La fondation Konrad-Adenauer-Stiftung attache une importance capitale à la résolution de la crise qui sévit au Mali. C’est la raison pour laquelle, elle vient d’organiser dans un hôtel de la place, en collaboration avec le gouvernement, un symposium sur le terrorisme. Il s’étend du 24 au 25 aout 2017.
Avec pour objectif de mieux cerner la réalité sur l’occupation irrégulière des espaces par les terroristes, ce symposium de deux jours est placé sous thème : « les espaces de non-droit et les sociétés parallèles face à la fragilité structurelle et politique de l’Etat ».
Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, qui a donné le coup d’envoi des travaux dira que depuis 2012, le Mali connait une crise politico-économique sans précédente dans son histoire. Il a fallu l’opération Serval pour arrêter l’avancée des groupes terroristes vers le sud et le centre du pays.
« La mise en œuvre de l’Accord de paix est confrontée à des difficultés d’ordre politique, technique, et sécuritaire. Quatre ans après l’opération Serval, les Maliens sont partagés entre doute et inquiétude. Des sentiments jusque-là justifiés, puisque l’Etat peine à s’imposer au nord. On ne peut pas assurer la sécurité si nous n’avons pas une maitrise de notre espace » a déclaré le ministre. Et d’ajouter : « aujourd’hui, l’activité terroriste au Mali n’est plus une question exclusivement liée au nord. De même, la présence militaire ne semble plus être la meilleure dissuasion ».
Selon Christina Wagner, représentante de la Fondation Konrad-Adenauer-Stiftung, le Mali vit des moments de grandes interrogations aux plans politique, institutionnelle et sécuritaire. « Une crise profonde a pu être évitée grâce à la sagesse du Président de la République qui a décidé de surseoir le projet de referendum pour la révision constitutionnelle » a – t-elle déclaré.
Le Mali continue d’être le théâtre de groupe armés qui occupent des parties du territoire, en lieu et place de l’administration. L’autorité est quasi inexistante au Nord. C’est désormais un endroit où les groupes politico-militaires construits sur des identités communautaires, se mènent la guerre, a conclu Christina Wagner
Hawa Sy
(Stagiaire)