Lutte contre le terrorisme : une nouvelle académie de formation en intervention rapide

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Grâce à un partenariat solide entre le Mali et les Etats-Unis d’Amérique, la gendarmerie nationale vient de bénéficier d’une nouvelle académie de formation en intervention rapide. Le coût de la réalisation s’élève à plus de 8 milliards de Fcfa.

L’inauguration de la nouvelle académie a eu lieu vendredi 7 septembre à  l’école de la gendarmerie nationale Commandant-chef Balla Koné de Faladiè, par l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali, Paul A. Folmsbee, et en présence de plusieurs responsables des forces armées maliennes.

Cette nouvelle académie de formation comporte un champ de tir pour l’entraînement tactique, des casernes pouvant accueillir jusqu’à 80 personnes, une armurerie, un entrepôt de matériel et des salles de classe.

Dans son intervention, l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul A. Folmsbee, a rappelé que le Mali et les Etats-Unis d’Amérique sont des alliés proches depuis de nombreuses années. Au fil des années, des partenariats importants ont été développés avec divers services de sécurité maliens. Notamment avec le ministère de la Sécurité, de la Défense,  de la gendarmerie et de la garde nationale.

Selon l’ambassadeur américain, c’est grâce à cette relation, qu’ils ont développé la formation, le calendrier et le travail d’équipe qui ont abouti à un partenariat extrêmement fructueux et qui a permis aux services de sécurité maliens de renforcer leurs capacités dans les opérations anti-terroristes.

«Grâce à la flexibilité du programme et à la collaboration, nous avons élaboré un programme solide qui rend le Mali et le Sahel moins vulnérables à la déstabilisation et plus aptes à réagir en cas de crise. Les nouvelles installations contribueront à augmenter la capacité d’entraînement tactique, d’assistance anti-terroriste (ATA) au Mali», a-t-il déclaré.

Pour le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Aser Kamaté, cette contribution complète et renforce les acquis issus des interventions antérieures du gouvernement américain au Mali en matière de sécurité.

«J’aimerais ici rappeler juste deux étapes d’une phase multiple d’approches pour construire et renforcer les capacités de réponse aux crises de la gendarmerie nationale. Il s’agit notamment de la formation de 60 éléments de la force anti-terroriste dont l’effectif est appelé à doubler dans les mois à venir, et de l’appui à la mise en place du centre de commandement et de gestion des crises (CECOGEC). Dans les trois mois à venir, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique et les formateurs continueront à donner des formations avancées aux pelotons d’intervention de la gendarmerie nationale (PIGN) et à travailler étroitement avec des partenaires internationaux pour améliorer les capacités opérationnelles des forces de sécurité maliennes», a-t-il précisé.

Avant d’indiquer que la nouvelle académie de formation est destinée à l’ensemble des forces et des unités de service de la gendarmerie, le directeur général de la gendarmerie nationale, le colonel Satigui dit Moro Sidibé, avait souligné que l’intention est de faire en sorte que des forces de lutte anti-terroriste, notamment leur composante gendarmerie, soient pré-positionnées à des endroits.

«Nous voulons pré-positionner des forces, pour non seulement prévenir, mais également avoir une réaction rapide pour circonscrire aux tueries des masses et aux crimes organisés. Nous entendons pleinement jouer notre rôle dans le cadre de la protection des personnes et de leurs biens. Nous sommes de plus en plus aptes et plus capables encore de répondre aux attentes des populations en matière de sécurité», a-t-il précisé.

Notons qu’après l’intervention urgente et efficace de l’équipe nationale d’intervention suite aux attaques terroristes de 2015 à Bamako, le Mali et les Etats-Unis ont signé un accord en juin 2016 visant à développer et à améliorer les capacités de la gendarmerie à gérer les attaques, pour garantir la sécurité de tous les Maliens.

Ce programme initial a permis de renforcer les capacités opérationnelles de 72 membres de la gendarmerie, et plus de 150 personnes sont désormais qualifiées dans les domaines d’intervention d’urgence (compétence de tireur d’élite ; médecine tactique et protection spéciale).

 

Assan TRAORE/ Stagiaire

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