Reporté en raison de l’attaque d’Inatès survenue le 11 décembre, le sommet consacré à la situation au Sahel se tient ce lundi à Pau cinq semaines après l’invitation d’Emmanuel Macron à ses homologues sahéliens. Après la mort fin novembre de 13 soldats français au Mali, l’Élysée attend de leur part « une clarification » quant à la présence française sur place, à l’heure où le sentiment anti-français semble de plus en plus diffus au Mali et au Burkina Faso.
Une demande de clarification qu’un Emmanuel Macron visiblement agacé par la montée du sentiment anti-français formule fermement le 4 décembre à l’adresse des présidents des pays du G5 : « J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence ? Ont-ils besoin de nous ? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions. »
Le ton employé crée la controverse. L’invitation adressée aux présidents sahéliens à participer à un sommet à Pau est rapidement perçue par certains comme une convocation. Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré ne cache d’ailleurs pas son irritation devant cette façon de faire. « Le partenariat doit être respectueux des uns et des autres et je crois que cela est très important, a-t-il affirmé. J’estime que le ton et les termes utilisés avant l’invitation posent des problèmes parce que ça, c’est le contenu des débats qu’on doit avoir ensemble. »
Vers un apaisement
Mais les esprits vont s’apaiser dans les chancelleries sahéliennes après que Christophe Bigot, l’envoyé spécial pour le Sahel, ait été dépêché dans les différentes capitales. L’hommage qu’Emmanuel Macron vient rendre le 22 décembre à Niamey aux 71 soldats nigériens tués dans l’attaque d’Inates contribue également à calmer la gronde. Avant cela, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait plaidé sur RFI pour une intervention française renforcée dans la région : « Nous avons besoin de plus de Barkhane, nous avons besoin de plus d’alliés, c’est ma conviction parce que ceux qui critiquent la présence française ou la présence des alliés dans le Sahel oublient que sans l’intervention Serval le Mali serait aujourd’hui sous le contrôle des terroristes, peut-être le Niger aussi. Alors, imaginons que Barkhane s’en aille, ça va affaiblir notre lutte, ça va affaiblir notre camp. Au profit de qui ? Au profit des terroristes. »
En écho, plusieurs autres déclarations de soutien à l’intervention française vont suivre de la part des autorités maliennes et burkinabè. Des prises de parole saluées aujourd’hui par Paris. Dans l’entourage du président Macron, on dit se féliciter d’un « rééquilibrage du discours public » et de ces « contre-feux assez robustes allumés par les autorités sahéliennes pour faire face au narratif anti-Français. » La clarification voulue par Paris semble donc bien engagée.
« Il y aura une déclaration commune entre les chefs d’État du G5 Sahel et la France pour réaffirmer la nécessité de poursuivre cette lutte-là en commun et même d’élargir les forces qui devraient participer à cette lutte contre le terrorisme, déclare Kalla Ankourao, le ministre nigérien des Affaires étrangères. D’après tout ce que nous avons fait depuis 4 semaines, les choses ont été bien clarifiées. Nous savons désormais les décisions que nous allons prendre à Pau et croyez-moi les choses ne seront plus comme avant. Les difficultés vont être derrière nous, surtout qu’il y a des repères, un agenda. Il y a un tableau de bord pour mettre en œuvre tout cela. »
Un recentrage des opérations militaires
Outre la réaffirmation du soutien à l’intervention française, cette déclaration commune actera également un recentrage des opérations militaires sur des objectifs précis. Dans ce cadre, Barkhane devrait désormais concentrer ses efforts sur la zone dite des 3 frontières, cible récurrente des attaques jihadistes ces derniers mois. En intervenant sur une zone plus restreinte, l’objectif est d’obtenir des résultats plus visibles. Si le départ de Barkhane n’est donc pas à l’ordre du jour, la question de son maintien sera étudiée dans 6 mois, en fonction, explique-t-on à l’Élysée, des résultats obtenus sur le terrain et du respect des engagements pris par les présidents sahéliens.
Les présidents français et sahéliens dîneront ensuite ce lundi soir avec Antonio Gutteres, le Secrétaire général des Nations unies, ainsi qu’avec plusieurs personnalités de l’Union européenne et de l’Union africaine. Au menu des discussions : la mobilisation internationale sur cette question sahélienne et ce à l’heure où les États-Unis réfléchissent à se désengager militairement de la région.
■ Une journée en trois temps
La journée de ce 13 janvier va se dérouler en trois temps. Première étape : une cérémonie d’hommage en début d’après-midi aux sept soldats du 5e régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Pau tués le 25 novembre au Mali dans un accident d’hélicoptères. Geste fort : les six chefs d’État, rassemblés sur la base du régiment, déposeront ensemble une gerbe en mémoire de ces militaires disparus.
Le véritable temps fort de la journée, le sommet en lui-même aura lieu dans la foulée, à partir de 16h30. Les six présidents s’entretiendront d’abord à huis clos avant que la réunion ne soit élargie aux ministres des Affaires étrangères et de la Défense, aux chefs d’État-major des armées et aux chefs des services de renseignement des différents pays.
La rencontre se clôturera en début de soirée par une conférence de presse commune. À l’issue, les présidents français et sahéliens participeront à un dîner de travail en compagnie d’Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations unies, de Charles Michel, le président du Conseil européen, de Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, de Moussa Faki, le président de la commission de l’Union africaine et de Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie.
On a plutôt besoin d’une clarification inverse: pourquoi la situation sécuritaire s’est empiré au Mali entre 2013 et 2020 avec la présence de force étrangères? Pour des villages comme Ogossagou, Saran, Sobane Da, Koulongo etc.. il n’y a aucune évidence que ça aurait été pire même si les “djihadistes prenaient” le Mali entier en 2013.
Or il y a aujourd’hui une claire évidence contre le mythe d’avoir “sauvé le Mali” alors que des milliers d’écoles sont fermées a une centaine de millier d’ enfants du centre et du nord, des centaines de milliers de civils déplacés vers des camps de réfugiés (a l’intérieur ou hors du pays); des milliers d’innocent civils maliens sont tués a travers les mini- génocides de mercenaires, assassinats, mines antipersonnelles; un milliers de nos soldats tués par des mercenaires/terroristes soutenus par nos ennemis; plus de 3 millions de maliens (en partie affectés par les violences qui ont bloqué les activités agropastorales) sont menacés par la famine (rapport d’OCHA Mali), l’administration et l’ autorité malienne chassées (ou interdites) de toute une partie du territoire nationale depuis 7 ans; conflits intercommunautaires aggravés et propagés a travers le centre du pays; violences terroristes métastasées (de la faillite sécuritaire depuis le Mali) vers d’autre pays voisins (Niger, Burkina etc..) qui étaient relativement épargnés en 2013. Le Mali a t-il été vraiment “sauvé”? Absolument pas en réalité!
Le Mali peut il être sauvé…et comment et par qui? C’est de ça qu’il faut franchement discuter et non d’une nouvelle posture paternalo- néocolonialiste qui consiste toujours a se positionner comme indispensable.
NORMALEMENT LE president malien qui doit demander d’explication le president français pourquoi nos forces armées ont limitAIENT à TOMBOUCTOU, et elles sont étaient interdir de rentrer à KIDAL, et depuis le mois de janvier 2013 elles ne sont pas à KIDAL et pourquoi ? les maliens attendront la réponse .
Rien à expliquer, il faut qu’elle dégage simplement!
Depuis le changement tactique et de communication de nos militaires ayant conduit la mort de 13 soldats français ( déguisés en terroristes), ils sont agités et je crois il veut vous entendre et comprendre pour informer ses bras terroristes afin d’agir autrement!!!!
attention, attention!
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spécialiste de la France.
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