Mali: Bamako joue l’apaisement, mais les négociations restent dans l’impasse

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Blaise Compaoré entre la délégation de Bamako et celle des rebelles touareg le 10 juin 2013 à Ouagadougou  © AFP
Blaise Compaoré entre la délégation de Bamako et celle des rebelles touareg le 10 juin 2013 à Ouagadougou
© AFP

Les émissaires du pouvoir malien ont joué l’apaisement lundi, réaffirmant vouloir un accord avec les rebelles touareg qui occupent Kidal (nord-est du Mali), mais les négociations de Ouagadougou restent dans l’impasse.

 

 

“Il n’y a pas de rupture des négociations. Nous sommes toujours présents à Ouagadougou, déterminés à conclure un accord qui sera le prélude au dialogue intermalien”, a déclaré à l’AFP Tiébilé Dramé, chef de la délégation de Bamako.

 

 

Cet émissaire s’employait ainsi à calmer le jeu, au lendemain d’un nouveau rendez-vous manqué qui a fait monter la tension parmi les négociateurs présents dans la capitale burkinabè.

 

 

Après une dizaine de jours d’âpres négociations, les représentants du régime malien et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ne se sont pas entendus dimanche soir sur le nouveau projet d’accord proposé par la médiation burkinabè et ses partenaires internationaux.

 

 

Le texte définit en particulier le mode opératoire pour le retour des soldats maliens à Kidal en vue de la présidentielle du 28 juillet, une élection jugée cruciale par la communauté internationale pour sortir le pays de l’ornière.

 

 

“Nous sommes prêts à signer si nos derniers amendements sont pris en compte”, a assuré M. Dramé, refusant de préciser l’objet des amendements proposés.

 

 

Selon lui, “Bamako n’a rien rejeté, Bamako a -comme c’est normal- apporté de légers amendements” au projet d’accord soumis dimanche.

Selon des sources diplomatiques et la délégation MNLA-HCUA, Bamako a rejeté le coeur de l’accord, portant sur le calendrier et les modalités de retour de l’armée malienne à Kidal ainsi que sur le cantonnement et le désarmement des rebelles touareg.

 

 

Les forces internationales avec l’armée malienne à Kidal

Jusqu’à présent, les discussions ont buté notamment sur l’exigence de Bamako de procéder à un désarmement des combattants touareg dans les plus brefs délais.

 

Devant ce nouveau blocage, des négociateurs s’étaient demandés dimanche soir s’il ne fallait pas “suspendre les discussions”, mettant du coup une forte pression sur les représentants du pouvoir malien.

 

 

De son côté, Mossa Ag Attaher, porte-parole des mouvements touareg, avait accusé Bamako de “mauvaise foi” et de “réunir tous les ingrédients pour qu’il y ait un blocage des discussions”.

 

 

“Nous sommes dans les meilleures dispositions, nous ne souhaitons pas du tout une suspension des louables efforts de la médiation africaine et internationale”, a insisté l’émissaire principal du régime malien de transition.

 

 

“Nous restons optimistes”, a ajouté M. Dramé, exprimant sa “confiance” dans les partenaires internationaux qui appuient les négociations.

Concernant le retour de l’armée malienne dans la ville de Kidal, berceau des rébellions touareg, une chose semble au moins acquise: les soldats maliens ne se redéploieront pas seuls, mais seront accompagnés par la future mission onusienne (Minusma) qui absorbera à partir de juillet la force africaine présente au Mali (Misma). Un façon de limiter le risque de confrontation entre les forces belligérantes d’hier.

 

 

“Les forces de défense et de sécurité du Mali seront bientôt redéployées à Kidal et dans sa région en tandem avec les forces internationales, comme à Tombouctou et à Gao”, les deux autres principales villes du nord du Mali, a confirmé M. Dramé.

 

 

Ces négociations excitent aussi les passions au Mali. Une coalition d’ONG, le Forum des organisations de la société civile du Mali (FOSCM), avait appelé à manifester lundi à Bamako contre le projet d’accord élaboré à Ouagadougou.

 

 

Mais le rassemblement a été empêché par la police malienne, qui a interpellé 21 personnes, a constaté l’AFP. L’état d’urgence en vigueur dans le pays interdit théoriquement toute manifestation pouvant troubler l’ordre public.

 

 

Les mouvements armés touareg se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s’alliant d’abord au MNLA qui avait lancé l’offensive, avant d’évincer ce mouvement dans la région.

Commentaires via Facebook :

25 COMMENTAIRES

  1. Les ennemis de l’azawad vont maigrir et mourrir de honte!!!

    Vive le MNLA et le HCUA!!!

    Honte à l’État terroriste du Mali/Aqmi/Mujao/Boko Haram!!!

    Vous faites la honte de l’AFRIQUE NOIRE…

    Un vrai MANDINGUE!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Au 3° Millenaire,signer un accord d’etat sur une base ethnique est retrograde.
    Au 3°millenaire,signer un tel accord,c’est semer une graine de genocide.
    Au 3° millenaire,l’homme n’est pas un singe et ne doit pas l’etre.
    Au 3°millenaire,(…………………),on ne singe pas,mais on signe.
    Au 3°millenaire,on est au millenaire tout simplement.

  3. Contrairement à rfi et france 24, afp rappelle toujours que c est le mnla qui est à la base.

  4. DEBOUT, MALIENNES et MALIENS ! APRES LE 1er JUILLET ET SES CASQUES BLEUS, CE SERA TROP TARD. Les arbitres viendront jouer au ballon et le match sera truqué. De faux penalties pulluleront sur le terrain. Contre nos quelques défenseurs rescapés, l’arbitre même sifflera la faute imaginaire. Kidal sera un lointain souvenir. Modibo Keita pleurera une seconde fois. Soundjata et Sonni Ali Ber nous maudiront de voir leurs noms mêler à cette affaire d’héritiers imposteurs et indignes de leurs noms, leurs cœurs et leurs âmes ! Oui, si l’Histoire doit se faire, personne ne viendra l’écrire et la faire à la place des Maliens, eux qui, avant le reste de l’Afrique ont inauguré le Cycle des printemps révolutionnaires… en 1991. Y.T.(Reporteur

  5. COCO, la France de Hollande est differente de la France de Sarko. Je tends a’ croire que ceux qui en induit Sarko en erreur pour destabiliser le Mali, sont entrain de tenter la meme chose aupres de hollande! Sinon le probleme est facile a’ resoudre. COCO, IL Y AVAIT UNE COALITION DE PAYS CONTRE LE MALI! LE MNLA, LE MUJAO ET ANSARDINE N’ETAIENT QUE LA PARTIE VISIBLE DE L’ICEBERG! IL FAUT DONC ARRETER TES BETISES!Le desarmement du MNLA N’EST PAS NEGOCIABLE IL DOIT SE FAIRE IMMEDIATEMENT. J’ajouterai rapidement qu’on peut avoir des arrangements qui interdiront aux forces maliennes de s’approcher des sites identifie’s. La protection desdits sites peut etre assure’e par les forces francaises et/ou onusiennes!
    PAR RESPECT POUR NOS MERES ET NOS SOEURS QUI ONT ETE’ VIOLE’ES, NOS 400 000 COMPATRIOTES DEVENUS DES REFUGIE’S, NOS ENFANTS DONT L’EDUCATION A ETE’ INTERROMPUE, NOS FRERES QUI ONT PERDU DES MAINS ET DES PIEDS; LA JUSTICE DOIT FAIRE SON TRAVAIL! La grace presidentielle est possible!

    • Tiens …..tu es ressorti du ZOO ?
      Toujours avec la grande gueule !
      Ils t’ont dopé ? 😆 😆
      “””Quand on n’est pas capable de défendre son pays les armes à la main, on n’hésite pas à prendre un stylo pour signer l’accord qu’on vous propose. Sinon on risque à terme de se faire « botter le cul ». Ce qui ne serait pas alors une injustice.”””
      BEJOT n’a pas tord .
      Il ne fait que dire l’essentiel .
      Et s’il te plait ,ne me casses plus les couilles avec tes “””PAR RESPECT POUR NOS MERES ET NOS SOEURS QUI ONT ETE’ VIOLE’ES, NOS 400 000 COMPATRIOTES DEVENUS DES REFUGIE’S, NOS ENFANTS DONT L’EDUCATION A ETE’ INTERROMPUE, NOS FRERES QUI ONT PERDU DES MAINS ET DES PIEDS”””””
      …tout le monde en est navré …Mais çà …c’est à ton TONTON ATT et à TANTIE LOBBO que tu dois le dire …c’est lui qui a laissé s’installer vos locataires trafiquants…Avec beaucoup de complicités
      ..Et tu peux m’expliquer comment ton SANOGO a remis en liberté Miguel Angel Devesa ? …La diversion ,çà suffit ! 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉

      • “”””” IL Y AVAIT UNE COALITION DE PAYS CONTRE LE MALI! “””””””
        Tu parles ……. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
        ……toujours aussi con CAPI !

        COALITION ?
        Ce sont les USA , la France , l’Arabie Saoudite , l’URSS , la Chine et le Quatar qui ont décidé de remplacer la Guinée Bissau par le Mali parce que les droits aéroportuaires à payer pour le transport de la came étaient moins couteux ?

        QUI CAPI ? QUI A POURRI LE PAYS ?

        LES AUTRES ? MAIS QUI ? “COALITION” ?

        ……CAPI , CE SONT DES MALIENS QUI ONT POURRI LEUR PAYS….POUR L ESSENTIEL ..

        ..POURQUOI TOUJOURS LES AUTRES ?

        FAUT APPRENDRE A SE REGARDER DANS UN MIROIR CAPI ……..
        A SE SUPPORTER ……
        ON T A PAS MONTRE AU ZOO COMMENT ON FAIT ?
        LAISSES DONC SARKO , HOLLANDE , OBAMA , POUTINE et les autres tranquilles …..
        Demandes toi plutot comment un connard comme Sanogo a pu sauter tranquille ton tonton le caniche ATT …et pourquoi tout le monde en a rigolé ….”COALITION” ? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

        • Coco, je te croyais plus intelligent que Foudkg aka blanche merde. Je m’etais trompe’, tu es de la meme racaille, espece de….

          • ……. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 IL Y A PLEIN DE GENS QUI VIVAIENT BIEN DES RETOMBEES DES TRAFICS EN TOUT GENRE DANS LE NORD DU MALI ……C’EST UNE CHOSE SUE PAR TOUT LE MONDE MAINTENANT .

            ET JE COMPRENDS PARFAITEMENT QUE L ON PUISSE M EN VOULOIR DE L EXPRIMER .

            😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉
            ……
            BIENTOT …..tu auras des détails surprenants …
            A chacun son calendrier .
            😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  6. Nous sommes notre propre mal à force de nous coucher…. La Vie appartient à ceux qui croient et non à ceux qui désespèrent. Si nous estimons que Kidal est déjà perdue, redessinons alors la carte du Mali. Si elle n’est pas perdue dans nos têtes et nos cœurs,

    DEBOUT, MALIENNES et MALIENS ! APRES LE 1er JUILLET ET SES CASQUES BLEUS, CE SERA TROP TARD. Les arbitres viendront jouer au ballon et le match sera truqué. De faux penalties pulluleront sur le terrain. Contre nos quelques défenseurs rescapés, l’arbitre même sifflera la faute imaginaire. Kidal sera un lointain souvenir. Modibo Keita pleurera une seconde fois. Soundjata et Sonni Ali Ber nous maudiront de voir leurs noms mêler à cette affaire d’héritiers imposteurs et indignes de leurs noms, leurs cœurs et leurs âmes ! Oui, si l’Histoire doit se faire, personne ne viendra l’écrire et la faire à la place des Maliens, eux qui, avant le reste de l’Afrique ont inauguré le Cycle des printemps révolutionnaires… en 1991. Y.T.(Reporteur)

    • J’aimerais un jour voir nous les Soninkes prendre des armes pour exprimer notre ras le bol d’etre oblige de souffrir le froid de France et d’ailleurs, les brimades et les racismes a travers le monde pour faire vivre nos parents au pays, ou nous le Dogons nous revolter au lieu d’etre « deporte » vers des regions «clementes ». J’aimerais voir nous les Songrhais formenter une rebellion parce qu’on vit les meme conditions que ceux qui obtiennent TOUT depuis des decenies. J’aimerais voir un jour nous les bozos et somonos faire greve parce que le fleuve est entrain de s’assecher.J’aimerais aussi voir nous les tamasheqs noirs (bellah) prendre les armes pour nous affranchir des conditions d’esclave, de nos « cousins blancs ».
      J’aimerais enfin voir nous de la majorite tamasheqs stigmatise, servant de pion entre la mauvaise graine de nous et un Etat laxiiste, crier notre douleur, indignation et dire merde d’etre les laisser pour compte au Mali ou il faut avoir des armes pour etre considere

  7. Nous invitons Mr Béjot à lire l’article du” nouvel observateur” de la semaine dernière qui dit clairement que les services secrets français travaillent avec les éléments qui sont dans le Mnla depuis 10 ans !!!!!!!!………………….si Mr béjot n’est pas au courant de cette réalité ,soit il est un piètre analyste ou il est d’une mauvaise foi qui lui enlève toute crédibilité…..

    • Faut te préparer à ses réponses possibles ……. 😆 😆 😆 😆 ……S’il te dit ce que tout le monde sait , à savoir que c’est le pouvoir au Mali qui faisait du gros bizzness avec les “NARCO” ……qu’il hébergeait au Nord …avant que ces fouteurs de merde du MNLA ne veuillent prendre leur place ….(et c’est pour cela qu’il met beaucoup de guillemets ) ……..et que personne n’a jamais “moufté” ,………. normalement tu devrais en arriver à te persuader que c’est une vraie opération de destabilisation que la France est en train de mener !
      Tu dis quoi ?
      😆 😆 😆 😆
      Bon …….entre nous ….ce n’est pas drole de s’entendre dire que “”””Quand on n’est pas capable de défendre son pays les armes à la main, on n’hésite pas à prendre un stylo pour signer l’accord qu’on vous propose. Sinon on risque à terme de se faire « botter le cul ». Ce qui ne serait pas alors une injustice.”””””””””
      Mais……Bon ……C’est un Français ..ET ON EST TOUS TRES CONS ! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  8. les maliens demandent le desarmements pire et simple des voyoux de kidal, aussi nul nes au dessus de la loi. il yauras justice au mali. il nyauras pas d’election sans la liberation total de kidal. les voyoux de kidal le mnla repondrons devant la loi la justice sur les crimes perpetrer contre nos vallants soldats egorger dans lexercice de leurs boulots aux service du mali. ca seras ingrat envers nos soldat de ne pas faire juger les voyoux de kidal. aucun malien la tete sur lepaule ne pardonneras le mnla. ou les jihadistes yag igaly et les autres. mujao .les elections au mali sans la justice nous le refusons. nul nes au dessus de la loi. l’inpunitee au mali ne se feras plus. nous partons sur une nouvelle base la justice pour tous laicitee democratie la bonne gouvernance et la forme republicaine. egalitee pour tout les maliens.

  9. Nous voulons un accord qui ne divise pas notre pays, qui ne favorise pas une couche sociale ou ethnique par rapport a une autre.
    Nous voulons aussi la justice.
    Une justice pour femmes et filles qui ont été violé sans état d’ame.
    Nous voulons aussi une vriae réconciliation entre malien et sur ce dernier point je vous assure que le Mali est le premier pays au monde.

    Pas de signature de quelque chose qui va semer le KO total dnas le pays.

    Les representants de la communauté internationnales doivent savoir que le Mali est le premier beneficier de l’organisation des elections aux dates prévues mais ils doivent savoir aussi qu’il n’y aura pas d’élection tant que le Mali n’a pas recuperé sa souverenité sur l’ensemble du territoire.

    En fin en guise de rappel: Les Djihadistes ont été applodi a leur arrivée à Gao par la communauté locale qui été sous l’emprise du MNLA qui commettait toute sorte d’atrocité dans l’impunité totale.

  10. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
    Et pendant ce temps là , Béjot ….il continue de “mal parler” …. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
    lundi 17 juin 2013
    Il y a une semaine, le vendredi 7 juin 2013, à Ouaga 2000, était relancée la médiation burkinabè sur le dialogue intermalien (cf. LDD Burkina Faso 0362/Vendredi 7 juin 2013). Faux départ. Il faudra attendre le lendemain pour que les parties en « conflit » se retrouvent et prennent date pour un accord. Ce sera le lundi 10 juin 2013. Une échéance fixée par Paris. La médiation n’aboutira pas.

    Tiébilé Dramé, conseiller spécial du président Dioncounda Traoré, est retourné à Bamako pour rendre compte. Et a constaté que son job se limitait à la figuration… diplomatique. Les hommes au pouvoir à Bamako n’ont pas l’intention de lâcher le manche de sitôt. On nous explique le contraire ; mais je ne vois pas comment ceux qui, pour l’essentiel, ont laissé le Mali sombrer dans la pire des crises, pourraient devenir des hommes d’Etat. Quid du bilan politique de Traoré avant qu’il n’accède à ce poste « d’intérimaire » ?
    Une semaine vient de s’écouler et il a fallu un déplacement à Bamako de Djibrill Y. Bassolé et d’une flopée de diplomates « internationaux » en charge du dossier pour que les négociateurs gouvernementaux maliens reviennent à Ouagadougou, aujourd’hui, pour reprendre langue. Des tergiversations qui accentuent les tensions. Les Maliens qui, depuis dix-huit mois, ont tout raté, se sont fait mettre une « branlée » par les Touareg, puis ont accepté sans rechigner un coup d’Etat militaire, avant de devenir les « souffre-douleur » des « islamistes radicaux » et autres groupuscules « terroristes », d’appeler au secours la France puis, avec indécence, de enthousiasmer pour l’occupation militaire de leur territoire par des armées étrangères, ont désormais des velléités souverainistes.
    Après avoir érigé le retrait stratégique militaire puis la capitulation politique en mode de fonctionnement ! On fustige désormais la médiation burkinabè* et « l’ingérence » française. Pascal Canfin, ministre délégué au développement, a fait aujourd’hui (vendredi 14 juin 2013), le déplacement à Bamako pour affirmer haut et fort que la France est « neutre » dans ce dossier malo-malien. « Il n’y aura pas un perdant ou un gagnant, à Ouagadougou. Il y aura un compromis et le vrai gagnant sera le Mali ».
    Que Canfin soit l’homme de cette mise au point ne saurait étonner. Son patron au Quai d’Orsay, Laurent Fabius, trouve que l’affaire malienne traîne en longueur alors que son impact géopolitique est, finalement, insignifiant : il n’y a que la France là-bas et Syrie, Iran, Liban, Hezbollah… sont des dossiers bien plus préoccupants. C’est dépenser trop d’énergie pour des responsables politiques maliens qui sont bien peu… responsables. Chez lui aussi, l’enthousiasme suscité par le bain de foule de François Hollande, au Mali, au lendemain de l’intervention militaire française, est retombé. Mais si Canfin est là, c’est surtout qu’il a été l’homme de Paris lors de la réunion de Bruxelles qui a accordé à Bamako pas moins de 3,25 milliards d’euros pour reconstruire le pays.
    Des milliards qui font saliver la classe politique malienne (et l’armée) mais dont la mise en œuvre est conditionnée par un retour à une vie « démocratique » normale. C’est, en filigrane, ce que Canfin est venu rappeler aux Maliens. En gros : « Pour 3,25 milliards d’euros, vous pourriez fermer votre gueule, être un peu plus dans la conciliation et un peu moins dans la confrontation ». Après tout, ce sont les contribuables français qui ont « sauvé les fesses » de Traoré et consorts et ce serait bien qu’ils ne l’oublient pas.
    Il y a le « pognon » et la « trouille ». Tout ce qui motive la classe politique malienne. On a adjoint à la médiation des chefs militaires « internationaux ». Pour expliquer à des Maliens, experts seulement en « retrait stratégique », comment le déploiement de l’armée nationale va être organisé dans la région de Kidal, fief des Touareg. Mais, surtout, pour rappeler que la situation sécuritaire dans le Nord-Mali est loin d’être totalement stabilisée et qu’il est probable que, dès le retrait des troupes françaises, le chaos sera à nouveau à l’ordre du jour.
    Du même coup, Paris a décidé de maintenir sur zone bien plus de troupes et de matériel que cela n’avait été prévu ces derniers mois. Ce qui ne manque pas d’agacer Alger qui n’aime pas voir l’armée française stationner aux abords de sa frontière Sud ; plus encore alors qu’Abdelaziz Bouteflika n’est plus qu’une momie et que sa succession est en cours de négociation. La France au Mali rassure les Nations unies qui, à juste titre, doutent que les troupes africaines déployées dans le cadre de la Minusma (sous commandement du général rwandais Jean-Bosco Kazura), soient capables de résister à une recrudescence des affrontements dans le « corridor sahélo-saharien » et des attentats terroristes dans les villes.
    Est-ce les arguments financiers et sécuritaires qui ont ramené Bamako à la table des négociations à Ouaga ? Ce qui est sûr c’est la pression des « partenaires » se fait plus forte de jour en jour. Pas d’alternative pour « l’intérimaire » dès lors que les Touareg, eux, jouent le jeu (ou font semblant). Dans L’Observateur Paalga de ce matin (vendredi 14 juin 2013), Boureima Diallo écrivait : « A dire vrai, dans ce round de négociations, il apparaît clairement que les rebelles du MNLA sont déterminés maintenant à aller à la paix, car ils estiment qu’il serait impossible d’obtenir mieux que ce qui leur a été proposé dans ce projet d’accord [c’est L’Obs qui souligne]. Mais on ne peut signer un accord qu’avec un interlocuteur qui le veut aussi. Et c’est là que la bonne foi de Bamako […] est mise en doute ».
    Ce commentaire de Boureima Diallo est explicatif du point de vue qui prévaut à Bamako : si l’accord de Ouagadougou est le meilleur que les rebelles du Nord-Mali peuvent obtenir, c’est que Ouaga et la communauté internationale penchent de leur côté ! Or, il ne faut pas se leurrer, Bamako n’entend pas faire des gens de Kidal des acteurs politiques ; pas question d’intégrer dans la communauté malienne (sauf contraint et forcé) ceux qui ont déclenché la guerre. Alors Bamako traîne les pieds ; en espérant que les Touareg aillent à la faute. Ce qui est peu probable tant ils sont aujourd’hui tenus serrés par les institutions internationales et la médiation.
    Une semaine vient de s’écouler. Nous sommes le 14 juin 2013 ; l’accord devait aboutir avant le 10 juin 2013. Mais rien, pendant cette semaine, n’a changé fondamentalement. Il y a une présidentielle à disputer, une réconciliation à organiser, un pays à réunifier et à sécuriser. Si Bamako avait réussi à régler par lui-même la crise « malo-malienne », on s’en serait rendu compte. Il faut bien reconnaître, aussi, que dans ces « médiations », les acteurs ont trop souvent une capacité de nuisance mais sont incapables d’être une force proposition.
    Bamako a perdu la guerre contre le MNLA puis les « islamistes radicaux » ; Bamako a préféré le coup d’Etat militaire plutôt que la concertation avec le pouvoir en place ; Bamako a appelé au secours la France ; Bamako a accepté toutes les résolutions du Conseil de sécurité et les accords de Ouagadougou (4 décembre 2012) et de Bruxelles. Bamako veut le beurre, l’argent du beurre et même le cuir de la vache ; mais il se pourrait que la vache soit folle.
    * Pour Soumana Sako, la médiation de Ouagadougou, c’est « le plus vaste complot contre l’intégrité du Mali ». Il n’hésite pas d’ailleurs à « exiger » l’arrêt des négociations. Ministre des Finances de Moussa Traoré, Sako a été premier ministre d’ATT lors de la « transition » de 1991. Candidat à la présidentielle de 1997, il a finalement retiré sa candidature. En 2002 et 2007,
    il a soutenu ATT. Que Sako nous dresse la liste des officiers et sous-officiers ainsi que des responsables politiques (ministres, députés, maires, etc.) qui sont « morts pour le Mali ». Quand on n’est pas capable de défendre son pays les armes à la main, on n’hésite pas à prendre un stylo pour signer l’accord qu’on vous propose. Sinon on risque à terme de se faire « botter le cul ». Ce qui ne serait pas alors une injustice.
    Jean-Pierre BEJOT
    La Dépêche Diplomatique

    • 😆 😆 😆 😆
      Ah …le titre de l’article ,c’est un vrai détonnateur à blablas ….j’ai oublié …….je réparre !
      “””””””Mali 2013. Bamako est-il capable de sortir du binôme « pognon/trouille » ? Et faire enfin de la politique…..””””””
      OUILLE !
      OUILLE !
      OUILLE !
      😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    • Nous invitons Mr Béjot à lire l’article du” nouvel observateur” de la semaine dernière qui dit clairement que les services secrets français travaillent avec les éléments qui sont dans le Mnla depuis 10 ans !!!!!!!!………………….si Mr béjot n’est pas au courant de cette réalité ,soit il est un piètre analyste ou il est d’une mauvaise foi qui lui enlève toute crédibilité…..

    • Oui, on accepte toutes les injures et de tout le monde. On accepte aussi qu’on nous qualifie d’ingrat. Mais plus jamais, plus jamais,, 12 ou 13 millions de maliens ne vont plus accepter de se faire “branle” par quelques aventuriers venus de on ne sait ou. Quand a la France, si vous parler de libérer le Mali, faites le complètement, pas en demi mesure. Le Rwanda et l’opération Turquoise nous enseigne beaucoup sur les demi mesures françaises. On donne au Mali (c’est a voir si ces promesses vont être tenues) 3 milliards d’Euros et on lui dit tait toi? ALORS C’EST VRAIMENT COMME CA QUE VOUS VOYEZ LES RELATIONS ENTRE LES ÉTATS? LA PAS LE MALI, PAS LES MALIENS, MAIS MOI JE DIRAIS A CEUX QUI PENSENT AINSI D’ALLER SE FAIRE “NIQUER” AVEC CES MILLIARDS.
      Une seule question au Président Burkinabé: aurait-il envoyé un de ses avions prendre Guillaume Soro ou Soumaila Bagayoko en plein guerre ivoire-ivoirienne?

      • ? Si Sa réponse est affirmative, je lui dirait que je ne suis plus étonne qu’il ai tue son ami pour le pouvoir. Et si sa réponse est négative, une deuxième question suivrait: Pourquoi l’avoir fait pour les leaders du mnla? ON NE RÉCOLTE QUE CE QU’ON A SÈME. TOUS ET CHACUN Y PASSERAIT, SANS EXCEPTION

    • Sako premier pendant la transition en 1991, cela ne compte pas pour nous les maliens, nous le voterons in challa car personne ne peut nier son intégrité.

    • Coco une chose est claire il faut le desarmement total du mlna. Bref, le maximum d’arsenaux qu’il possede et les cantonner en attendant un gouvernement legitime. Ce ballet marsien a assez dure. Soit on suzpend les negociations et attend apres les elections, soit les partis signent et l’armee de clowns s’ installe a kidal et la minusma et nous foutent la paix pour que le peuple respire un peu. 👿 .

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