance capitalisée sur le terrain, les contingents Guinéens au Mali sont montés en puissance en partant des compagnies NIMBA 1 et NIMBA 2 pour atteindre aujourd’hui le volume d’un bataillon(le GANGAN 1) avec un effectif de 850 hommes. Le ministre de la défense Guinéen dira que les efforts de mobilisation des fonds auprès des partenaires pour le soutien efficace de leurs forces, ont pris un sérieux coup à cause du virus Ebola. Il a saisi l’occasion pour saluer le peuple et le gouvernement malien, qui au plus fort de cette crise sanitaire, ont manifesté leur solidarité à la Guinée en refusant catégoriquement de fermer leurs frontières. Il a indiqué que le déploiement du bataillon GANGAN1 dans la zone périlleuse où se concentre toutes les menaces, font désormais de la république de Guinée un pays crédible aux yeux de la communauté internationale d’autant plus que cette force est en train d’accomplir efficacement ses missions sur le terrain malgré les nombreuses pertes. Il a réaffirmé, au nom du président Alpha Condé, que le contingent guinéen au sein de la MINUSMA est, aujourd’hui plus qu’hier, à engager une lutte sans merci contre le terrorisme dans le respect des normes et principes des Nations-Unies pour le retour et la stabilité du Mali. Selon le ministre de la Défense de la République sœur de Guinée, c’est pour apporter des réponses appropriées à ces soucis sécuritaires qu’un accord de coopération militaire et technique a été signé à Conakry, le 31 juillet 2015 entre les deux pays. Pour lui, la mise en œuvre effective de cet accord constituerait un gage de stabilité pour nos deux nations. « Cette lutte ne peut être efficiente que dans la mutualisation de l’initiative et surtout dans les échanges de renseignements. »

Le ministre de la défense du Mali, Tiéman Hubert Coulibaly, pour sa part, a indiqué que l’accord qui vient d’être signé entre les deux pays est un fait de l’histoire. Pour lui, ces deux pays ont en commun l’histoire et la géographie. Il a indiqué que les soldats guinéens qui ont été lâchement assassinés sont morts pour le Mali et la Guinée. Selon lui, les soldats guinéens ne sont que des soldats maliens. En rappelant l’accord signé en 2015, il dira qu’il faut l’interopérabilité des forces. Pour lui, ceci est le signe d’une prochaine victoire. Il a demandé à son homologue de la Guinée de passer en pratique cet accord pour mettre en œuvre ce qui doit se faire dans les frontières communes et les modalités de mise en œuvre des moyens techniques. Il a indiqué que la pauvreté et l’ignorance sont le terreau fertile du terrorisme, ce qui demande à nos deux pays de s’impliquer dans l’éducation, l’économie.

Fakara Faïnké

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Remarque de forme. Relisez vous toujours moult fois car aucune faute de votre part ne sera. Ne mettez pas la majuscule aux adjectifs ” malien ” et ” guinéen ” sauf s’ils désignent leurs peuples. Il en est de même des mois sauf s’ils désignent une fête légale. Aux différentes attaques terroristes qu’il a enregistrées ayant entraînées 9 morts. Avec quoi accordez-vous ” entraînées” ?
    Remarque de fond. Interopérabilité des forces. C’est l’aptitude des forces de deux ou plusieurs pays à s’entraîner, à s’exercer et à opérer efficacement ensemble en vue d’exécuter les missions et les tâches qui leur sont confiées. Quand pensez-vous que nos armées africaines pourront être interopérables dans le cadre des conflits asymétriques ?

Comments are closed.