Lutte contre la contrefaçon : Plus de 236 millions de faux billets de banque saisis par la police

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Le chef du Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ/O), Gérard Tarbangdo, a animé, le mercredi 20 juin 2012, un point de presse au cours duquel, il a présenté aux hommes de médias, une bande de présumés faussaires de billets de banque.

Le Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ/O) et la Brigade anticriminalité (BAC) ont mis aux arrêts, des individus spécialisés dans la contrefaçon et le trafic de faux billets de banque. Le mercredi 20 juin 2012, au cours d’un point de presse, les présumés coupables ont été présentés à la presse. “Au cours du mois de mai 2012, nous avons reçu une information d’une source anonyme selon laquelle, des individus résidant dans le quartier Pissy de Ouagadougou évolueraient dans la contrefaçon et le trafic de faux billets de banque”, a déclaré le chef du SRPJ/O, Gérard Tarbangdo. C’est ainsi que, raconte t-il dit, du 29 mai 2012 au 10 juin 2012, suite à des opérations conjointes de la BAC et de la SRPJ/O, quatre individus répondant aux noms de Alidou Zampaligré, Zakaria Dabré, Issa Bila et Michel Ouédraogo ont été interpellés.

Les investigations ont permis de saisir deux lots de sachets noirs contenant des supports de coupure de faux billets de banque en dollars et en F CFA destinés à la contrefaçon, deux bouteilles contenant du mercure servant à laver les billets, un sachet contenant 8 004 000 F CFA de faux billets de banque en coupure de 10 000 F CFA et 2 000 F CFA déjà contrefaits, un fer à repasser servant à rendre les billets brillants et craquants et un sac contenant des amulettes pour hypnotiser les éventuels victimes. Interrogés sur l’origine et la destination de ces faux billets de banque et matériels saisis, les incriminés ont déclaré les avoir pillés à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) lors d’une crise dans un pays voisin pour ensuite s’offrir une vie meilleure une fois revenu au bercail.

Selon le commandant de la BAC, Patrice Yéyé, la bande évoluait suivant deux modes opératoires que sont la technique du scanner et celle du mercure. A l’entendre : “La technique du scanner consiste à utiliser des papiers de format A4 ou d’autres supports qu’ils découpent en coupures de 10 000 ou 5 000 F CFA. Ils impriment les images et caractéristiques d’un vrai billet de banque sur le support via un scanner”. Et d’ajouter que la seconde méthode, consiste à découper les mêmes papiers de format A4 en coupures de billets de banque sur lesquels ils font passer de la cire ou tout autre produit chimique. Les papiers seront par la suite lavés au mercure et repassés pour être craquants.

Des aveux des présumés coupables, il ressort que les billets ainsi contrefaits sont ensuite écoulés sur l’étendue du territoire national, notamment dans les petits marchés, dans les villages… Selon M. Yéyé, au terme des investigations, les supports de faux billets de banque non encore contrefaits et saisis sont estimés à 236 000 000 F CFA. Aussi, il a rassuré que toutes les personnes interpellées seront conduites devant le procureur du Faso pour répondre de leurs actes. M. Tarbangdo a par ailleurs lancé un appel à toute la population à toujours collaborer avec les forces de l’ordre pour mettre aux arrêts les individus mal intentionnés.

Sidgomdé

Sidwaya – jeudi 21 juin 201 (Burkina Faso via lefaso.net)

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Mon cher Ballo si vous avez bien remarqué ces faits se passent au Burkina Faso et non au Mali!Donc pas de risque que les mecs s’échappent avec leurs faux billets….A Ouagadougou, l’état a même réussi à mettre fin aux spéculations foncières que nous connaissons au Mali:le terrain à construire se vend au BK à 300.000 Fcfa et pas un sou de plus sinon le pouvoir te mettra l’amande.Pourquoi notre peuple aussi ne mérite pas un tel privilège? 🙄 🙄

    • Quelle amende? Rien qu’à Bobo il est courant que des terrains se négocient à plus de deux millions de FCFA, et à Ouaga ça doit être plus cher encore. Arrêtons de raconter n’importe quoi parce qu’on l’a entendu sans vérifier.

  2. Ce sont des criminels qui méritent la peine de mort. Sidgomdé, Il faut veiller à ce que les mêmes agents de police ne leurs prenne des dessous-de-table pour qu’ils s’évadent dans la nature.

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