48 heures après les attaques terroristes qui ont endeuillé le Burkina Faso et le Mali, le conseil de sécurité de l’ONU a souligné mardi 15 Août l’urgence de déployer la force anti-terroriste du G5 Sahel dans les zones transfrontalières. L’ONU avait voté à l’unanimité une résolution le 21 juin dernier saluant l’initiative des cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie, Mali). Mais si tout le monde s’accorde sur l’importance politique d’une telle force, les financements eux restent encore très insuffisants pour que le G5 Sahel devienne pleinement opérationnel.
La facture s’élève à 423 millions d’euros par an pour le plein déploiement de la force anti-terroriste du G5 Sahel, mais le compte n’y est toujours pas. A ce jour, le G5 dispose d’un quart du budget, soit 108 millions d’euros financés pour moitié par l’Union Européenne, les 5 pays du Sahel et une aide logistique de 8 millions promises par Paris.
Les besoins eux sont conséquents. Il faut de l’équipement pour les 5 000 hommes qui seront déployés, des réseaux de communications plus perfectionnés mais aussi une aide pour les évacuations d’urgences a énuméré l’ambassadeur malien à l’ONU.
La France a donc appelé à une plus grande mobilisation de la communauté internationale soulignant l’urgence d’agir 48 heures après les attentats terroristes qui ont endeuillé le Burkina Faso et le Mali. Une première réunion sur les financements aura lieu à Berlin le 18 septembre puis une réunion ministérielle du conseil de sécurité en octobre prochain et enfin une conférence des donateurs en décembre.
Le plein déploiement de la force lui devrait être effectif en Mars 2018. Les Etats-Unis qui s’étaient montré très réticents au G5 ont semblé infléchir leur position. Ils ont assuré vouloir maintenir leur aide bilatérale et participer aux prochaines conférences pour lever des fonds sans s’engager plus concrètement.