Lutte contre le terrorisme : Des experts en conclave à Bamako

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L’hôtel El Farouk Kempesky  abrite, du 21 au 23 novembre 2011, l’atelier de formation sur la coopération internationale en matière pénale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Un atelier  organisé par les ministères de la justice,  des affaires étrangères et de la coopération internationale  en partenariat avec l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime organisé.

Des experts de l’ONUDC venus de Dakar et des magistrats maliens sont réunis dans notre pays pour trois jours  de formation   sur la coopération internationale en matière pénale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cette formation rentre dans le cadre de la plateforme de coopération judiciaire du sahel, signé à Bamako le 24 juin 2010. L’atelier est placé dans le cadre de la mise en œuvre du programme global de l’ONUDC sur le « Renforcement du régime juridique contre le terrorisme » et du cadre du projet de renforcement des capacités en matière de lutte contre le terrorisme dans le sahel.

En plus du Mali, des pays voisins sont également concernés notamment  le Burkina Faso,  la Mauritanie et le Niger. La communauté internationale et le Mali  consacrent de nombreux instruments à la lutte contre ce fléau. La lutte contre le terrorisme est un sujet d’actualité,  notre monde  est traversé par  une criminalité   généralisée, supplanté par le terrorisme. La communauté internationale a adopté sous la tutelle des Nations Unies des instruments internationaux constitués de conventions, protocoles et amendements.

Ces instruments s’intéressent à tous les actes terroristes en particulier les prises d’otages, les actes contre la sûreté des aéronefs, la protection contre le matériel nucléaire, les actes contre la navigation maritime, le financement du terrorisme, les attentats à la bombe.  La lutte contre le terrorisme  passe par la mise en conformité du cadre juridique national aux conventions internationales ratifiées pour une coopération internationale entre les Etats. Déjà le 16 et 17 mars, notre pays a abrité un symposium sur le thème du terrorisme,  les activités criminelles et les réponses institutionnelles des Etats. Preuve que le gouvernement malien accorde une grande importance à la question  de la sécurité  et de la paix dans la bande Sahel.

 Comme l’a indiqué le  ministre de la justice, et garde des sceaux, Maharafa Traoré,  c’est à travers la coopération que les Etats parviendront à trouver  la solution pour bannir le terrorisme et le crime organisé dans le monde. Rappelons que le Mali a ratifié 13  des 16 instruments universels de lutte contre le terrorisme.   Une commission chargé de réviser le code pénal et le code de procédure pénale  pour introduire les dispositions pertinentes des conventions internationales est en cours  en vue la mise en place des juridictions spécialisées chargées de poursuivre les affaires liées au terrorisme et à la criminalité organisée.                              

La coopération s’opère  à travers l’extradition et l’entraide judicaire avec un dispositif préventif et répressif.  Le rôle judicaire dans la lutte contre le terrorisme étant important, il est nécessaire que les acteurs du domaine connaissent et maîtrisent les rouages et les bonnes pratiques afin de contourner  les obstacles liés aux systèmes juridiques variant d’un pays à un autre. Pendant ces trois jours, les acteurs nationaux  vont pouvoir formuler leur demande de coopération, de la transmettre et de l’exécuter conformément au formalisme.               

Etaient présents à cette cérémonie, le coordinateur du projet d’assistance à la mise en œuvre du programme nationale intégré de lutte contre le trafic de drogue et de la criminalité organisé au Mali ; l’ambassadeur du Canada, Mme Virginie Saint Louis qui, à l’occasion,  a assuré de l’accompagnement de son pays aux côtés du gouvernement malien pour cette lutte anti terrorisme.                                                     

      Khadydiatou Sanogo 

 

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