Aujourd’hui, les motos Djakarta sont devenues, pour pas mal de Maliens, plus particulièrement les Bamakois, la cause principale des accidents de la circulation. Certes, on ne peut pas nier que le premier problème soit d’abord l’insouciance de ces motocyclistes envers le code de la route. Mais aujourd’hui on peut se demander s’ils sont aussi coupables qu’on le dit.
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En effet, la ville de Bamako est aujourd’hui envahie par les motos de marque chinoise (Yamaha, Royal, Sanili, Djakarta). Caractérisée par une force et une vitesse non négligeables, elle est la moto de toutes les couches sociales, de tous les sexes et de tous les âges. Les Djakarta sont cause de beaucoup d’accidents : avec les voitures, avec d’autres motos ou en percutant les piétons. L’excès de vitesse est une des causes principales de ces accidents. Que tout cela soit imputable aux djakartacyclistes, soit. Mais qu’en est il des autres acteurs du drame quotidien de la circulation ?
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Prenons les automobiles d’une manière générale : quelle considération ont-ils pour les motocyclistes et les piétons bien que ces derniers ne marchent pas sur la chaussée goudronnée. Dans l’esprit des conducteurs d’automobiles, la route est uniquement faite pour eux et ils sont aussi irresponsables que les djakartacycilstes. A quelle vitesse roulent ces engins?
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L’exemple des sotrama est édifiant, qui s’arrêtent où ils veulent pour prendre des clients souvent même sans clignoter, une des plus graves causes d’accident.
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Le rôle des policiers n’est pas moindre dans cette affaire. Qui a vu un policier embarquer un engin parce qu’il n’est pas en règle ? Pour la somme de 1000 FCFA ou même 500 FCFA, il laisse passer toutes les illégalités (date de visite technique dépassée, surcharge etc.). Ce geste indigne de ces faux citoyens a coûté la vie à pas mal de Malien.
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Peut-on continuer à dire que ce sont les djakartacyclistes la cause principale de notre malheur sur les routes ?
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Youssouf Coulibaly
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