Après la démission suivie de la reconduction du premier ministre, Dr Boubou Cissé le 11 juin dernier et face à l’approche de l’hivernage, les populations de la commune rurale de Ouenkoro n’ont qu’une seule doléance. Il s’agit du retour du contingent militaire qui avait été déployé en juin 2019 qui a permis aux habitants de semer et de labourer leurs champs. Mais depuis le 6 février 2020, la commune rurale de Ouenkoro dans le cercle de Bankass, se trouve désormais sous la coupe des différents groupes armés rivaux qui avaient complètement déserté la commune avec l’arrivée d’un contingent de l’armée malienne de 120 hommes lourdement armés le mois de juin 2019. Et jusqu’à présent au moment nous étions sous presse, la commune reste sous la coupe de ses différents groupes rivaux suite au départ des militaires maliens qui ont plié armes et bagages depuis le 31 janvier 2020 d’où l’incompréhension voire la colère des habitants de la localité qui se trouvent aujourd’hui entre l’enclume et le marteau.
A l’entame de l’hivernage, les habitants espèrent le retour du contingent militaire malien afin de permettre de cultiver leurs champs ne serait-ce que le temps de cette période cruciale pour la vie des populations. Ce qui permettra sans doute le retour des populations qui ont fui vers l’intérieur du pays et au Burkina Faso considérés comme plus sûres. La présence des militaires maliens permettra aussi de cultiver paisiblement et sans crainte leurs champs dans un climat de sérénité, de tranquillité et de confiance. Rappelons que les populations avaient été surprises de voir le départ des 120 militaires le 31 janvier 2020 d’où un sentiment d’incompréhension, d’abandon et de colère et qui se lisaient sur les visages des habitants qui se sentent abandonnés par les plus hautes autorités du pays. Aujourd’hui la commune rurale se trouve encerclée par différents groupes armés rivaux en attendant le retour des militaires maliens. Le nouveau gouvernement de Boubou Cissé II doit tout mettre en œuvre pour rassurer les populations de la commune qui ne demandent qu’à être protéger par son propre armée. En attendant le retour de l’armée malienne, place à la psychose tous les jours voire la colère des habitants de qui ne savent plus désormais à quel saint se vouer car ils sont condamnés à être bloqués sur place. C’est l’appel du Chef de village, de l’Imam et des notabilités que nous avons joint au téléphone pour le retour de la quiétude et de la paix qu’ils espèrent tous les jours
Sadou Bocoum