Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a effectué récemment une visite éclair au Mali. L’occasion était bonne pour réaffirmer la position de la France sur plusieurs sujets de coopération bilatérale entre les deux pays, notamment l’organisation d’élection présidentielle démocratique et crédible d’ici fin juillet 2013 et le retour de la région de Kidal dans le giron de l’Etat malien. Au sein de la population, la pression monte et la situation devient de plus en plus inconfortable pour les autorités de la transition.
Depuis le sommet de l’UA à Addis-Abeba les 26 et 27 mai derniers, le Mali et ses partenaires sont comme engagés dans une course contre la montre pour la stabilisation durable du pays.
Chacun y va de ses propos et commentaires. Mais, les populations maliennes manifestent de plus en plus leur impatience par rapport au seul blocage qui grippe encore le processus de normalisation ; à savoir : la situation de ni paix ni guerre qui prévaut à Kidal et l’occupation de cette ville par les éléments du MNLA qui en “interdisent” l’accès à l’armée et à l’administration de l’Etat malien. La visite du ministre français des Affaires étrangères, constituait donc une occasion opportune pour les deux partenaires de se prononcer sur la question.
Au micro du confrère de RFI, à sa sortie d’un entretien avec le président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré et en présence de son homologue malien, Tiéman H. Coulibaly, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius s’est dit “rassuré par le niveau de préparation de l’élection du président de la République dont le 1er tour est désormais fixée au 28 juillet prochain”.
Il a fait part de “sa confiance en la volonté et la détermination des autorités maliennes à organiser dans le délai prévu cette élection, gage d’un retour définitif du pays à un régime démocratique avec toute la légitimité requise”.
Quant à la situation de Kidal, région toujours sous le contrôle des rebelles du MNLA, il a rappelé la nécessité absolue “d’y organiser également le scrutin à date échue avec l’appui et le soutien des forces françaises de l’opération Serval et celles de la Minusma”. Sur ce sujet, sans que la question du journaliste lui ait été spécifiquement adressée, le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré “s’est saisi” du micro pour asséner ce qu’on pourrait qualifier de “sa vérité”.
En effet, face à la presse nationale et internationale et entouré de ses plus proches collaborateurs, les yeux dans les yeux avec Laurent Fabius, Dioncounda a répété à qui voudrait entendre et comprendre que “les élections se tiendront à Kidal dans les mêmes conditions de sécurité et de garantie comme sur l’ensemble du territoire national sous le contrôle de l’administration d’Etat et en présence de l’armée malienne”.
Visiblement contrarié par la fermeté des propos et une telle attitude presque “inamicale”, Laurent Fabius était contraint de sourire et de faire semblant d’acquiescer les affirmations de son hôte du jour. La petite gêne est passée presqu’inaperçue. Mais elle était tout de même évidente pour tout observateur averti. Est-ce à dire que lors de l’entretien entre les deux personnalités ne se serait pas exactement ce qui aurait été convenu par rapport au règlement de la situation de Kidal ?
Les propos de Dioncounda auront-ils dépassé l’idée qui les soutient ? Ou serait-ce le signe évident d’une première vraie discorde entre les “amis” maliens et français depuis le déclenchement de l’intervention militaire pour libérer le Nord du Mali ? Beaucoup de questions auxquelles l’évolution de la situation sur le terrain dans les prochains jours et semaines édifiera davantage l’opinion nationale.
Officiellement donc, toutes les parties se veulent donc rassurantes sur l’organisation du scrutin à Kidal à la même date que le reste du territoire, mais pour l’instant des incertitudes demeurent quant au comment y parvenir sans que personne n’y perde la face. S’il y a élection, elle se déroulera à Kidal comme partout ailleurs au Mali ou elle ne sera pas. Ceci est en tous les cas une certitude dans l’esprit de tous les Maliens.
A présent que tous semblent d’accord sur la faisabilité des élections, alors à toutes les parties de trouver la meilleure solution qui soit pour qu’elles aient lieu aussi bien à Kidal qu’à Léré ou Zégoua. C’est le souhait commun le plus ardent des Maliens.
Pour ce faire, il suffit que l’Etat s’assume en levant les obstacles politiques qui empêchent actuellement l’armée et l’administration maliennes d’être à Kidal. A ce sujet, les partenaires sont déterminés à accompagner le Mali dans l’organisation d’élection juste, transparente et crédible en vue de mettre fin à la transition le plus tôt que possible.
L’objectif est raisonnable et peut être atteint si tous se mettent ensemble pour lever ces préalables à leur bonne tenue partout et dans les mêmes conditions pour tous les citoyens en âge de voter.
Bréhima Sidibé
Merci Dionkounda, il faut un peut de ferméter vis à vis de la France. QUE cette France sache que nous n’avons pas honte d’avoir demandé de l’aide de la France à un moment difficile de l’existence de notre pays; et la France l’a fait quand DE GAULLE EST VENU DEMANDE L’aide dans les colonies. En ce moment quel est l’aeïl du MNLA QUI a repondu à l’appel? que la France se souvienne un peu de cela de la part de la race noire.Les acteurs politiques Français actuels ne sont plus instruits que nous et nous ne sommes pas complexés devant eux, ce temps est révolu.
Dioncounda n’a meme pas les moyens pour l’empecher de se faire casser la gueule 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
C’est du trompe-l’oeil! Si le peuple ne bouge pas, il ne se passera rien pour la restauration de la dignité de l’Homme malien.
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