Lutte contre le terrorisme au Mali : Pourquoi la vigilance s’impose face aux manœuvres du Quai d’Orsay

1

LE QUAI D’ORSAY A LA MANŒUVRE 

Les premières victimes d’Aguel Hoc, en janvier 2012,  de celle qui fut appelée la rébellion touareg au Mali, ressemblaient beaucoup à des victimes de crimes terroristes. Des centaines de soldats de l’Armée malienne furent froidement abattus. Ces exécutions sommaires ont bien été revendiquées par le MNLA. Ce mouvement, voulu et soutenu par le Quai d’Orsay, a contrôlé durant des mois, une partie du territoire national avant de se faire doubler sur le terrain par des mouvements islamistes tels : Al Qaïda au Mahgreb Islamique (AQMI), Ançar dine d’Iyad Ag Ghali, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Les combattants  du Mnla, pour survivre, se sont dissouts au sein de ces organisations islamistes. Il a fallu attendre l’intervention militaire de la France en début janvier 2013 pour remettre le Mnla sur pied. A partir de cet instant, l’on assista à une floraison de groupuscules armés dans la seule région de Kidal. Parmi les groupuscules on peut citer le HCUA, (Haut Conseil pour l’Unicité du Peuple Azawad), le MAA (Mouvement Arabe de l’Azawad), la CPA (Coalition du Peuple de l’Azawad). Quand le mentor de ces mouvements armés, tapi au Quai d’Orsay a sifflé la fin de la recréation, quelqu’un a décidé de faire regrouper  ces mouvements au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Ce n’est que courant 20 Juin 2015 que la Cma a signé l’accord de paix, tandis que le gouvernement malien, les mouvements de la plateforme ainsi que la médiation ont signé le 15 Mai  dernier.

 « REBELOTAGE »

Ançar dine au Mali, le Mujao en Mauritanie, Boko haram au Nigeria, Al Shebab en Somalie … notre sous-région,  et au delà, c’est le monde même  qui est en danger. Face à cette menace terroriste, nos armées, prises pays  par pays,  sont dépourvues de moyens pour faire face au péril qui la guette. S’unir ou périr, tel semble être le choix qu’il faut faire, car le terrorisme n’a pas de frontière. Ses combattants se déplacent aisément dans le désert.  A partir du Mali, les terroristes essaient d’étendre leurs tentacules sur la Côte-D’ivoire. Aucun pays africain n’est à l’abri. La Côte-D’ivoire ne doit pas s’étonner. Un grand pays doit l’être sur tous les plans. Les ex-combattants de la Côte-d’Ivoire ont été laissés au bord de la route de la réinsertion. Le développement a forcement un volet sécuritaire. La Côte-d’Ivoire sort d’une guerre civile qui a fait officiellement  fait 3000 victimes. Il ya lieu de rendre hommage aux armées Tchadienne, Nigériane, Malienne, etc. Nos états ne doivent pas compter sur  la force Barkhane. Dans ce genre de combat, l’aspect le plus important, semble être le renseignement. Il y a lieu de mettre à la disposition de nos services de renseignement des moyens adéquats. En Côte-D’ivoire, l’ONUCI vient d’annoncer le renforcement des dispositions à la frontière entre la Côte-d’Ivoire et le Mali. Curieusement, le Mali qui a demandé à la MINUSMA d’intervenir à ses côtés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, vient d’enregistrer une fin de non recevoir à cette requête, de la part de la force Onusienne au Mali.

Si, sur papier, la guerre est terminée avec la signature de l’accord de paix, le plus dure reste sa mise en œuvre sur le terrain. De Janvier 2012 à Juin 2015, les ex-combattants du Mnla, aujourd’hui à la Cma, se sont métamorphosés plusieurs fois sur le terrain, comme des caméléons. C’est pourquoi, il faut toujours être vigilant avec eux. La menace terroriste nous oblige également à être vigilant à tout moment  Le Comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord, a déjà tenu trois réunions. A la suite de la réunion du vendredi 03 Juillet 2015, il a été décidé de commun accord de suspendre les travaux qui reprendront aussitôt après la fête de Ramadan.

Daba Balla KEITA

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.