L’enclave kidaloise et l’anecdote du Bocal

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Kidal ressemble encore à une enclave où l’État malien n’a pas véritablement droit de cité. Dans cette exception territoriale, l’État wébérien peine à monopoliser et à revendiquer son autorité légitime. La situation malienne est celle de la réplique du dilemme au bord du Djoliba.

 

KidalTenu par les créanciers du monde, disons les donateurs et leurs promesses mirobolantes et son orgueil de nation agrippée à l’intégrité de son territoire, le Mali vit un tournant décisif. Les puissances occidentales ne sont jamais sans conditionnalités quand elles ouvrent les vannes de la bourse. Comment gérer la situation d’un pays qui a besoin d’importants fonds pour sa reconstruction et les jeux alambiqués des donateurs dont Paris. La récente sortie du Président IBK dans le journal français «Le Monde» dissipe les rumeurs et confirme clairement que Koulouba subit des pressions pour négocier avec un Mnla armé.

 

Autrement dit, le mouvement en faveur des accords de Ouaga, garde ses moyens militaires de dissuasion. Le message est clair, sans ambigüités : le mouvement ne désarmera pas, sauf sous forte pression de Bamako, sans avoir préalablement arraché un accord définitif à l’Etat malien. Notre pays est tenu par sa forte dépendance aux dons extérieurs.

 

Il en sort exposé et affaibli d’une manière ou d’une autre autour de la table des négociations. Le poids du Mnla, en terme diplomatique, transcende évidemment sa réalité militaire. Le nain militaire s’avère être un mastodonte diplomatique. En tout cas, il a su faire montre d’une capacité de lobbying nuisible pour le Mali. La sortie médiatique d’IBK a le mérite d’informer l’opinion malienne. Aux Maliens de se mobiliser autour de leur pays et de son Etat à condition que ce dernier garde une ligne ferme, claire mais aussi pragmatique au regard des contraintes.

Yaya TRAORE

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