Think Peace, en collaboration avec l’ONG Human Security Collective, a organisé une conférence débat sur le thème : « Collaboration entre les forces de sécurité et les jeunes du district de Bamako ». C’était le vendredi 29 mars 2019 au Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant (Cndife).
Selon les initiateurs, cette activité contribue à restaurer la confiance entre les acteurs de la société en vue d’endiguer l’insécurité. Ils ont rappelé également que d’autres actions sont menées dans les zones bouillantes du centre du Mali.
Cette rencontre a réuni le réseau de jeunes du district de Bamako autour de la thématique : collaboration entre les forces de sécurité et les jeunes pour un engagement effectif dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.
Dans son exposé, le conférencier a indiqué que les forces de sécurité sont invitées à générer de la confiance afin qu’elles puissent sécuriser les populations. En retour, celles-ci devront coopérer, informer et alerter les militaires.
« La jeunesse peut beaucoup contribuer à la sécurisation de la population. Parce qu’elle est aujourd’hui la composante active qui peut mieux informer les forces de sécurité. Si vous remarquez dans les villes comme dans les campagnes, ce sont les jeunes qui restent tardivement dehors la nuit. Ils connaissent les coins et les recoins de leurs localités », soutient Amadou Mahamane Sangho.
Pour Abdou Kola Bocoum, le chargé des projets à Think Peace, cette activité à l’intention des jeunes du district de Bamako vise à les inciter davantage à coopérer avec les forces de sécurité qui s’attèlent à ramener la paix et la quiétude.
« Au-delà de cette conférence, nous menons également des activités de rapprochement les forces de défense et de sécurité dans la région de Mopti. Il s’agit notamment d’un type d’activité qui consiste à amener les communautés et les forces de défense et de sécurité à collaborer à travers le théâtre participatif. Ils viendront jouer une pièce de théâtre… Cela est un moyen de renouveler la confiance entre les militaires et les populations », a-t-il expliqué.
Selon Dr Théophile Djédjébi de l’ONG Human Security Collective, la lutte contre l’insécurité passe par la collaboration entre les différents acteurs de la société. Ce cadre, dit-il, permet aux jeunes d’exprimer leurs attentes au département de la sécurité.
« Cette activité permet aux jeunes d’exprimer leurs attentes au ministère de la Sécurité. Et cela peut restaurer la confiance. Je pense que la lutte contre la violence nécessité une confiance bien rétablie entre les différents acteurs de la société. Nous passons qu’à travers ce cadre nous allons atteindre nos objectifs », a-t-il expliqué à notre micro.
Partant, le conférencier du jour est revenu également sur le plan cadre du ministère de la Sécurité qui, selon lui, épouse l’objectif de cette conférence. Il s’agit de la compréhension commune et partagée des rôles et responsabilités de chaque acteur, une gestion concertée de la sécurité, une implication de l’institution dans la sécurité et un recrutement ouvert à tous.
Il faut noter que la mise en œuvre de ce programme rentre dans le cadre du programme dénommée « ARC », (addressing the poots causes of conflits).Un programme dirigée par l’ONG internationale Human Security Collective, basée aux Pays-Bas.
A. SISSOKO