Le président IBK en colère après son retour précipité dû aux troubles au pays

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Vainqueur de la présidentielle malienne le 11 août dernier, Ibrahim Boubacar Keïta devient officiellement président ce mercredi 4 septembre. REUTERS
Vainqueur de la présidentielle malienne le 11 août dernier, Ibrahim Boubacar Keïta devient officiellement président ce mercredi 4 septembre.
REUTERS

Ibrahim Boubacar Keïta s’est adressé à la nation hier soir, mercredi 2 octobre, à la télévision. Durant son discours d’une dizaine de minutes, le président malien est revenu sur les événements de Kidal et Tombouctou, sur la fronde des militaires du camp de Kati en rupture avec leur chef, le général Sanogo, et sur la suspension par les groupes du Nord de leur participation aux négociations avec Bamako. Bref, un discours de réprimande à ceux qui ont provoqué son retour précipité de Paris, mardi.

 

 

Première cible de cette admonestation présidentielle : les militaires. Et d’abord ceux du camp de Kati, haut-lieu de l’ancienne junte, qui réclamaient galons et primes le doigt sur la gâchette en début de semaine. Des mutins qui, au moment même où Ibrahim Boubacar Keïta s’exprimait, étaient mis au pas par un imposant déploiement de forces autour de Kati. Leur fronde : une « gifle à la nation », selon les termes d’IBK qui n’a pas hesité à parler d’« indignation » et d’« humiliation » .

 

 

Alors que la reconstruction de l’armée est un chantier prioritaire de son mandat, IBK a insisté sur la seul règle qui commandera désormais à l’avancement : « le mérite ». « Je ne saurais tolérer l’indiscipline et l’anarchie », a prévenu le président, avant d’avertir : « On ne me trimbalera pas ! »

 

 

Une réforme qui passe d’ores et dejà par la dissolution du comité créé pour cela au mois de février par le gouvernement de transition et confié au capitaine Sanogo nommé depuis général. Pour les officiers de cette armée à reconstruire, le président a un message : « Faites vous obeir ! »

 

 

Les groupes du Nord exhortés au dialogue

 

 

IBK s’est ensuite adressé aux groupes du Nord qui ont quitté les négociations.
À ceux qui « continuent le chantage et la violence ». Il a répondu par son autre grande priorité : la décentralisation. Et les exhorte à revenir dialoguer. Quant à la menace terroriste qui pèse toujours sur le Mali, elle n’a été évoquée que par les mots qu’IBK a eu pour les victimes de l’attentat de Tombouctou samedi.

 

Par rfi.fr

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3 COMMENTAIRES

  1. je pense que c’est maintenant que le mali a bejoint de se débarrassé de ses militaire a jamais enfin pour crée une nouvelle armée toute neuve par ce que on nous a salut humilier maintenant il reste une seul chose,Mr HOLLANDE envoyer vos militaire pour sécurisé le palais et de nous débarrassée de KATI alors bon ménage Mr KEITA on vous soutiens

  2. Bien fait de dissoudre cet organe mafieux contre l'armée et le Peuple créé par les irresponsables de la transition: le "comité de réforme de l’armée "

    J’ai admiré la fermeté d’IBK devant cette mutinerie de soldats apatrides de Kati et son message aux malfrats du MNLA à Kidal.
    Au lieu de s’indigner de l’attaque de notre armée à Kidal et de réclamer qu’on les envoie au front, ces opportunistes et ratés de Kati manipulés par la racaille de Konaré et alliés prend les armes contre le Mali.
    L’irresponsabilité et l’opportunisme des dirigeants de la transition se traduisant par des nominations inconsidérées et une distribution lâche de grades et de titres aux conséquences incalculables, la signature d’accords compromettants de Ouagadougou est une réalité qui mérite réparation.

    IBK a très bien fait de dissoudre le “comité de réforme de l’armée ” qui n’est qu’une institution mafieuse et dangereuse instituée par les dirigeants apatrides de la transition contre l’armée et le Peuple du Mali.

    Mais, cela ne suffit pas pour servir de leçon. Il faut que les mutins soient punis comme feu Sada Sy l’a fait aux élèves gendarmes.

  3. “un discours de réprimande”
    “Première cible de cette admonestation présidentielle”…

    Réprimande… Admonestation… On croit rêver!… 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁

    Dans N’IMPORTE QUEL état digne de ce nom, ces dangereux mutins auraient été immédiatement jetés en cellule en attente de jugement, au Mali, ils sont “admonestés” et “réprimandés”, comme des petits enfants qui ont été un peu turbulents! 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁

    Avec sa fermeté, sa poigne, et son inflexibilité maintenant légendaire, la prochaine fois, peut-être qu’IBK ira même jusqu’à les priver de goûter ou leur tirer l’oreille, qui sait?

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