Les généraux Naïny Touré et Kani Diabaté, présidant la séance, ont mis l’accent sur la nécessité d’unir les efforts pour lutter contre la prolifération des armes dans notre pays et dans l’espace de la CEDEAO conformément aux textes. Il faut remarquer que cet atelier, premier du genre au niveau de la présidence malienne, est organisé à l’ intention des corps de la sécurité et de la société civile pour discuter de la problématique de la prolifération des armes dans notre pays à l’instar des autres pays de la CEDEAO. Le travail de la commission consiste à prévenir et sensibiliser les gens contre la violence et l’octroi des armes de manière illicite. Il s’agit également de mieux faire connaître les différentes conventions que notre pays a ratifiées avec la CEDEAO. Dans son intervention, le Colonel, touchera aux différents aspects pouvant conduire à la violence avec l’utilisation des armes. A ses dires, la prolifération des armes serait favorisée par certains facteurs à savoir : l’instabilité politique, la pauvreté etc. L’exposé du Colonel Salihou Alassane a également pris en compte la situation et les impacts de la prolifération des armes à travers le monde. Pour le cas du Mali, il rappellera la rébellion des années 1990, qui a eu comme conséquence la fragilisation à la fois du processus démocratique et du retardement du développement dans la partie septentrionale de notre pays. La présidente de la commission de lutte contre la prolifération des armes, le médecin- générale, Coulibaly Kani Diabaté, a exposé sur le thème de « les violences sexuelles / les femmes dans les conflits / problématiques ALPC, », elle a relevé la fragilité des femmes et des enfants lors des conflits. S’appuyant sur des exemples sous-régionaux, la générale Coulibaly a estimé qu’il est important d’adapter les textes à nos réalités pour l’atteinte des objectifs. Elle parlera également de la méconnaissance des textes et de l’insuffisance de formation chez les populations. Notons que la commission collabore avec 15 ministères et la société civile pour mieux prévenir et sensibiliser les populations sur la question de la prolifération des armes dans notre pays. Toujours aux dires des conférenciers, la commission est confrontée à une timide réticence des bailleurs de fonds et le coût colossal dépasse les moyens nationaux. Parmi les représentants de la société civile, on pouvait noter la présence d’El Hadji Youssouf Yanogo, président de l’association des fabricants et le président de l’association nationale des mutilés de la voix au Mali (Anmvm), Mamadou Toukoro Traoré.
Khadydiatou Sanogo