Le Parlement panafricain, à travers son président Roger Nkodo Dang, a demandé à l’État malien et à ses partenaires plus d’efforts pour la libération de l’honorable Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition malienne, enlevépuis séquestré depuis près de 3 mois. L’information de cette sollicitation du parlement panafricain a été donnée hier, mardi 16 juin 2020, par la Radio France internationale (RFI).
Cela fait, jour pour jour, 84 jours que le chef de file de l’opposition malienne est dans les mains des inconnus. Ni sa famille biologique ni sa famille politique encore moins ses amis et collaborateurs ne savent sa condition de vie ni ses ravisseurs. Selon RFI, plusieurs institutions africaines s’inquiètent de cette situation qui dure. « L’Assemblée parlementaire de la Francophonie, le Parlement panafricain et l’Union parlementaire africaine lancent un appel aux autorités maliennes et aux forces de maintien de la paix comme la Minusma et Barkhane, afin qu’elles multiplient leurs efforts pour sa libération », informent nos confrères de la RFI.
A en croire cette chaine française, Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain, a exprimé son inquiétude pour Soumaïla Cissé, au micro de Lucie Mouillaud de la rédaction Afrique de RFI : « Nous sommes très inquiets en cette période très compliquée avec le Covid-19 qu’un parlementaire soit détenu. On ne sait pas dans quelles conditions. Et nous remercions le gouvernement malien pour les efforts qu’ils sont en train de mener pour la libération de Soumaïla. Mais nous pensons que ces efforts doivent se multiplier au regard du contexte actuel parce qu’il est quand même très difficile d’imaginer quelqu’un qui a été président de l’UEMOA [Union économique et monétaire ouest-africaine], quelqu’un qui a occupé de telles fonctions, être entre les mains de ces ravisseurs dans des conditions inhumaines et dégradantes telles qu’on peut l’envisager », rapporte-t-on sur le site de ladite radio.
Roger Nkodo Dang a, selon RFI, ajouté que « l’enlèvement de Soumaïla Cissé risque de créer des précédents graves et préjudiciables à l’entrave de l’exercice de parlementaires ou bien d’hommes politiques ». « Je souhaite vivement que les autorités maliennes puissent s’investir davantage pour la libération de Soumaïla Cissé dont la famille doit vivre des moments très difficiles actuellement », a déclaré Roger Nkodo Dang, président du parlement panafricain au micro de Lucie Mouillaud de la rédaction Afrique de RFI.
Il faut rappeler que le dimanche 14 juin, le chef de la cellule de crise mise en place pour la libération de Soumaila Cissé, Ousmane Issoufi Maiga, a annoncé sur RFI le retour très prochain du chef de file de l’opposition malienne parmi les siens. Il est revenu, le jour suivant, lundi 15 juin, sur la même information à la chaine de télévision nationale malienne ORTM I.
Boureima Guindo