Lutte contre AQMI :Quatre chefs de la diplomatie du Sahel en réunion aujourd’hui à Bamako

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Une réunion regroupant les ministres des Affaires étrangères de quatre pays du Sahel, Algérie, Mali, Niger, Mauritanie, se tient aujourd’hui à Bamako et sera consacrée aux questions liées à la paix, à la sécurité et au développement dans la sous-région.

Cette session, qui intervient en prolongement de celles déjà tenues en novembre 2008 à Bamako et mars 2010 à Alger, s’inscrit dans l’esprit de la consolidation de ce qui a été entrepris et devrait permettre aux participants d’échanger des points de vue pour mieux définir les axes d’une coopération plus efficace en matière de lutte contre la menace terroriste.
Cette réunion, il faut le reconnaître, est une opportunité qui permettra au pays de la région du Sahel d’évoquer les risques réels de la menace terroriste provoqués par la déstabilisation de la région depuis l’éclatement de la révolte en Tunisie et du conflit armé en Libye.
Faut-il rappeler qu’en Tunisie, un Algérien et un Libyen, suspectés d’appartenance à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été arrêtés samedi dernier en possession d’explosifs dans la région de Tataouine.

En Libye, des stocks d’armes ont été transférés hors de ce pays et seraient arrivés dans la région du Sahel, selon la France. Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a affirmé : «Il est exact aujourd’hui qu’un certain nombre d’armes sont sorties de Libye. Nous avons un certain nombre d’informations qui nous disent que certains stocks d’armes seraient arrivés dans la région du Sahel.

Selon des militaires maliens, plusieurs véhicules privés, mais aussi de l’armée et du gouvernement du Mali, ont été volés ces dernières semaines dans le nord de ce pays et sont en partie destinés à AQMI.

Lors de la réunion d’Alger en mars 2010, les ministres des Affaires étrangères et les représentants des pays participant avaient réaffirmé leur détermination à agir individuellement et collectivement pour éradiquer le phénomène du terrorisme et à redonner à la région sahélo-saharienne sa vocation d’«espace d’échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde».

Pour ce faire, les pays membres avaient décidé de mettre sur pied un comité d’état-major opérationnel conjoint, «Cemoc», qui procède annuellement à une évaluation de la situation sécuritaire prévalant dans la région du Sahel et définir des actions concertées pour la concrétisation d’une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. La réunion d’aujourd’hui qui va regrouper les pays qui ont un état-major commun basé à Alger a été préparée depuis un moment. Les chefs des armées des quatre pays s’étaient réunis le 30 avril dernier à Bamako et s’étaient inquiétés de l’impact dans le Sahel du conflit en Libye, estimant qu’il existait «un risque de déstabilisation de toute la région».
La réunion des ministres au Mali a été préparée également par des visites de Soumeylou Boubèye Maïga à Alger, Nouakchott et Niamey. Le ministre Maïga s’est également rendu à Paris où il a rencontré son homologue français Alain Juppé.
AKM

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