Dans la culture arabe classique, le turban était un élément culturel et spirituel important, maintenant remplacé dans les pays du Golfe persique par le keffieh. À noter que pour les musulmans, le turban a une autre vocation. Cette pratique qui ne cache rien de méchant est très mal perçue par certains de nos concitoyens. Tout simplement parce que beaucoup utilisé par les rebelles. Ce qui crée un sentiment de méfiance vis-à-vis de toutes les personnes qui s’y adonnent.
«Je perçois très mal les gens qui portent le turban. Chaque fois que j’en vois un, cela me fait directement penser aux djihadistes et terroristes. Pourtant, il n’y a aucun rapport direct entre ces deux choses. Mais on dirait que ma tête est réglée comme ça et je ne sais même pas pourquoi vraiment » nous a confiés un lecteur qui a bien voulu garder l’anonymat. Selon une jeune étudiante en droit, seuls les gens qui ont quelque chose à cacher porte les turbans. Un autre étudiant nordiste qui porte régulièrement le turban a confié avoir été traité à plusieurs fois de djihadistes par ses camarades de fac.
Autant d’appréhensions subjectives qui permettent de croire que le port du turban est une véritable source de préjugés et d’amalgames. D’où la nécessité de sensibiliser les populations. Le turban a plusieurs utilités. Il peut non seulement servir de moyens de protection contre le soleil et la fraicheur, mais aussi de linceul pour les personnes décédées dans des zones isolées.
KANTAO Drissa