L’Église du Mali s’inquiète de l’avancée des extrémistes islamistes au sud du pays

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L’occupation de la ville de Douentza, région de Mopti au nord du Mali, préoccupe fortement les autorités de Bamako, a indiqué lundi 3 septembre le P. Edmond Dembele, secrétaire de la Conférence épiscopale du Mali.

Selon le prêtre, la ville de Douentza est tombée entre les mains du Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique occidentale (Mujao), un des mouvements islamistes qui occupent le nord du Mali. Ce groupe l’a soustraite au contrôle d’une milice locale.

 

« UNE PRISE IMPORTANTE »

« Cette prise de Douentza est importante parce qu’il s’agit de la première ville que l’on rencontre sur la route en direction du nord, après Mopti. Jusqu’ici, elle se trouvait dans une zone tampon, entre les zones contrôlées par les islamistes et celles se trouvant sous le contrôle des forces régulières » , a expliqué le P. Dembele.

Cet événement intervient au moment même où l’assassinat de l’un des membres du Consulat algérien à Gao, depuis des semaines entre les mains des extrémistes, provoque une vive inquiétude. « La nouvelle n’a pas encore été confirmée officiellement, mais elle semble vraie » , a déclaré le P. Dembele.

 

PROBLÈMES SANITAIRES

Il y a quelques jours, le premier ministre avait déclaré que l’armée se préparait à reconquérir le nord du pays. Mais pour le moment, une avancée militaire vers Bamako des groupes armés qui contrôlent le nord semble impossible. Par contre, « sur le plan idéologique et de la propagande, des signaux inquiétants existent » , a souligné le P. Dembele, en ajoutant que dans certaines mosquées de Bamako, des prédicateurs extrémistes sont apparus.

Les populations qui fuient le nord du Mali doivent aussi affronter les fortes pluies qui frappent le pays. « Les pluies aggravent une situation déjà compromise par la crise alimentaire, parce qu’elles favorisent la diffusion du choléra. Sur le plan sanitaire, les conditions les plus préoccupantes touchent le Nord, même si au sud des foyers de choléra sont signalés. La situation humanitaire demeure préoccupante » , a conclu le P. Dembele.

 

la-croix.com/04/9/12 – 14 h 26

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2 COMMENTAIRES

  1. Le PM doit comprendre que le peuple du Mali a besoin d’un signal pour maintenir l’espoir! Et les tergiversations de l’astronaute nous inquiètent! Elles favorisent l’avancée des terroristes et notre armée est incapable de réagir au quart de tour… Alors qu’on nous dise si nous ne pouvons pas gérer notre pays et que notre armée ne peut arrêter l’avancée du Mujao et libérer notre nord eh bien qu’on appelle nos voisins qui sont aussi en danger par notre passivité! Qu’on nous dise ce que nous pouvons faire ou pas faire mais cette inaction est intolérable! Et que les bons samaritains de négociateurs ne nous disent pas que l’on peut négocier avec ces excités!!! Mujao à Douentza est la réponse à leurs interrogations optimistes sur de possibles négociations au Nord. Ils sont venus occuper notre pays, changer nos habitudes et nous enseigner ce que nous savons déjà, la religion de nos pères il n’y a qu’une seule issue, les expulser dehorssssssssssssss et bien loin et récupérer notre pays, libérer nos frères et nos soeurs!!! Le reste c’est des balivernes…. faudra-t-il qu’ils arrivent à Bamako pour que nous nous en rendions compte?
    Que la concertation ait lieu bien vite et que nos hommes valables nous donnent l’espoir d’une sortie de crise efficace. Et cette fois-ci que la représentativité de toutes les sensibilités politiques soit respectée! Que le PM ne désigne pas des gens comme ce Adama Traoré qui ne représente même pas la COPAM.

    C’est une de nos dernières cartouches!!!

  2. s’il y a des predicateurs extremistes dans des mosquées de Bamako et que le ministre de l’intérieur ne les fait pas arreter , c’est que le gouvernement est complice des barbus !

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