Dans l’optique de contribuer à la stabilité et la sécurité des personnes et de leurs biens dans les pays du G 5 Sahel, vingt-quatre agents des forces de sécurité intérieure et autorités judiciaires ont bénéficié l’expertise du Collège sahélien de sécurité en matière de lutte contre la cybercriminalité et preuve numérique.
Toutes les enquêtes pénales ou presque incluent des preuves électroniques. Les premiers enquêteurs qui interviennent jouent un rôle essentiel pour identifier ce type de preuves et procéder à leur traitement de manière à ce qu’elles soient valides tout au long de la chaine pénale. Cependant, force est de reconnaitre que les insuffisances se révèlent dans la conduite de beaucoup de dossiers impliquant les nouvelles technologies de l’information et de communication. Ce qui constitue une menace réelle sur la stabilité et la sécurité des personnes et de leurs biens dans les pays du G 5 Sahel. Pour contribuer à la belle manière, le Collège sahélien de sécurité a inscrit la préoccupation sur son plan d’action. « Après une session théorique tenue en juin dernier, cette série est organisée par le Collège Sahélien de sécurité sur la cybercriminalité et preuve numérique est un apport de taille dans la lutte contre le phénomène », indique Thierry Véry, expert du projet Collège sahélien de sécurité. Pour nous, ajoute-t-il, il est nécessaire que les forces de l’ordre et les magistrats soient formés pour identifier les infractions liées à la cybercriminalité mais aussi exploiter au mieux les preuves numériques de quelque nature qu’elles soient.
« Ce thème s’inscrit dans plusieurs objectifs contenus dans la stratégie pour le développement et la sécurité du G5 Sahel notamment le renforcement de la sécurité des personnes et des biens dans les pays membres du G5 Sahel, le renforcement de la lutte contre le terrorisme et la criminalité, le renforcement des capacités des sociétés à lutter contre l’extrémisme violent et la coordination les stratégies de lutte contre le crime organisé… ».
Pour Abdoulaye Sinaba, Chef de la section cybercriminalité de la brigade d’investigation judiciaire du Mali, cette session a permis une application des connaissances théoriques des participants notamment celles délivrées lors de la formation thématique du CSS cybercriminalité et preuve numérique. « Nous avons acquis des connaissances à l’usage de tous les outils que nous serons amenés à mettre en œuvre dans nos investigations et surtout de la maîtrise des techniques d’identification.
Les Participants étaient 25, issus des forces de sécurité intérieure et de magistrats du Tchad, du Niger, du Burkina, de la Mauritanie et du Mali.
Au terme de la formation, Thierry Véry a émis le souhait de collaborer avec les universités des cinq pays du G 5 Sahel pour la labélisation des formations qualifiantes dispensées par le collège.
Bréhima Sogoba