Il ya quelque jours, par le biais du ministre de la justice, garde des sceaux, les nouvelles autorités maliennes ont annoncé la décision du Chef de l’Etat de lever les mandats d’arrêts contre certains chefs rebelles comme prévus dans l’Accord de Ouagadougou. Une décision qui a crée un sentiment d’incompréhension et d’indignation au sein de l’opinion publique malienne.
Lors de sa sortie à la télévision nationale, le ministre de la justice, Ali Bathily, a tenu à préciser que cette décision, lorsqu’elle sera prise n’empiètera pas sur le domaine de la justice. Des propos peu crédibles car il est extrêmement difficile qu’un juge malien continue une procédure judiciaire contre un quelconque chef rebelle ayant bénéficié d’une levée de mandat. Le syndicat autonome de la magistrature a d’ailleurs, exprimé son désaccord avec cette mesure qu’il assimile à « une violation du principe de la séparation des pouvoirs ». Seule donc, la justice internationale, en l’occurrence, la Cour Pénale Internationale, pourra juger les chefs rebelles auteurs d’exactions au Mali, et cela, seulement si l’Etat malien le réclamait.
Le ministre Bathily avait aussi justifié cette décision par le fait qu’elle faciliterait le déplacement de centaine de chefs rebelles afin qu’ils puissent prendre part aux négociations de paix qui s’ouvriront bientôt. De son côté, l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) avait, d’ores et déjà mis en garde le gouvernement contre la prise d’une telle mesure qui peut « aggraver la fracture entre les communautés en exacerbant la frustration des victimes et le sentiment d’impunité en faveur des présumés auteurs ».
Une trentaine de rebelles et de jihadistes sont sous le coup de mandat d’arrêt émis par la justice malienne depuis le 11 février 2013. Les faits qui leurs sont reprochés sont entre autres : crimes portant atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, à l’intégrité du territoire national, par la guerre, l’emploi illégal de la force armée, la dévastation et le pillage public, crimes et délits à caractère racial, régionaliste et religieux et trafic international de drogue. La levée de mandat visera, d’abord, six anciens députés touaregs maliens ayant rejoint le MNLA.
Cette levée de mandats d’arrêts, du reste incompréhensive, n’est que la suite logique de l’Accord de Ouagadougou signé entre groupes armés et les autorités de transition. Les nouvelles autorités n’auraient pu se défaire d’une des dispositions phares dudit Accord, l’Administration étant une continuité. Néanmoins, s’il s’avère que plusieurs chefs rebelles participant aux négociations de paix sont impliqués, d’une manière ou d’une autre dans des crimes graves commis à l’encontre des populations civiles du nord.
Les nouvelles autorités doivent tout mettre en oeuvre pour que cette mesure ne soit pas perçue comme une prime à l’impunité, mais plutôt un prix à payer pour aboutir à la paix.
Ahmed M. Thiam
La liste des personnes sous mandats d’arrêts :
Ansar Dine
Iyad Ag GHALI, Algabass Ag INTALLA, Hamada Ag BIBI, Cheikh Ag AOUSSA, Soultane Ould BADY (Ansar Charia), Amada Ag Hama alias Abdelkrim El Tarqui (AQMI), Oumar Ould HAMAHA (Ansar Charia + AQMI), Sidi Mohamed Ould BOUMANA alias Sanda (AQMI)
MUJAO
Chérif Ould ATAHER (connu sous le nom Cherif Ould TAHAR, aussi narcotrafiquant), Abdrahamane Ould El AMR alias Ahmed El Tlemsi, Aliou Mahamane TOURE
MNLA
Bilal Ag ACHERIF, Mohamed DJERI, Mohamed Ag NAJIM, Hamma Ag MOSSA, Deity Ag SIDIMOU (narcotrafiquant), Ibrahim Ag MOHAMED ASSALEH, Iglass Ag OUFEN, Baye Ag DICKNANE, Moussa Ag ASSARID, Abdallah Ag ALBAKAYE, Mahdi Ag BOHADA,
NARCOTRAFIOUANTS
Mohamed Ould AHMED DEYA dit Mohamed Rouggy, Dina Ould DAYA, Mohamed Ould SIDATI, (Maire de Ber), Baba Ould CHEICK, Mohamed Ould.,AWAINAT, Abinadji Ag Abdallah (Maire de Aguelhoc).
Ces libérations font très mal! mais que voulez vous, nous n’avons pas eu d’armée capable de combattre les envahisseurs, les criminels le mnla en fait partie. Voilà que notre libérateur a signé un pacte avec le mnla.
Ce n’est pas tout, Ces c.hie.ns sont logés, nourris et blanchis par le bourkinabé, celui-là même qui était le médiateur. Il aurait pris auprès des bandits la place qu’occupait att dans les affaires peu claires. je vous invite à lire le livre “la France en guerre au Mali, enjeux et zones d’ombre”
Aujourd’hui, nous ne savons pas de quoi demain sera fait dans le nord du Mali surtout Kidal.
Ce que la France doit savoir, c’est qu(il vaut mieux nouer des accords avec un Etat plutôt qu’avec des groupes de voyous. Personne aujourd’hui au Mali ne lui refuserait l’exploitation des richesses de la région, mieux, il vaut mieux la laisser installer une base militaire dans cette zone.
Si leur deal concerne les otages français,erreur: mnla égal bande de faux types
De notre envoyé spécial à Koulouba Boubacar Sakado.
Boubacar vous êtes à Koulouba en compagnie du président Ibrahim Boubacar Keïta pouvez vous nous donner des détails sur cette rencontre ?
Oui, effectivement, je me trouve en compagnie d’Ibrahim Boubacar Keïta qui a bien voulu me recevoir au palais de Koulouba.
Bonjour monsieur le président, le gouvernement travaille actuellement à la levée du mandat d’arrêt qui frappe plus d’une vingtaine de responsables des groupes armés du nord. Les Maliens ne comprennent pas cette décision qui va dans le sens de l’impunité à ceux par qui le malheur a frappé le peuple malien tout entier. Ma première question sera donc de vous demander pourquoi cette impunité ?
Monsieur Sakado les accords de Ouagadougou dans l’article 17 nous obligent à lever les mandats d’arrêt de certaines personnes parmi les groupes armées afin de faciliter le dialogue et la réconciliation.
Monsieur le Président dans cet article 17 on peu lire aussi que Dans un souci d’apaisement et de confiance, le gouvernement du Mali prendra toutes les dispositions nécessaires pour suspendre les poursuites engagées par la justice malienne du fait du conflit armé contre les membres des groupes armés signataires du présent accord.
Les parties conviennent que cette suspension ne s’applique pas aux crimes de guerre, aux crimes contre l’humanité, aux crimes de génocide, aux crimes de violence sexuelle et aux violations graves du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.
Les Maliens s’interrogent car suspension ne veut pas dire impunité !! Qu’en est- il exactement ?
Il est trop tôt pour que je puisse vous répondre, les négociations n’ont pas encore commencé mais si cela peut être un facteur de paix, nous abandonnerons les poursuites contre le MNLA et autres groupes armés.
Monsieur le Président l’article 17 des accords de Ouagadougou stipulent que : Les parties conviennent de la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide, les crimes de violence sexuelle et les autres violations graves du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire sur tout le territoire du Mali.
Ou en est- on de cette commission internationale ?
Pour l’instant, cette commission n’existe pas encore et je ne pense pas qu’elle puisse exister un jour !!!
Pour quelle raison Monsieur le Président ?
Pour la simple et bonne raison que cette commission doit se pencher sur tous les crimes commis au nord comme au sud c’est-à-dire, les exactions commises par le MNLA mais aussi par notre armée au nord, ainsi que sur les exactions commise a à Bamako par les putschistes.
Ou est le problème Monsieur le Président ?
Le problème c’est que notre armée est déjà assez mal en point à tous les niveaux pour ajouter encore de l’infamie à la honte.
Je ne peux pas non plus faire juger Sanogo et la junte de Kati alors que je leur ai apporté mon soutien et que la junte m’a apporté son soutien.
Monsieur le Président subissez vous des pressions de la France ou de la communauté internationale pour régler le problème du nord ?
Non, la pression vient de Sanogo il a peur de la CPI, il est prêt à tout pour sa survie, il m’a obligé à prendre des putschistes dans mon gouvernement, pour surveiller mes actions. Il n’hésite pas non plus à faire éliminer ses anciens amis devenus ses ennemis par jalousie.
Monsieur le Président cela veut-il dire que l’impunité sera accordée au nord comme au sud ?
De toute évidence oui, comment juger le nord sans juger le sud, le MNLA l’a bien compris, ces gens profiteront de cette situation de faiblesse de ma part tant que je ne ferais pas juger Sanogo et la junte.
Monsieur le Président c’est un manque de courage et de fermeté le peuple attendait mieux que cela, vous le décevez énormément !!!
Le peuple, ce n’est pas mon problème, mon problème c’est de pouvoir durer cinq ans sans putsch !!!
Merci Monsieur le Président d’avoir répondu à mes questions.
“Cette levée de mandats d’arrêts, du reste incompréhensive, n’est que la suite logique de l’Accord de Ouagadougou”
NON! Ca a suffisamment été démontré, les uns et les autres ont suffisamment publié les articles 17, 18, et 19 de ces accords, arrêtez donc avec cette fable: CETTE LEVEE N’ETAIT ABSOLUMENT PAS EXIGEE PAR LES ACCORDS DE OUAGA! 👿 👿 👿
IBK a choisi de faire profil bas, de courber l’échine, et de multiplier les cadeaux, QU’IL ASSUME SES PROPRES CHOIX!
Il est trop facile de n’avoir pas assez de moelle pour se montrer ferme, et se réfugier ensuite derrière les accords de Ouaga (qui ne demandaient pas ça!) pour justifier sa propre mollesse!
Que vous le voulez ou pas, le MNLA fait du n’importe quoi dans notre pays, le Maliba.Ils ne sont pas Maliens comme nous sinon ils n’allaient pas enlever d’autres maliens au moment ou nos autorités ont pris l’initiative pour libérer plus 100 de leurs membres. Et que dire de la France qui ose dire qu’elle n’est ni pour le MNLA ni contre? Je ne peux pas comprendre cela. Impossible. Je ne serait pas ingrat envers la France,mais reconnaissons qu’elle n’a pas totalement joué son rôle. Elle devrait jouer franc jeu dans cette situation et faire son possible pour que le MNLA ne soit plus une menace pour le Mali. Cependant, je reconnais que nos autorités portent une grande responsabilité car il m’est impossible de comprendre que les autres puissent nourrir une crise chez nous et que nous mêmes contribuons çà ce qu’elle perdure. Disons la vérité à ces bandits armée du MNLA et posons aussi des actes concrets, laissons les beaux discours à coté et évitons les fausses promesse. Le Mali est gravement malade. Nous avons des docteurs compétents donc faisons les appel dans les meilleurs délai. A les ignorer, ne soyons pas surpris que certains changent de nationalité ou rejoignent les rebelles. Je ne suis ni Satanique,ni une opportuniste, juste dire mes pensées car je ne suis pas forcé d’être un malien,mais c’est un fait de Dieu et je ne peux pas refuser. Le Mali, c’est le meilleur pays d’Afrique. Il a été juste appauvri par ses dirigeants. Ensemble nous pouvons
Vane Traore
“Je ne serait pas ingrat envers la France,mais reconnaissons qu’elle n’a pas totalement joué son rôle.”
Mais ce que tout le monde refuse d’admettre au Mali, c’est que le problème du mnla est un problème PUREMENT MALIEN! On attend des autres pays qu’ils s’impliquent et prennent parti dans un problème de rebellion interne, et de groupes autonomistes!
Quand le sud Soudan a voulu son autonomie, ce chien d’El Bechir a-t-il attendu que qui que ce soit s’implique dans SON problème?
Avec son problème d’autonomistes Corses, la France a-t-elle demandée à qui que ce soit de taper sur les Corses?
Ce prblème est NOTRE problème, et le mnla est un groupe armé MALIEN! C’est à nous et à nous seuls de le résoudre!
PS: Et puis, il faut éviter avant tout ce type de remarque: “Le Mali, c’est le meilleur pays d’Afrique” 😯 😯 😯
Le nombrilisme et la vanité sont deux tares récurrentes chez nos jeunes! En quoi le Mali serait “meilleur” que tous les autres? Tant qu’on est ce point imbu de soi-même, on ne peut jamais regarder en face nos travers et nos erreurs, et donc, on peut encore moins les corriger!
“Le Mali, c’est le meilleur pays d’Afrique” 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
Et les autres?…
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