Cet appel a été lancé au cours de la réunion des quatre chefs d’états-majors des pays du CEMOC (Comité d’état-major opérationnel conjoint) qui a pris fin le lundi 21 novembre dernier.
La lutte contre Aqmi dans le Sahel et contre la secte Boko Haram était au centre de la présente rencontre des chefs d’états-majors des pays du CEMOC. En effet, depuis un certains temps, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est basé dans les régions frontalières de l’Algérie, du Niger, du Mali et de la Mauritanie. A ceux-ci, s’ajoute maintenant Boko Haram qui est une deuxième branche de terrorisme dans le sahel. Le retour d’anciens combattants de Mouammar Kadhafi en Lybie demeure une véritable menace pour des pays sahéliens.
Le sahel étant un vaste territoire composé de plusieurs pays est une espace difficile de contrôler. Conséquence, cet espace est supposé aujourd’hui d’être propice à l’épanouissement des terroristes et rebelles dont le nombre ne cesse de grimper jour après jour et continuent de semer la terreur dans la sous région. Aujourd’hui, force est de reconnaitre qu’aucun pays quelque soit son moyen ne peut pas lutter seul contre le terrorisme. Alors, il est nécessaire de mener un combat d’ensemble pour venir à bout de ce fléau.
A cet égard, Gabriel Poudiougou, le chef d’état-major des armées du Mali a lancé un appel au cours de ladite rencontre en ces termes : « Face à un ennemi transnational bien organisé, et disposant de moyens financiers et matériels énormes, il nous faudrait développer davantage nos capacités à mener des opérations conjointes multinationales ». Cela stipule que les pays du sahel en occurrence le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie sont appelés à se donner la main pour mener des opérations conjointes afin de lutter contre les 2 branches de Al Quaida au Magreb Islamique et du Secte Boko Haram qui gagnent du terrain jour après jour dans le sahel.
De nos jours le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie n’ont pas pu lancer une opération militaire conjointe contre Al-Qaïda au Maghreb islamique dans le Sahel mais, à la sortie de cette rencontre cela sera une chose faite dans les jours à venir. Cette situation peut être due à un manque de coordination des opérations d’une part et d’autre part par la jalousie des Etats de leur souveraineté nationale et internationale. Qu’à cela ne tienne, le général Gabriel Poudiougou a laissé entendre lors de la même rencontre que dans la lutte contre Aqmi dans le Sahel, ne concerne pas forcément les pays qui ont le plus de moyens qui mouillent le maillot. Elle concerne également, les pays qui ont moins de moyen. A cet effet, il faut juste les appuyer sur quelques points. Selon le général, il est indéniable que l’ennemi prend du galon et tisse sa toile dans la sous-région. Pour cela, le Général Gabriel Poudiougou affirme que « nous avons relevé ces derniers temps, une dangereuse interconnexion entre des terroristes évoluant dans les pays du centre et certaines sectes extrémistes sub-sahariennes ». Ainsi, pour se débarrasser de toutes ces bandes qui sèment la terreur, des participants, la réunion de Bamako propose le renforcement de la coopération sécuritaire avec d’autres pays africains et européens. Au terme de cette rencontre, le Mali a passé le témoin à la Mauritanie qui assure désormais la présidence du comité d’état major opérationnel conjoint (CEMOC).
Tangara Yacouba