Lutte contre l’extrémisme au Sahel : Le Réseau des Jeunes du G5 Sahel en fait son combat

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Les membres du  Réseau des Jeunes du G5 Sahel  se sont réunis les 06 et 07 avril  derniers à l’hôtel Micasa à l’ACI 2000 dans le cadre d’un  plaidoyer sur le recensement des lieux de culte et la régulation des discours religieux véhiculés pour lutter contre l’extrémisme et la radicalisation. C’était en présence du coordinateur des jeunes du G5 Sahel Sidy Bagna Ould. Il avait à ses côtés, Théophile Djedjebi, Senior Programm Manager d’Human Security Collective et le ministre de la Jeunesse et de la  Construction Citoyenne Amadou Koita.

Selon Sidy Bagna Ould, pour cette importante rencontre sous-régionale sur les défis auxquels la jeunesse du Sahel est confrontée, il est indispensable d’améliorer la réflexion afin d’amener des propositions dans la lutte contre l’extrémisme violent et permettre un plaidoyer sur le recensement des lieux de culte et aussi la régulation du discours religieux. Pour contrer la radicalisation dit-il, il est important de mieux informer les jeunes sur les préceptes de l’Islam et de la Bible pour les protéger contre toutes les formes de prosélytisme radical.

« L’ampleur du problème de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans les pays du G5 Sahel, ainsi que la force de propagation au-delà de la région du Sahel, le lien étroit entre la radicalisation et le terrorisme et la nécessité d’adopter des mesures urgentes, la capacité d’endoctrinement et d’embrigadement des jeunes par des mouvements radicaux sur les discours traités des fois charmeurs au nom de la religion, les problèmes liés à la sécurité, notamment celui de la radicalisation et de l’extrémisme violent, sont principalement subordonnés à un meilleur développement socio-économique, ainsi qu’à un programme de prévention impliquant tous les acteurs institutionnels et ceux de la société civile », a-t-il expliqué. Pour lui, la nécessité est d’agir vite pour lutter contre le phénomène de la radicalisation et son corollaire d’extrémisme violent qui menace la stabilité de la région du Sahel. Et cette réflexion de taille souligne-t-il, a été possible grâce à la franche collaboration d’Human Security Collective dans son programme ARC qui a bien voulu croire au réseau.

A en croire Sidy Ould Bagna, les échangent de ces deux jours porteront sur l’analyse externe de l’environnement religieux des jeunes du Sahel et une analyse interne approfondie à travers des discussions autour des forces, faiblesses, opportunités et menaces sécuritaires et d’incitation à la haine auxquelles les jeunes du Sahel font face. Mais aussi, ils permettront d’initier des cadres d’échanges entre les jeunes musulmans et chrétiens du Sahel dans le cadre du dialogue inter-religieux.

Pour sa part, Dr Théophile Djedjebi dira que cet atelier est une action concrète qui nécessite la contribution de tous les acteurs, de la société civile et du secteur privé.

Et le ministre Amadou Koita d’ajouter que cet atelier est d’une importance capitale et traduit l’engagement des jeunes du G5 Sahel  de venir en  appui aux  pouvoirs publics dans leur exaltant combat contre les fléaux qui assignent les jeunes d’aujourd’hui en plus des questions de développement auxquels  les pays du G5 sahel  font face depuis un certain temps et  d’autres défis  comme l’extrémisme violent, la radicalisation, le terrorisme. L’atelier va permettre d’approfondir les connaissances sur ces fléaux, a-t-il indiqué.

A noter que l’objectif principal de cet atelier régional est d’encourager le processus d’identification des lieux de culte et la définition d’un cadre juridique relatif à la création, à l’organisation et au fonctionnement des lieux de culte entre autres.

Fatoumata Fofana

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