Les gangs reprennent service à Bamako – Les populations civiles aussi : deux lynchages en règle en 24 heures… La police brille par son absence

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Deux présumés voleurs ont été lynchés à mort respectivement  à Nafadjien commune I  et au marché de Médine en commune II en fin de semaine dernière par des populations excédées par ce banditisme récurrent et surtout, par l’absence criarde de la police malienne et le laxisme, voire la complicité des juges.

La semaine qui vient de s’écouler a été particulièrement meurtrière dans le district de Bamako. Après la blessure par balle du chef d’Hôtel de la primature à Kalabancoura et le meurtre d’un photographe au quartier Banconi, deux corps ont été retrouvés sans vie à Nafadji et au marché de Médine jeudi et vendredi derniers. Il s’agit, selon des témoignages, de la dépouille de bandits spécialisés dans le vol de motos Djakarta. Ils ont été lynchés par les populations.

Ces délinquants opèrent nuitamment avec des armes à feu et n’hésitant pas un seul instant à tirer sur leurs cibles et à le déposséder de leurs biens, fussent-ils un mégot de cigarettes.

Abandonnées à elles mêmes, les populations ont visiblement décidé de sévir.  Leur code pénal : l’article 320 qui consiste à brûler vif tout malfrat pris dans le vif du sujet, ou la bastonnade jusqu’à ce que mort s’en suive.

C’est l’impunité et surtout, le sentiment d’inefficacité qu’offrent les pouvoirs publics, la justice et la police en l’occurrence, qui est à l’origine profonde de ce regain de violence dans la capitale. La première condamne les délinquants par elles mêmes reconnus comme tels à des peines légères, et la seconde n’est plus visible sur le théâtre des opérations. Et si, par extraordinaire, elle se fait entrevoir, c’est pour s’illustre de manière très négative. Elle donne tout simplement l’impression de respecter les bandits et de sévir contre les innocents.

La nature pour le moins sensible de cette période doit pourtant inciter ces forces publiques à plus de rigueur et de sens de la responsabilité. Mais voyez-vous ? Des jugent justifient leur complicité par le respect des procédures, un principe sacro-saint du métier, disent-ils, alors qu’ils n’hésitent point, à évoquer l’impératif de la paix et de la cohésion sociale pour maintenir d’autres présumés auteurs dans les liens de l’accusation. Trouvez l’erreur !

Et quant à ces éléments de la police nationale, ils s’enorgueillissent, au même moment, d’actes  d’indisciplines et d’insubordination sous le couvert d’un syndicalisme rampant, n’ayant cure de leur devoir de sécurité publique. En somme, les populations peuvent crever, l’essentiel étant l’amélioration des conditions de vie de leurs membres !  Mais conséquences : cette population est en train de se ragaillardir et  s’armer au propre comme au figuré, afin d’assurer sa propre sécurité. Attention !

Ces deux entités sont, en tout état de cause, en train de saper le fondement de l’Etat. Mais quel Etat ? En avons encore ? Si oui, qu’en reste-t-il et pour combien de temps encore, dans ces conditions ? Il est temps de se ressaisir.  Mais par pitié, qu’on ne nous évoque plus ce sempiternel manque de moyens ! Le disque est usé.

B. Diarrassouba

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2 COMMENTAIRES

  1. Mon ami DOUDOUBA je suis que le nouveau qui est IBK, va donner à tout le monde du travail. Votons pour IBK et il yaura plus d laisser aller

  2. Inchalla hou dans quelques mois ces delinquants me trouveront sur leur chemin,ils ont tous interet a quitter le MALI des maintenant.

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